Suite à mes visites annuelles à Nefta et à 15 ans, j’ai commencé à apprécier le Legmi
(C’est un jus qu'on obtient en pratiquant une saignée à la base des branches du palmier dattier). Non pas le legmi sucré mais celui fermenté, alcoolisée.
A cette époque, j’ai constitué une amitié solide avec 4 copains qui perdure jusqu’à aujourd’hui.
Ma relation avec eux, s’arrête à cette visite annuelle qui dure de 7 à 15 jours et ensuite pendant les 345 jours restant rien, ni téléphones, ni lettres (ni même des sms à l’ère du portable).
Moi et 3 autres étions tous des élèves au secondaire et le dernier avait abandonné les études et aidait son père dans le travail agricole.
On passait ces moments ensembles à sillonner tous les petits coins du village, à découvrir tous les lieux secrets du palmeraie ou même à errer sur les bordures de l’oasis au flanc du Chott el Djérid.
Parfois, pendant une journée on faisait la tournée des Marabouts de Nefta (elle en comptait une centaine), du Mausolée de Sidi Bou Ali, à Sidi Hassen Ayed, à Sidi Merzoug, à Sidi Nsir, tout en passant par la zaouia ElKadiria.
(C’est un jus qu'on obtient en pratiquant une saignée à la base des branches du palmier dattier). Non pas le legmi sucré mais celui fermenté, alcoolisée.
A cette époque, j’ai constitué une amitié solide avec 4 copains qui perdure jusqu’à aujourd’hui.
Ma relation avec eux, s’arrête à cette visite annuelle qui dure de 7 à 15 jours et ensuite pendant les 345 jours restant rien, ni téléphones, ni lettres (ni même des sms à l’ère du portable).
Moi et 3 autres étions tous des élèves au secondaire et le dernier avait abandonné les études et aidait son père dans le travail agricole.
On passait ces moments ensembles à sillonner tous les petits coins du village, à découvrir tous les lieux secrets du palmeraie ou même à errer sur les bordures de l’oasis au flanc du Chott el Djérid.
Parfois, pendant une journée on faisait la tournée des Marabouts de Nefta (elle en comptait une centaine), du Mausolée de Sidi Bou Ali, à Sidi Hassen Ayed, à Sidi Merzoug, à Sidi Nsir, tout en passant par la zaouia ElKadiria.
Ou encore, à passer tout l'après-midi (Kayla) à se rafraichir dans l'Oued, qui prend naissance au niveau de la fameuse corbeille de Nefta à partir de 52 sources, et qui serpente la palmeraie pour finir en petite 'sakia', nourissant la terre dans l'éternel cycle de la vie de cet oasis.
Mais notre sport favori était le vol des cuvées du Legmi du palmier mère même.
Le legmi n’était pas cher du tout et il était aisément à la portée de nos bourses. Le plaisir était surtout au niveau de l’acte lui-même qui était interdit et secundo, celui de rigoler de l’état de surprise du "khammess", responsable agricole de la Ghaba (plantation de dattier).
Cette manière d’avoir du Legmi, se poursuit jusqu’à aujourd’hui, on peut plus se retenir, tant que l’un de nous est capable de monter sur le dattier et cueillir le Legmi alors que les autres font le guet.
Notre fiesta "kaada" commence après la prière du "Moghreb" coucher du soleil pour ne finir qu’aux premières lueur de l’aube du jour suivant.
Outre le diner, nous apportons avec nous habituellement 2 bidons de 5 litres de Legmi fermenté ainsi qu’une importante quantité et variété des fruits de la saison.
Le Legmi est servi dans une unique tasse ronde en terre cuite, chacun son tour, si la quantité restante ne suffit pas pour faire le dernier tour complet on arrête. On devrait boire la même quantité. Si l’un de nous doit s’arrêter, il doit quitter la "Kaada". D’ailleurs personne n’a jamais abandonné.
Malheureusement (heureusement) depuis quelques années j’ai arrêté de boire et la nostalgie de ses "Kaadet" me manque énormément, mais je continue d’apprécier le Legmi frais et sucré.
Aujourd’hui, nous continuons encore de nous revoir : l’Ingénieur, l’Infirmier, le Coiffeur, l’Enseignant et le Khammess.
Quoi que nos niveaux d’études sont différents mais nous évoluons dans une parfaite harmonie, chaque petit geste de l’un de nous à une signification particulière pour les autres.
Mais notre sport favori était le vol des cuvées du Legmi du palmier mère même.
Le legmi n’était pas cher du tout et il était aisément à la portée de nos bourses. Le plaisir était surtout au niveau de l’acte lui-même qui était interdit et secundo, celui de rigoler de l’état de surprise du "khammess", responsable agricole de la Ghaba (plantation de dattier).
Cette manière d’avoir du Legmi, se poursuit jusqu’à aujourd’hui, on peut plus se retenir, tant que l’un de nous est capable de monter sur le dattier et cueillir le Legmi alors que les autres font le guet.
Notre fiesta "kaada" commence après la prière du "Moghreb" coucher du soleil pour ne finir qu’aux premières lueur de l’aube du jour suivant.
Outre le diner, nous apportons avec nous habituellement 2 bidons de 5 litres de Legmi fermenté ainsi qu’une importante quantité et variété des fruits de la saison.
Le Legmi est servi dans une unique tasse ronde en terre cuite, chacun son tour, si la quantité restante ne suffit pas pour faire le dernier tour complet on arrête. On devrait boire la même quantité. Si l’un de nous doit s’arrêter, il doit quitter la "Kaada". D’ailleurs personne n’a jamais abandonné.
Malheureusement (heureusement) depuis quelques années j’ai arrêté de boire et la nostalgie de ses "Kaadet" me manque énormément, mais je continue d’apprécier le Legmi frais et sucré.
Aujourd’hui, nous continuons encore de nous revoir : l’Ingénieur, l’Infirmier, le Coiffeur, l’Enseignant et le Khammess.
Quoi que nos niveaux d’études sont différents mais nous évoluons dans une parfaite harmonie, chaque petit geste de l’un de nous à une signification particulière pour les autres.
Pendant les quelques jours que je passe à nefta, je me recharge de bien être, de simplicité, de bon sens et d’une bonne dose d’humeur.
C'est une vraie cure.
3 commentaires:
ça donne envie...
un vrai plaisir en lisant ce post et surtout imaginer el ka3det...
L'amitié forte et vraie est tellement belle et bonne.
Merci de me faire revivre un passé Naftien très enrichissant, plein de bon souvenir - qui occupe le coeur jusqu'à la mort- un rappel d'une ville à qui nous devons énormement : la beauté de ses rues, le palmerais, les cites réligeux, le sourire de ses habitants, l'oued, les fruits de ses ghabas, le ferdaoues, les inters-quartiers(Algma, Beni-Ali, Sour, Chorfa, Zebda, et autres....); El Kahwa(café) el Alia, Sidi Marzouk et sa Bangua, El Hadharis(حضرة )Tabal et autres fêtes local....
merci et mille merci
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