Les événements de Gafsa désignent une tentative de coup d'État contre le régime tunisien organisé par ses deux voisins, la Libye et l'Algérie, le 26 Janvier 1980.
La Libye et l'Algérie abritent des partis issus du Front national des forces progressistes fondé à Tripoli par d'anciens yousséfistes écartés du champ politique tunisien. Ceux-ci entraînent des compatriotes en quête de travail sur le territoire libyen. Un commando de 300 Tunisiens armés par la Libye et soutenus par les renseignements militaires algériens, alors dirigés par Kasdi Merbah, réussit à être formé.
Le 26 janvier, le commando de 300 hommes attaque la ville minière de Gafsa qui se réveille sous un tir nourri d'armes automatiques. Les habitants s'enferment et restent sourds aux appels d'une radio pirate les exhortant à se soulever.
Le commando s'empare de la caserne de la ville. L'armée est chargée de mater l'insurrection mais met 11 heures pour arriver sur place après une manœuvre d'intimidation libyenne à la frontière. Le commando se fait connaître par un communiqué diffusé à Paris par l'AFP : « L'Armée de libération tunisienne intervient à ce second anniversaire du massacre sanglant perpétré par le régime tunisien le 26 janvier 1978. C'est le point de départ d'un mouvement qui aboutira finalement à la libération du pays de la dictature du parti PSD et de la domination néo-coloniale ».
Le président Habib Bourguiba qui, au moment de l'attaque, se repose à Nefta, à près d'une centaine de kilomètres de Gafsa, ne change pas le programme de son séjour. À sa demande, la France décide d'envoyer des avions de transport, des hélicoptères Puma et un groupe de conseillers militaires. Trois bateaux de guerre et leur escorte de 5 sous-marins doivent être dépêchés de Toulon au large des côtes tuniso-libyennes. L'aide américaine, de son côté, doit se manifester par l'envoi de navires de guerre non loin du littoral tunisien et par la livraison rapide d'hélicoptères et d'engins de transport pour renforcer la capacité défensive du pays. Le Maroc déclare envoyer deux avions de transport et des hélicoptères. Toutefois, ces aides arriveront après la fin de l'attaque.
Aussitôt Bourguiba rompt les relations diplomatiques avec la Libye et rappelle les 400 coopérants tunisiens stationnés sur place.
Le 3 février Gafsa est reprise en main par l'armée au prix de 48 morts et d'une centaine de blessés.
Bourguiba, refusant de rentrer à Tunis et bravant tous les conseils de prudence, arrive à Gafsa se fait acclamer dans les rues de la ville en défilant dans sa voiture découverte aux côtés de son épouse Wassila.
L'enquête révèle que 30 des attaquants, venant de Tripoli, sont arrivés à Alger via Beyrouth et Rome pour franchir ensuite la frontière algérienne aux abords de Tébessa. D'autres sont arrivés à Tunis via Marseille et Rome. Tous ont séjourné clandestinement à Gafsa pendant plusieurs jours. L'un d'eux avait déjà été condamné en 1972, à Tunis, pour avoir tenté de faire sauter les immeubles de la radio, du PSD et du centre culturel américain. Il fut gracié en 1976. Le commando devait se proclamer gouvernement révolutionnaire et attendre, le cas échéant, des secours extérieurs et le ralliement du peuple.
En avril, la Cour de sûreté de l'État condamne une quarantaine de prévenus : 15 sont exécutés et 25 récoltent des peines de travaux forcés à perpétuité. 10 d'entre eux doivent être graciés mais Yasser Arafat, le leader de l'OLP, intercède maladroitement en leur faveur, provoquant la colère de Bourguiba qui refuse alors toute grâce.
Source: Wikipedia
Le choix
Il y a 11 mois
7 commentaires:
par honnêteté tu arais pu citer la source de ce texte, car c'est un extrait du livre les decenies bourguiba de thaer bel khouja septième chapitre le printemps democratique et l'echec du pluralisme
@Hatchoum: le mot honnêteté (ou malhonnêteté) dans ce contexte est franchement agressif et mal placé.
C'est un texte qui existe sur Wikipedia, mon but était de rappeler un événement et de ne pas le commenter.
Tiens donc, c'est bizarre qu'à l'époque on ne les ai pas traités de terroristes salafistes venus d'ouzbékistan ou de je ne sais quel pays se terminant par stan .
Ha la la quel pays et quel peuple ! Il n'ont pas trouvé de plan d'ambassade ou de noms de personalités de l'époque ? Ils étaient pas très malins les gens de l'époque . Ils auraient pus les présenter comme des terroristes entrainés chez les terroristes palestiniens ou libanais au moins . Ha oui j'oubliais la bête noir de l'occident, c'était kadafi, y avait donc nul besoin d'aller chercher bien loin pour obtenir le soutien de l'occident . Je retire ce que j'ai dis précedemment, ils étaient malins et il faut dire que celui qui s'occupait de la sécuirité à l'époque est une personnalité bien connu .
j'ai été présent à Gafsa en janvier 1980..si on veut tirer une leçon.il ne faut pas donner aux imbéciles des armes...ils ont assassiné des simples policiers et des appelés ayant 20 ans ,encore l'article ne reflète pas ce qui est passé .le nombre des victimes dépassait les 300 par contre les mercenaires avoisinait les 60
c'était qui le chef de la garde nationale de Gafsa en 1980? à ma connaissance il a joué un rôle très important, faudra peut être bien citer des noms pour donner à César ce qui est à César, non?
لمن يريد أن يعرف رئيس منطقة الحرس الوطني في تلك الفترة: في السادسة عشرة من عمره حارب في فلسطين ، شارك في معركة الجلاء ، حكم عليه بالسجن المؤبد مع الأشغال الشاقة في عهد الإستعمار... ولد في 04/04/1931 و توفي في 04/03/2010 كم تمنيت لو عاش فترة الثورة. رحمك الله يا والدي العزيز الغزيز الغزيز.
je crois que le temps est venu d'éclaircir beaucoup de zones d'ombre .que dieu aie pitié des victimes de cette tragédie
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