vendredi 1 juin 2007

Le 3ème Mehdi du Maghreb Réuni

L’Union du Maghreb Arabe ou du Grand Maghreb a toujours été le rêve de ses Peuples, seulement la volonté Politique Moderne n’est jamais parvenue à le concrétiser.

Cependant, il y a de cela environ 1100 ans, Deux Grands Hommes partirent vers l’Aventure de l’Orient vers le Maghreb. Le premier était armé de sa Foi et de son Intelligence, le second de sa Prophétie et sa Croyance, ainsi Abou Abdallah al-Shi'i avec un plan politique bien clair ouvrit la voix au Mehdi tant attendu Oubayd Allah al-Mahdi.

Abou Abdallah parti à la conquête du Maghreb en ralliant à sa cause les Tribus berbères et spécialement les Ketama qui étaient attirées par l’ambition de se débarrasser du règne Arabe des Aghlabides et par l’appât du Pouvoir que de la foi Chiite.

Après maintes guerres contre les Aghlabides avec succès et défaites Abou Abdallah se mit en marche en Avril 909, à la tête d’une armée estimées à deux cent mille hommes et sans aucune bataille il fut une entrée triomphale à Rakkada capitale Aghlabide dont le dernier souverain Ziadet Allah s’est enfuit en Egypte.

Après la prise en possession d’Ifriqiya, Abou Abdallah partit vers le Maroc en double mission : achever la conquête Maghrébine et libérer Oubayd Allah al-Mahdi prisonnier du royaume des Beni-Midrar à Sidjilmassa.

Tout le monde trouva son compte et c’est en s’appuyant sur un mouvement religieux que la cause d’Obayd Allah avait réussi et que les Berbères chassèrent les Arabes du Pouvoir au prix de leur conversion au Chiisme.

Pour la première fois de son histoire le Grand Maghreb fut unis, de la côte méditerranéenne à la côte Atlantique.

Le jeu de pouvoir continuera et le règne Fatimide s’éteindra en 1171, mais déjà avant bien avant, Le Grand Maghreb s’est encore disloqué mais l’histoire n’est pas finie, identiquement elle se répète, mais cette fois-ci de l’ouest vers l’est.


Vers l’an 1105, un jeune Berbère boiteux du Grand Atlas, Mohammed ben Abdallah, connu plutôt sous le nom d’Ibn Toumert, quitta ses montagnes pour entreprendre un long voyage, dans le but de perfectionner son instruction religieuse et de visiter les lieux saints.

Après avoir séjourné dans les principales villes du Maghreb, il se rendit à Cordoue ensuite en Orient ou il profita des leçons des premiers docteurs de l’époque et s’est imprégné de la haute culture et de l’esprit philosophique tout en se plongeant dans le fondamentalisme islamique.
Suite à une interprétation astrologique, il s’est vu porteur d’une mission et fondateur d’une nouvelle dynastie au Maghreb.

Futur fondateur d’empire, en l’an 1111, il reprit la route vers le Maghreb seul à pied ayant pour unique ressource une outre à eau, son bâton mais surtout plein de confiance dans sa destinée.

Il commença à prêcher le retour à l’Islam Pur à partir de Tripoli, Mahdia, Bejaya et sa renommée commença à retentir dans tout le Maghreb jusqu’à parvenir à Tlemcen.

Les étudiants Tlemcen, désireux de l’entendre exposer ses doctrines, dépêchèrent vers lui un des leurs, charge de l’inviter à se rentre au milieu d’eux. Le jeune envoyé était Abdel Mouméne ben Ali el Koumi, connu par son instruction que par son éloquence.

Le Destin de deux Hommes vient de se sceller.

Quelques années plus tard Ibn Toumert et avec la force de sa parole rallia à lui plusieurs tribus berbères, constitua une petite armée et se déclara le Mehdi Tant Attendu et fonda la secte des Almohâdes (Les unionistes).

Durant plusieurs années, le Mehdi continua à étendre son influence et, acquit à sa cause, dans chaque tribu, des partisans dévoués prêts à le soutenir, sans parler de ceux qui abandonnèrent tout pour venir se fixer auprès de lui et former sa garde.

Après avoir converti de force toutes les tribus Masmoudiennes, Le Mehdi avec son Lieutenant Abdel Mouméne est parti faire la guerre aux Almoravides après une première victoire il subit une grande défaite et retourna dans les montagnes de l’Atlas ou il y mourut quelques mois après. Abdel Mouméne l’enterra secrètement et garda sa mort secrète pendant deux ans aidé par son gendre Cheikh Abou Hafs (dont la descendance fondera plus tard la dynastie des Hafsides).

En excellent stratège, en ludique politiciens et à pas sûrs, Adel Mouméne soumit toutes les tribus à sa cause et il finit par éradiquer la dynastie des Almoravides et conquit tout le Maroc.

Par la suite il a défait les tribus arabes à Sétif et se réorganisa pour la phase finale.

Durant plusieurs années, il fit amasser des vivres et même creuser des citernes sur le parcours qu’il devait suivre. En exécution de ses ordres, les gouverneurs des provinces orientales réunirent d’immenses tas de grain qu’on recouvrit de gazon et préparèrent tout ce qui pouvait être nécessaire aux troupes.

En Mars 1159, le souverain Almohâde donna à l’immense armée de 100 000 milles Hommes qu’il avait réunis dans le Maghreb l’ordre du départ pour l’Est. En même temps, une flotte de soixante navires, sortait des ports et suivait, au large, la marche de l’armée.

Les dispositions ordonnées par le khalife étaient si bien prises que, pendant le voyage de cette puissante armée, non seulement les soldats ne manquèrent de rien, mais ils ne commirent aucun excès.

Cet admirable spectacle causa une impression profonde aux populations du Maghreb et de l’Ifriqiya, qui s’empressèrent d’offrir partout l’hommage de leur soumission.

Partout, sur son passage, il mit fin à la tyrannie des chefs qui se décoraient du nom de princes, et ne maintenaient une autorité contestée qu’au profit de l’anarchie générale.

Le 11 juillet 1159, l’armée et la flotte arrivèrent ensemble devant Tunis dirigée par Mehrez ben Ziyad, chef des Riah, obéissait alors à Ali ben Ahmed de la famille Beni Khorassan.

Dirigés par ce chef, les habitants essayèrent d’abord de résister, mais, convaincus bientôt de l’inutilité de leurs efforts, ils vinrent avec lui offrir leur soumission à Abd-el-Moumene. Ce prince leur accorda la vie sauve à la condition qu’ils se rachetassent par l’abandon de la moitié de leurs biens, et que la famille Beni Khorassan quittât le pays ; ces clauses ayant été acceptées, le souverain Almohâde fit empêcher le pillage. Quant à Mahrez et aux Riah, ils se retirèrent à l’intérieur du pays.

Quelques jours après, Abdel Mouméne se mit en marche vers le sud. Après s’être emparé de Soussa, il arriva sous les murs d’El-Mahdia admirablement fortifiée du côté de la terre, comme sur le front de mer et renfermant de nombreux défenseurs, la fleur de la chevalerie sicilienne, commandés par le terrible Maïo de Bari.

Après de terribles combats favorables, tantôt aux uns, tantôt aux autres, une immense flotte chrétienne arriva pour le secours des assiégés mais ils furent mis en déroute par la marine Almohade.

Il a fallu plusieurs avant que les chevaliers Siciliens décidèrent de négocier leur reddition. Il fut convenu avec Abdel Mouméne qu’ils sortirent de la ville avec les honneurs de la guerre et montèrent sur des vaisseaux Almohades qui les reconduisirent en Sicile.

Après El Mahdia, le chef des Almohades envoya son armée réduire les places de l’intérieur. Sfax, Gabès, Gafsa, Tripoli, les montagnes de Nefouça, les oasis, Le Kef, Dahmani (Laribus) reconnurent l’autorité Almohade. Partout les petites royautés furent anéanties.

Le 22 janvier 1160, Abdel Mouméne fi t une entrée triomphale à El Mehdia et s’occupa aussitôt de réparer ses remparts et faire disparaître les traces du siège. Ainsi, toute l’Ifriqiya était soumise à l’autorité Almohade

Nous sommes en 2007 et combien devrons-nous encore attendre pour voir un 3ème Mehdi avec un valeureux lieutenant concrétiser encore une fois le souhait des peuples, celui de la réunification.

7 commentaires:

CITIZEN a dit…

Nous sommes en 2007, les temps ont changé. Nous avons besoin d'un Maghreb (ré)unifié par la volonté de ses peuples et de ses dirigeants, sans l'utilisation d'aucune armée, sans l'effusion d'une seule goutte de sang.
Merci pour cet aperçu historique.

Téméraire a dit…

@Citizen : quoi que j'avais en esprit un Mehdi Pacifiste mais je dirais que les grandes révolutions sont passées par l'effusion du sang.

Tun-68 a dit…

les futures révolusions ne pouront se faire que par le respect des autres et le respect des hommes.

et enfin le respect de leur création et de leur énergies.

Téméraire a dit…

@Tun-68 : Oui d'accord sur ce principe ou autremment dit c'est le but recherché par les révolutions.

Toutefois ce "Mehdi Tant attendu" peut-il révolutionner ces pays sans l'effusion du sang. De toute façon c'est cer que je souhaite parce que je suis contre la violence.

Anonyme a dit…

"les Ketama qui étaient attirées par l’ambition de se débarrasser du règne Arabe des Aghlabides "

Les aghlabides étaient des perses arabisés .

Anonyme a dit…

D'après ce que j'avais lu quelque part, le premier 3osbane serait apparu à mahdia .
c'est très interessant de faire une recherche de nos traditions culinaires .
Je crois que ce sont les normands qu'ils l'ont importés chez nous et c'est ce qui explique que dans tout le maghreb, seul les tunisiens le cuisine .
Les algériens et les marocains jettent la abbats .

Ah pour une fois que je suis en plein dans le vif du sujet, ça doit pouvoir se fêter ça .

Anonyme a dit…

Faisons appel aux descendants du digne Abdel Moumène, puisqu'ils sont vivants, valeureux et fiers représentant de l'élite maghrébine. Que les Benabdelmoumène relève le défi de leurs ancêtres et viennent unifier à nouveau nos patries déchirées!!!
Benabdelmoumène au pouvoir!!!

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