mardi 9 janvier 2007

Obus Pé (1ére partie)

Dans les années soixante-dix, les jeux dont disposait les enfants dans les grandes villes étaient différents de ceux d’aujourd’hui, je dirai même aucune comparaison.
La plupart des jeux de l’époque suivaient le rythme des saisons, et sont soumis aux aléas de mère nature.
La saison des jeux débute avec la rentrée scolaire en automne et elle commence avec le jeu de photos "Tsawer".

Les photos "Tsawer", dont certaines variétés circulent même actuellement, représentent soit des animaux soit des métiers. Ils sont en carton avec une image bien dessinée et le nom descriptif du contenu.

Avec les Tsawer, il ya principalement deux jeux.
Le premier c’est le jeu du "souffler " (Nafkha), généralement il se joue à 2.
On s’accorde sur le nombre de cartes à jouer et le 1er qui commence est tiré au sort par la méthode pair/impair "Fard/Ezzouz" avec les doigts. On répété la fameuse phrase "Chez la fourmie" et on tire les doigts (apparament elle est dérivée de "She for me").

L’heureux élu met toutes les cartes, superposées côté photo, sur le sol (de préférence carrelage "zlizz"), il baisse la tête latéralement, jusqu’à toucher le sol avec son oreille ensuite avec la langue légèrement fourchue en avant, il donne un grand souffle pour essayer de renverser le maximum de Tsawer. Toutes les Tsawer retournées sur le dos son gagnées. Celles qui restent sont reprises par le 2éme joueur, c’est à son tour de souffler et ainsi de suite.

Le second jeu se joue à deux ou à plusieurs, c’est le jeu du poteau "Bouteau".
Plusieurs joueurs s’accordent sur le nombre de cartes à jouer.
Deux lignes sont tracés sur le sol à une distance d’environ 4 mètre et plus, les joueurs se mettent derrière la première ligne et jettent des morceaux de pierres, plates, polies et bien choisies.
L’ordre de jouer est donc déterminé par les pierres, ceux dont les pierres sont les plus proches du second trait joueront les premiers. En cas d’égalité de distance entre quelques personnes, c’est à eux uniquement, de jeter une seconde fois pour se départager.
Une fois l’ordre de jouer est établi, le 1er collecte des autres joueurs le nombre de Tsawer convenu, prend le tout, il s’approche du poteau qui est un quadrilatère en béton bien poli.
D’une seule main, il colle toutes les cartes empilées, du côté des photos, sur le poteau. 1,2 et 3 et il les lache. Les Tsawers tombent par terre, celles qui tombent sur le dos, et dont on voit les photos sont gagnées par le joueur, celles qui tombent côté photo, sont reprises par le joueur suivant et 1,2,3 il refait la même chose que celui qui la précédé, jusqu’à épuisement de toutes les Tsawer.
N’imaginer pas, que les cartes tombent sur le dos uniquement par hasard, non il y a des tactiques et gare aux tricheurs.

Après la saison des Tsawer, arrive celle des toupies "Zrabets pluriel de Zarbout", en plein hiver.
Les Zrabets en bois avec un clou au milieu "essenna" la dent, sont de différentes formes et tailles. Après avoir enroulé le Zarbout avec une ficelle de longueur appropriée, on le lance, tout en retenant la ficelle, alors il commence à tournoyer follement. Le meilleur zarbout est celui qui tourne avec une bonne inertie sans bouger (mé yfarkahchi). Le secret est dans la dent "essenna".
Il faut avoir de l’habilité et de la dextérité pour pouvoir relever la toupie tournante dans la paume de la main. Les plus compétents (dont je faisais partie) relevaient le zarbout tournoyant, avec la ficelle même. Il suffit d’enrouler d’un seul tour de ficelle, au niveau de son milieu, le zarbout qui tourne et d’un coup de maitre, tirer avec équilibre sur les deux bouts de ficelle, cette dernière va se tendre tout en relevant dans l’air le zarbout, alors on tend la main et on l’attrape dans l’air.

Il ya une manière très facile de tirer la ficelle, mais elle ne donne pas assez d’inertie au zarbout on l’apelle "jeu de femmes" (le3b enssa).

Principalement, le jeu consiste à ramener de loin un zarbout vers un cercle dessiné par terre. Chacun doit faire tourner son zarbout, le prendre dans sa paume et donnez un coup au zarbout par terre en direction du cercle, celui qui n’arrive pas à donner son coup, remet son zarbout à lui par terre. Si en lançant la toupie on touche celle par terre on dit que c’est un "coup monté" (Yamm rakoubi).

Une fois l’un des zrabets est arrivé au cercle, tous les joueurs à tour de rôle vont s’acharner sur lui avec leurs zrabets, pour lui donner des coups de dents (5, 10 ou 15, comme convenu). Le zarbout martyre portera pour toujours des traces d’ébréchures, il se vengera la prochaine fois.

2 commentaires:

samsoum a dit…

ohh, tu me renvoies 30 ans en arriere mon cher ami. Le jeu des tsawwer a la sortie de l'ecole, c'est la ou j'ai developpe mon souufle, contre le mur a meme le sol avec la langue qui sort en V soufflant les cartes d'animaux (les oiseaux etaient tres prises). Et puis Elbis (nomanta, aubis, nokennech...) et le Zarbout et son Yam rakkoubi qui envoie casse la toupie d'un fils a papa qui s'en va en pleurant :-))) Ah le bon vieux temps. Maintenant c'est Nitendo Wee et Playstation 3 qui regnent :-(

Anonyme a dit…

Ton ainée de .n..années! j'avais joué au "zarbout" , d'ailleurs je me suis cassée le bout d' une dent , en essayant de retirer le clou de la toupie ,"el moussmar"qui s'était enfoncé! J'avais aussi une collection de billes que je cachais soigneusement (Ma mère , allah yerhamha, disait que ces jeux étaient reservés aux garçons).
Les poupées j'en avais des quantités , mais moi je préfèrais celles que je confectionais et decorais moi même, que ce soit avec des morceaux de tissus ou bien avec de l'argile !
Je jouais au carré, aux cinq pierres, aux noyaux d'abricots..
ken zamman, les enfants étaient plus epanouis!

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