Tout au long de ses 3000 ans d’histoires, la Tunisie a vécu des évolutions continues qui ont eu lieu tantôt par races distinctes (Phéniciens et culture Punique, Amazighs et la culture Berbère, etc …), tantôt par le mélange d’éléments d’origines différentes (Romains et la culture Latine, Arabes et la culture Arabo-musulmane etc …).
La religion, la culture, la politique, le commerce et la guerre, créent l’adhésion des Individus en Groupes plus ou moins considérables vers des Tribus qui constituent le Peuple noyau central de la Nation.
Pour chaque individu, pour chaque Groupe, Tribu, Peuple ou Nation, il y a un point de départ constitué par la culture, les Souvenirs et les Traditions et des objectifs plus au moins particuliers déterminés par les aspirations et les ambitions de chacun convergeant vers le tous (la Nation). Les Objectifs finaux ne sont jamais dissociés du point de départ sinon il y aurait une rupture sociale qui entraverait leur réalisation.
Dans ce Grand Village qui est notre monde actuel, l’idée du progrès et du modernisme implique la multiplicité des points de départs et la diversité des objectifs dont l’interaction crée des nouveaux souffles sans toutefois piétiner les spécificités de chaque Groupe, Tribu, Peuple ou Nation. Il ne s’agit nullement d’une espèce de lit de Procuste sur lequel coucherait successivement les Nations, afin d’arriver à une uniformité générale avec les mêmes lois, les mêmes comportements et les mêmes habitudes.
Il n’y a pas de Lois, de Comportements et d’Habitudes Universelles mais des spécificités qui restent propre à chaque Nation et dont l’altération risque d’ébranler le tissu socioculturel.
Ce qui rend ce monde unit avec autant de diversité, c’est la TOLERANCE des uns pour les autres dans la limite du respect d’autrui, dans la limite du respect des spécificités de la Nation en prévalence sur le Peuple en prévalence sur la Tribu en prévalence sur le Groupe en prévalence sur l’Individu tout en respectant sa liberté personnelle qui en aucun cas ne doit porter préjudice au Groupe et par extrapolation à la Nation.
Ainsi donc, aucune Nation (constituée de Peuples, Tribus, Groupes et Individus) ne peut avoir l’orgueil de se poser comme le modèle et le type du progrès et imposer sa propre culture aux autres Nations.
Le plus douloureux, c’est de voir des Individus, s’approprier des cultures outres que les tiennes et de vouloir les imposer à leur propre Nation sous couvert d’un Intégrisme Culturel tout en clamant qu’ils nous exportent une meilleure organisation sociale et des mœurs, représentent pour l’humanité la dernière expression du progrès.
Ses Individus ne s’arrêtent pas là, ils poussent la fausse audace jusqu’à déclarer « que tous ceux qui ne prennent pas exemple sur moi et qui ne marchent pas avec moi sont condamnés à l’erreur, à la barbarie et à l’immobilité ».
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Il y a 11 mois
4 commentaires:
La modernité, les droits de l’homme dans leur acceptation universelle ne doivent évidemment pas dénaturer les spécificités de chaque peuple au nom de l'universalité.
Imaginez un groupe d'individu vivant en paix et en harmonie quelque part dans ce vaste village qu'est le monde.
Ce groupe a, de par ses spécificités culturelles des pratiques (ou des interdits) qui peuvent paraitre contraires aux concepts dits universels des droits humain mais qui n'empêchent pas ce groupe de vivre en paix.
Au nom de l'universalité, un juriste londonien (j’ai dit londonien par hasard )débarque chez ce groupe pour leur dire ; messiers dames, votre mode de vie n'est pas conforme avec la modernité et avec le concept universel des droits humain. Vous devez modifier vos règles sociales afin qu'elle soit en conformité avec le model universel.
Ma question est la suivante : L'intervention de ce Monsieur, qui peut être par ailleurs de bonne intention fera-t-elle plus de bien ou plus de mal à ce groupe?
Ma réponse est : certainement beaucoup plus de mal que de bien.
@Citizen: Imagine maintenant une personne de cette tribu, qui part étudier dans le monde civilisé et revient un jour leur dire: Oust, on va tout changer, ou on doit changer ceci ou celà.
Bien sûr que c'est possible et normal mais ça sera toujours dans un cadre qui respecterait les éléments de base de la moralité de cette communauté.
@ Téméraire : C'est justement où je voulais en venir.
Notre chère Tunisie à démontré à travers 3000 ans comme tu l'as bien dit une capacité extraordinaire à assimiler des cultures venues d'ailleurs.
Ceci n'a pas empcèché le vieux Couscous d'etre toujours là,champion incontesté de nos tables.
Il est vrai qu'il doit cotoyer la Baklawa venue de Turquie, les Spaghettis et la Pizza venus d'Italie ( qu'on a tunisifié par ailaurs)mais il est toujours là.
Le problème se posera lorsque l'ami qui a fait ses études en Italie nous dira qu'il nous faut désormais ranger non couscoussières à la musée du Bardo et ne plus manger que des Pizzas.
@Citizen : Quoi que la Bklawa soit plus raffinée, elle n'a jamais éliminé le vieux makroudth.
Ananlogie très correcte
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