Lorsque j’étais enfant (5-10 ans), mes parents m’envoyaient au village natal de mon père au sud du pays afin de se débarrasser de moi et de mes conneries. Ce village, ou exactement ce superbe Oasis, a été le berceau d’une grande partie de mes souvenirs aussi bien, d’enfance que d’adolescence. Jusqu’à aujourd’hui, je ne manque pas d’y aller au moins une fois par an. Mes deux tantes, mes cousines mariées et mon oncle me gâtaient beaucoup et le plus important ils supportaient toutes mes bêtises, même plus, ils les appréciaient.
Quand la fameuse Kayla arrive, et que la température se stabilise autour de 40°C à l’ombre, et que même les oiseaux ne peuvent plus se poser sur terre, tout le monde fait la sieste, et chacune de mes parentes pense que je suis chez l’unes d’elles. Alors que pour moi, dans ce calme, dans ce vide, mon cerveau commence à bouillonner de mille et un plan diabolique.
Dans cet oasis calme et paisible, les gens ne ferment jamais leurs maisons à clé, et s’était pour moi une opportunité que j’ai exploité à fond, soit en solitaire, soit en équipe, que j’ai constitué parmi les enfants de mon âge qui on accepté de me suivre.
Aujourd’hui, je vais vous parler d’une de mes aventures qui a depuis valorisé mon regard sur les ânes, oui je dis bien ANES, BHIM.
Lors d’une de ces Kayla, j’ai décidé de partir en balade dans la palmeraie en âne. Ce plan mijotait depuis un certain temps et j’avais localisé un enclos proche de la maison de mon oncle, ou je pouvais trouver mon moyen de transport, ce fameux Bhim.
Chose pensée, chose faite, je me suis dirigé vers l’enclos, et comme un voleur je me suis faufilé à l’intérieur. Mon Bhim était là, beau comme un vrai cheval, avec sa robe grise entachée d’une croix noire qui se dessine sur son dos.
Vite fait, je lui mets sur le dos sa selle (Bard3a), sa bride (l’jem) et doucement, je le tire derrière moi, rien, impossible, il ne veut pas bouger, je tire encore, sans résultat, je pousse par derrière, même pas un millimètre.
Je retourne rapidement à la maison de mon oncle en direction de la cuisine pour chercher quelque chose à appâter cet âne têtu. Bingo, des carottes. Silencieux comme un léopard, je retourne voir ma petite bête, elle était encore l’a à m’attendre. D’une voit autoritaire, je lui montre les carottes et je m’adresse à lui « Le bâton ou les carottes, choisis !!! ».
Etant un animal intelligent, l’âne à choisis les carottes et m’a suivi.
A peine sorti de l’enclos, j’ai sauté sur son dos et krrr, krrr, rrrrr imchi, en direction de la palmeraie.
Cet âne, qui était habitué à aller dans des directions bien précises, tel que le souk ou les plantations (Ghaba) de son patron a remarqué que je prenais une autre destination et a commencé à être un peu réticent à avancer (stock de carotte épuisé et je bluffais, j’avais pas l’intention de le bâtonner). Et au lieu de suivre, la direction que je lui imposais, il a pris un chemin de son choix, mais comme s’était un chemin qui pénétrait au fond de la palmeraie, je me suis laissé conduire par le Bhim !!!.
Soudain, le Bhim, a commencé à sursauter et à faire son numéro de rodéo, chose inhabituelle pour un âne. Je me suis retrouvé étalé par terre, et le Bhim s’est dirigé vers une plantation (d’ailleurs qui n’appartient pas à son maître), ou il y avait beaucoup de chiens et il s’est assis entre eux. Oui assis entre eux tout en me regardant ironiquement, façon de dire je te nargue !!.
Je ne commente pas les pensées de mon Bhim, mais s’étais très intelligent de sa part, de se réfugier entre les chiens et de m’empêcher de le récupérer.
Je me suis rappelé de ce fameux Bhim, il ya quelques mois, lorsque j’ai vu à la TV, un documentaire sur les ânes sauvages de Somalie.
Un vieux bhim mâle dominant, a écarté de sa horde un jeune mâle, qui est resté dans les parages. Lorsque la saison de la copulation est arrivée, le vieux mâle n'a cessé de contrôler les mouvements du jeune mâle afin de l’empêcher de s’accoupler avec ses femelles.
Le jeune mâle, n’a trouvé de solution que s’approcher le maximum du vieux mâle, celui là le prenait en chasse et tous les deux s’éloignaient du troupeau jusqu’à épuisement du vieux. Le jeune Bhim, rebroussait chemin rapidement et se dirigeait vers les femelles en chaleur qui l’accueillaient paisiblement.
S’était pas un coup de hasard, mais notre jeune Bhim a développé cette stratégie et la répète régulièrement, et se n’est que signe d’intelligence d’un animal qu’on considère bête.
Alors Messieurs, SVP, un peu plus de respect pour les Bhéyem.
Le capitalisme est-il mauvais pour la santé ?
Il y a 7 mois
5 commentaires:
j'adore cette histoire et ce post;) étant moi même un vétérinaire qui aimes les ânes, d'ailleur deux fois par an je soigne avec une belge les ânes de ma région:
je t'invite à visiter le blog
http://operationmonique.hautetfort.com
est ce que tu me permet de poster ton article sur le blog sauvons les anes? biensur en mentionnant l'origine!
je découvre ton blog bravo;)
@Adib: J'ai été agréablemnt surpris, des soins que vous prodiguez ainsi ques vos amis à la communauté des Anes. 1000 Bravo.
Je n'émet pas de droit d'auteur sur ce que j'écris.
C avec plaisir, que je te prie de le poster sue le Blog sauvons les ânes
Salut !
Merci pour la note.. Je voulais confirmer que les anes ont une intelligence contrairement à ce que pensent beaucoups . L'autre jour en regardant le journal de france 2 (reportage à propo du salon du cheval) il y avait une spécialiste qui a dis que l'ane est plus intelligent que le cheval, et si l'ane a la mauvaise réputation d'etre tetu, ce n'est qu'à cause de son intelligence, en effet, un ane ne va pas faire tout ce qu'on lui demande ! il reflechi , un ane pense (si on peut dire çà comme çà)
;)
Pour reconfirmer cette note, lébhéyem El kota mta3hom tal3a, visitez : http://samsoum-usa.blogspot.com/2006/12/blog-post_13.html
Oui, je le confirme !
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