S’était en 1964, la femme de mon oncle vient de mettre au monde un petit bout de choux. C’est une fille très belle, blonde aux yeux verts, comme son grand père.
Les parents conclurent de l’appeler Dorra, un nom à la mode à l’époque.
Deux jours après, mon oncle s’est dirigé à la Municipalité pour inscrire sa poupée dans les registres de l’état civil.
Il a fait la queue (à l’époque oui, pas comme maintenant, on enfante au compte-goutte), et il y avait devant lui un tunisien noir.
Lorsque le tour du noir est arrivé, le responsable de l’état civil lui demanda le nom du bébé à inscrire "Dorra" dit-il.
Mon oncle fut choqué, pour lui ce nom ne pourrait jamais convenir à une petite ébène. Faisant le "Hadj Klouf", il a même essayé de persuader le noir de ne pas donner ce nom à son bébé, soit disant que ce nom ne convenait pas et plus tard, les enfants pourraient se moquer de son enfant.
Le noir campa dans sa position, mon oncle tint bon et une querelle faillit éclater entre eux.
A la fin le noir inscrit sa fille au nom de Dorra.
A la question qu’est ce que tu veux appeler ton enfant, mon oncle rétorqua "Massouda مسعودة".
L’employer de l’état civil voulu résigner mon oncle, mais celui-ci à failli se bagarrer avec lui.
La petite blonde fut appelée Massouda, elle vécut avec se nom, sans complexe, ni rancune envers son père.
La même année ma grande sœur est née, mes parents avaient déjà convenu pour le nom Leila, mon père est allé l’enregistrer à l’état civil et il est revenu avec le nom Hafsa.
Ma mère à pleuré pendant plusieurs jours, mais Hafsa porte encore son nom.
Quant à moi, le coup de cœur s’est porté sur le nom de Halima. J’avais annoncé ce nom à toute la famille, ils rigolaient et ils pensaient que je les taquinais.
Quand ma femme est tombé enceinte et on a discuté ensemble à propos des noms et à la fin ma femme accepta le nom de Halima (elle n’avait pas le choix), par contre, ma mère et ma belle mère, n’ont jamais cru qu’on allait réellement donner ce nom à notre futur pouponne.
Halima est née en 2001, elle est charmante et farouche et tout le monde adore son nom.
Quelle famille de tordus !!!, ne peut-on pas donner à nos filles des noms ordinaires ?
Le capitalisme est-il mauvais pour la santé ?
Il y a 7 mois
6 commentaires:
Il est peut etre vraie que les enfants vivront sans complexes, mais les parents ne sont pas à tout instant avec eux, et un jour ou l'autre il y aura surement un idiot qui se moquera de leurs noms et la famille ne remarquera jamais la blessure intérieure (biensur ça depend de l'age et la maturité de l'enfant)
il est heureusement interdit de se moquer des noms des gens en islam, mais tous le monde n'est pas musulman
rabbi yfadhalhomlék wou yétrabbaou fi 3ézzék
Bon. Téméraire, j'vous dis tout de suite, louVe n'est pas pro en la matière de langue arabe, Adore, adule, désire connaître, Ça, vous le savez, certes.
La langue arabe, m'en inspire, m'en délecte, m'en met plein la tête et le roc ! En rêve, en vrai, de ma nordicité à vos villes et déserts berbères ou beurs.
Mais là ! Il faut que je le dise : traduisez !!!! Sinon, je reste comme un oeuf sans chaleur, un oeuf né sans oraison. Un trésor sans clé.
"Hadj Klouf" ?????????????????????
èt pour votre agréable punition, vous me direz aussi comment on dit:
c'est comme pousser une braise rouge du revers de l'ongle.
J'en ai besoin pour une nouvelle série que je commence là, sous le silence.
Choukran !!!!
@nina louve:
"Hadj Klouf" -> personne qui met son nez dans des histoires qui ne le concerne pas (tout le temps :) )
"c'est comme pousser une braise rouge du revers de l'ongle" -> trop littéraire pour moi :D
@Sami iii: tu as raison, c'est pour ça que nous sommes des tordus.
@Nina Louve: Hadj Klouf : Bonne explication de Sami.
Maintenant essayons pour: c'est comme pousser une braise rouge du revers de l'ongle
Kamé tadfa'ine jamaratan hamra'ou be kafé dhafaraki = comme pousser une braise rouge du revers de TON ongle (si une femme fait le geste)
Kamé tadfa jamaratan hamra'ou be kafé dhafaraka = comme pousser une braise rouge du revers de TON ongle (si un homme fait le geste)
choukran, je m'y met dès ce soir, le mien.
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