Absolument à lire : Luxenberg : Houris, Raisins ou Tricherie
3. Signes diacritiques et de voyelles Arabes à partir du Syriaque ?
Les signes diacritiques et de voyelles aux premiers jours de l'Islam ont été nommés comme "nouqat" (ou points). Les points diacritiques différencient les graphèmes ou les lettres qui se partageant la même squelette tel que le ح du ج. Ceux-ci sont connus en tant que "nouqat al-i‘jām" et étaient bien connus aux Arabes avant même l’avènement de l'Islam. Les marques de voyelle ou "nouqat al-i‘rāb" (ou le tashkīl), qui peut prendre la forme de points ou d'inscriptions conventionnelles, ont été inventés par Abou Al Aswad Al-Douali (69H/688) comme nous allons le voir par la suite (25).
Examinons maintenant cette question d'emprunt.
3.1 Les Marques Diacritiques:
Il a été supposé par des Savants, avec certaines réserves, que les origines des marques diacritiques et des voyelles proviennent du Syriaque (26). Nous avons déjà vu les avis de Mingana dans la note précédente (27). Luxenberg est d'avis que les points diacritiques pour le ܕ (dolath) et le ܪ (rish) dans l’écriture Syriaque auraient pu avoir servi de base à l'alphabet arabe (28).
Dans l'alphabet Syriaque, seulement deux caractères possèdent les points diacritiques : ܕ (dolath) et ܪ (rish). Par comparaison l'alphabet arabe contient un total de quinze caractères pointillés : ب, ت, ث, ج, خ, ذ, ز, ش, ض, ظ, غ, ف, ق, ن, ة. Concevoir que les Arabes ont emprunté leurs nombreux points au Syriaque devient une proposition difficile à soutenir (29).
D'ailleurs, nous avons l'évidence préslamique claire de l'utilisation des points diacritiques, par exemple, l'inscription de Raqush (année 267) a les points diacritiques sur les lettres د, le ش et le ر ; l’inscription de Jabal Ramm (4ème siècle) a les points diacritiques pour les lettres ج, le ي et le ن ; et une inscription curieuse de Sakakah contient des points liés aux lettres Arabes ب, au ت et au ن.
A l’évènement de l'Islam, le papyrus PERF No. 558 (22H/642) montre de nombreux points diacritiques sur les lettres ج, le خ, le ذ, le ز, le ش et le ن. Les points sont également clairs pour les lettres ز, le ق et le ن dans le papyrus bilingue P. Mich. 6714 (daté à 22-54H/642-674).
Il y a également des exemples des points diacritiques dans les inscriptions islamiques primaires, par exemple, une inscription de Wadi Sabil (46 H/666) avec un point en dessous de la lettre ب ; et une inscription près de Ta'if sur un barrage construit par le Calife Mouawiya (58 H/677) montre l'utilisation des points diacritiques pour les lettres ي, le ب, le ن, le ث, le خ, le ف et le ت.
Etant donné le fait que toutes ces informations on été publiées avant que Luxenberg ait édité son livre, il est étonnant de le voir prétendre (citant Blachère) que la tradition islamique soit incapable d’indiquer exactement quand les points diacritiques ont été finalement "fixés", selon un processus qui a pris trois cents ans (30).
Si nous prenons l'évidence des inscriptions et du papyrus dont la datation évidente précède le Coran d’Othman (Mushaf Otman), nous constatons qu'il y a dix caractères pointillés (sur quinze) qui ont le même modèle de points qu'utilisé aujourd'hui.
Pas étonnant, que Gruendler un spécialiste en écriture Arabe, en utilisant les exemples des inscriptions, des papyrus et des pièces de monnaie de la période islamique primaire, déclare :
« Le système diacritique avait accompli son développement dans la première moitié du premier siècle islamique, bien que des points (ou les traits) aient été employés sélectivement et sporadiquement (étant considéré plutôt comme clarification additionnelle que comme partie intégrale de l'alphabet) » (31).
Nous savons déjà que les origines de l’écriture Arabe et des points diacritiques n'a rien à voir avec l’écriture syro-araméenne de Luxenberg. En conséquence, il n'est pas étonnant que les diacritiques auraient pu venir à l’écriture Arabe à partir de l’écriture Nabatéenne. Healey déclare:
« ... nous pouvons suspecter que le concept des points diacritiques soit venu aux Arabes avec l’écriture Nabatéenne,… » (32).
Il est clair que Luxenberg soit déjà en défaut sur deux assertions, c-à-d, l'origine de l'alphabet arabe aussi bien que les points diacritiques pour différencier entre les lettres partageant le même squelette.
Maintenant voyons comment il interprète la question des marques de voyelle.
3.2 Marques de Voyelles :
Comme nous avons déjà vu, Mingana avait prétendu que l'origine des voyelles Arabes est inconnue à l'histoire et aussi il a dit que les avis des auteurs Arabes sont trop « sans valeur » pour être cités. Par contre, il a avancé ses propres « opinions » (sans valeur ou autrement) en disant que l’origine des voyelles arabes est basée sur les voyelles Syriaques. La seule preuve offerte par Mingana était la similitude dans les noms des voyelles Syriaques et Arabes. Le "fatha" de l'arabe correspond dans l'appellation et dans le bruit au "ftâha" Araméen (33).
D’autre part, Luxenberg a introduit une autre dimension dans cette question des signes des voyelles. Il revendique que le système Arabe des voyelles, a été établi après le modèle du système de vocalisation proto-syro-araméen, pour la désignation des courtes voyelles "a", "ou" et "i" par des points. Il a également supposé que l'addition des points pour les voyelles courtes à de divers endroits a été introduit dans le règne d'Abd Al-Malik Ibn Marwan (régné 685-705).
Luxenberg applique sa technique "Epreuve et Erreur" sur le "Sab’at Ahruf" du Coran et la relie aux sept signes des voyelles Syriaques, le système d'écriture développé par Jacob d'Edessa (décédé 708). Tabari (décédé 310H/923) mentionne également un récit qui indique qu'il y avait cinq lectures (c-à-d., khamsah ahruf) du Coran, que Luxenberg suggère correspondre aux cinq signes des voyelles Syriaques (34).
Le thème commun dans les arguments de Mingana et de Luxenberg est leur usage de la spéculation par laquelle ils prétendent les origines Syriaques des voyelles Arabes. En d'autres termes, le système de vocalisation Syriaque était déjà en place avant que les Arabes ne l'aient emprunté. Ils diffèrent seulement dans leur utilisation des sources.
Mingana rejette les avis des auteurs Arabes qu’il considère « sans valeur » tandis que Luxenberg est trop heureux d'embrasser l'opinion d'un auteur Arabe pour soutenir son hypothèse de l'origine Syriaque.
Analysons d'abord le cas de Mingana. Son unique preuve pour revendiquer que la base des voyelles Arabes est basée sur les voyelles Syriaques est que le "fatha" de l'Arabe correspond dans l'appellation et dans le bruit au "ftâha" Araméen. Jacob d'Edessa étant la première personne à présenter des voyelles en Syrie occidentale (35).
Cependant, l'utilisation des noms des voyelles (syriaques) sont apparus au XIIIème siècle dans les écritures de Bar Hebraeus (décédé 1286). Il est supposé que Bar Hebraeus aurait suivi la terminologie qui avait été préalablement (et en partie) introduite par Jacob d'Edessa, en raison des sources syriaques tardives sur les origines de l'orthographe et de la grammaire Syriaque.
Elias bar Sinaya (XIème siècle) (appelé aussi Elie de Nisibe) était peut-être la première personne à donner des noms aux voyelles en Syrie orientale (le schéma 1). En Syrie occidentale, les cinq voyelles, appelées "Voyelles Grecques" et selon des manuscrits datés sont apparues après 839 (36).
Quant aux voyelles Arabes, Abou Al Aswad Al-Douali (décédé 69H/688) était le premier à les avoir inventés. Ibn Al-Nadim (Décédé 385H/995) a écrit dans son livre "Al-Fihrist" :
« Abou Oubayda a relaté :
Abou Al-Aswad a initié la grammaire d’Ali Ibn Abi Taleb (paix soit avec lui), mais il n'a révélé à personne ce qu'il avait appris d’Ali, jusqu'à ce que Ziad (le gouverneur de Bassorah de 45 à 53 H) l'ait nommé pour la composition d’un manuel pour servir de guide au peuple, de sorte qu'il puisse comprendre le livre d'Allah.
Abou Al-Aswad a décliné cette tache, jusqu'à un jour où il a entendu un lecteur réciter « que Dieu désavoue les Idolâtres et son Prophète » (Coran 9:3, lisant Rasulihi, au lieu de Rasuluhu a donné un sens incorrect qui devait être « que Dieu et Son messager, désavouent les Idolâtres ». Alors il a dit, « je n'ai jamais supposé que l'état du peuple arriverait à ceci ! », ainsi il est revenu à Ziad et lui dit, « je ferai ce que l'Emir a commandé. Trouve-moi un scribe qui soit intelligent et obéissant à ce que je lui dis. « Ils lui ont apporté donc, un scribe de la tribu Abd Al-Kays, mais Abou Al-Aswad n'en a pas été satisfait. Alors ils lui ont procuré un autre scribe au sujet duquel Abbas Al-Moubarrad a dit, « je le considère pour être l'un de ceux qui sont intelligents ». Ainsi Abou Al-Aswad a indiqué au scribe « si vous voyez que j'ouvre ma bouche en prononçant une lettre, placez un point dessus. Si je ferme ma bouche (faisant le son OU), placez un point devant la lettre, et si je fende mes lèvres, mettez un point double. « Ainsi a été conçu le système d'inscription d'Abou Al-Aswad ». (38)
Cependant, c'est la version Arabe Originale qui détaille le système des points et qui nous intéresse ici. Abou Amr Al-Dani indique :
« Mohamed Ibn Yazid Al-Moubarrid a dit : Quand Abou Al-Aswad Al-Douali a formalisé la grammaire, il a dit : « Cherchez-moi un homme habile à prendre des notes ». Nous avons recherché tel homme, et nous n’avons trouvé personne, excepté dans (la tribu de) Abd Al-Qays. Abou Al-Aswad lui a indiqué : « Quand tu me vois prononcer une lettre, en réunissant mes lèvres (fa-dhammatu), mets un point avant la lettre ; si je réunis mes lèvres (fa-dhammatu) avec une nasalisation, mets deux points avant cette lettre.
Si j'abaisse mes lèvres (kasratu), mets un point sous la lettre ; si j'abaisse mes lèvres (kasratu) avec nasalisation, mets deux points sous cette lettre. Si tu me vois ouvrir mes lèvres (fathatu), mets un point au-dessus de la lettre ; si j'ouvre mes lèvres (fathatu) avec nasalisation, mets deux points au-dessus de cette lettre ».
Abou Al-Abbas (Al-Moubarrid) a indiqué : Par conséquent le pointillage au Bassorah demeure en Abd Al-Qays jusqu'aujourd’hui » (39).
Nous voyons de ce qui a précédé qu’Abou Al-Aswad Al-Dauali (décédé 69H/688) était responsable de la notation des point des trois voyelles et le nounation (attanwin) que le nom des voyelles (Fatha, Dhamma et Kasra) sont issues de leurs articulations. Ainsi ce premier travail de grammaire arabe était une tentative de décrire la structure de la langue et une réalisation précise des valeurs phonétiques des voyelles courtes.
Abou Al-Aswad Al-Douali était l'inventeur des voyelles aussi bien que leurs noms liés à leurs articulations. En outre, l'arrangement de la vocalisation d'Abou Al-Aswad est également constaté dans certains manuscrits coraniques du 1er et 2nd siècle de l’hégire.
Ainsi la revendication de Mingana que la base des voyelles arabes est basée sur les voyelles des Araméens devient insoutenable. D'ailleurs, nous avons déjà vu que le nom "ftâha" n'a pas rejoint la phraséologie syrienne jusqu'autour du milieu du 9ème siècle ; plus de 150 ans après la mort d'Abou Al-Aswad Al-Douali.
En outre, il n'y a aucune appellation correspondante dans le Syriaque pour la Dhamma et la Kasra du système arabe des voyelles. Par conséquent l'utilisation de Mingana du "ftâha", juste une simple voyelle du Syriaque, pour réclamer que les Arabes ont emprunté leurs voyelles aux Syriens, est plutôt Incorrect.
De même, la revendication de Luxenberg que la conception des voyelles courtes "a", "ou" et "i" par des points, a été après le modèle du système de vocalisation proto-syro-araméen et qu’elles sont apparues pour la première fois sous le règne d’Abd Al-Malik Ibn Marwan n’est pas solide du tout.
Dans le cas du Syriaque, la période du 3ème au début du 7ème siècle (c.-à-d., jusqu'à l’avènement de l'Islam) est marquée par une utilisation presque exclusive du point diacritique. Seulement vers la fin de cette période qu’à commencé à apparaître les signes qui ont dénoté les voyelles "e" et "a" ; avant ce développement, aucun signe spécifique n'a été utilisé pour les diverses voyelles (40).
Dans le Syriaque, un point est placé soit au dessus, soit en dessous de la ligne pour servir en même temps un double objectif. Il est employé d’une part pour différencier entre l’utilisation de "y", "w"," ' " et "h" comme voyelles et comme consonnes et d’autre part pour différencier entre les homographes. En ce qui concerne le second cas, un point peut également différencier les homographes d’une voyelle qui a deux phonèmes en contraste : un point au dessus dénote un homographe qui a une voyelle du groupe "a" en tant que phonème distinctif, alors qu'un point en dessous (ou l'absence de tout point) dénote un homographe qui a un phonème du groupe "i" ou "ou" (41).
Ceci est hors contexte avec la revendication de Luxenberg qui suggère que le système de vocalisation syro-araméen a été employé comme modèle pour la conception des voyelles courtes "a", "ou" et "i" dans l’écriture Arabe. Le système des points dans l’écriture Syriaque était clairement insatisfaisant et eu comme conséquence l'évolution de deux systèmes de vocalisation, l'oriental (ou Nestorien) et l'occidental (ou Jacobite) comme indiqué dans la figure précédente.
Comme Mingana, Luxenberg n'a pas prêté attention au fait que les besoins des vocalisations de l'Arabe et du Syriaque sont fondamentalement différents. Les systèmes de vocalisation Syriaques et Arabes ont dû faire face aux difficultés résultant de la nature bivalente de certaines lettres qui sont à la fois des consonnes (ou semi-vocales) et des rétroflexes.
La nécessité de différencier entre les anciennes et les nouvelles voyelles a bien existé aussi bien en Arabe qu’en Syriaque ; il était, cependant, plus délicat dans le dernier cas, c.-à-d., le Syriaque. En Arabe la situation est plutôt simple, puisque les lettres ي, و et ء (c.-à-d., w, y et ') servent comme des voyelles, en règle générale, seulement quand ils n'ont aucun signe de vocalisation. Pour le Syriaque, la différentiation entre les deux genres en question n'a pas pu être basée sur un tel principe automatique. Par conséquent, le Syriaque, à la différence de l'Arabe, a dû développer d'autres méthodes pour réaliser la différentiation de la voyelle et de la notation consonante (42). Donc, il n'est pas étonnant de constater que la notation Arabe des voyelles a pris un itinéraire complètement différent du celui du Syriaque.
" Cependant, le parcours que la notation des voyelles Arabes a finalement pris diffère considérablement de celui de l'araméen et de l'hébreu. Parmi les langues sémitiques qui se servent des signes de vocalisation, l'arabe est le seul à indiquer dans son orthographe, tous les phonèmes des voyelles longues mais aucun des voyelles courtes.
Ainsi l'arabe a établit une opposition cohérente et nette entre sa notation interne et externe des voyelles qui est, entre les valeurs de ses voyelles et ceux des signes de vocalisation respectifs…. cette opposition dans l'inscription est corrélée avec une caractéristique structurale de la langue - l'opposition quantitative des phonèmes des voyelles " (43).
Il n'est pas surprenant que l'arrangement des points adopté par Abou Al-Aswad Al-Douali était fondamentalement différent de celui du Syriaque. L'arrangement d'Abou Al-Aswad a démarqué les voyelles courtes ("a", "ou" et "i") et la nounation "Attanwin" ("an", "oun" et "in") ; comme prévu, aucune longue voyelle ("a:", "ou:" et "i:") n’a été abordée puisque l'orthographe arabe tient compte de cela. En contraste, sous sa forme la plus complète, le système syrien a des signes pour "a", "a:", "e", "e:", "i", "o" et "ou". D’autre part, le système syrien occidental, a des signes pour "a", " å ", "e", "i" et "ou".
Maintenant, notre attention est attirée par une autre question soulevée par Luxenberg. Premièrement, il présente deux Hadiths qui traitent les différences de la lecture entre les compagnons et leur résolution par le prophète. Ces récits se rattachent à la révélation du Coran dans le "sab‘at ahruf” ou sept modes (44).
Ceci est représenté par Luxenberg comme la nature indéterminée du texte consonantal du Coran. Il argue également, que ce sont des histoires postérieures qui reflètent ce qui devait avoir été un souvenir faible de l'imprécision de l'alphabet Arabe et par conséquent de la lecture du texte, que les premiers savants ont interprété comme "sab‘at ahruf”(7 modes).
Deuxièmement, en utilisant sa méthodologie heuristique, Luxenberg déduit que le "sab‘at ahruf” du Coran relatés par le prophète sont reliés aux sept signes des voyelles Syriaques, le système d'écriture développé par Jacob d'Edessa. En outre, il évoque un Hadith cité par Tabari qui dit qu'il y avait cinq lectures (c.-à-d., khamsah ahruf) du Coran, dont il suggère qu’ils correspondent aux cinq signes des voyelles des Syriens occidentaux.
Le point crucial de la question tourne autour de la date du Hadith de la révélation du Coran "sab‘at ahruf” qui nous indiquera alors si le hadith est récent ou ancien (par rapport au décès du Prophète). Si nous traçons " le faisceau de l'Isnad" (c-à-d., la chaîne de transmission) du hadith d’Oubay Ibn Kaab (comme mentionné par Luxenberg), nous devrions pouvoir tirer quelques conclusions au sujet des origines de cette tradition de la révélation du Coran dans le "sab‘at ahruf”. (Pour plus de détails voir la note originale en Anglais : http://www.islamic-awareness.org/Quran/Text/Mss/vowel.html)
Ce hadith et ses variantes sous forme de textes légèrement plus courts ou avec changement de certains mots sont considérablement enregistrés dans les collections bien connues d'Ibn Hanbal (décédé 241H/855) dans son "Musnad", Muslum (décédé 261H/874) dans son "Sahih", Abu Dawoud (décédé 275H/888) dans son "Sunan" et Al-Nasaî (décédé 303H/915) dans son "Sunan". Ils précédent tous Tabari (décédé 310H/923).
Cependant, on bien peut prétendre que le récit de la révélation du Coran en "sab‘at ahruf” n'est pas présent dans les collections précédant le Musnad d'Ahmad Ibn Hanbal. Ceci peut être paré en disant qu’il existe d’autres Hadiths reportés par Omar Ibn Al-Khattab et Abdallah Ibn Abbas qui mentionnent la révélation du Coran "sab‘at ahruf”. (Pour plus de détails voir la note originale en Anglais : http://www.islamic-awareness.org/Quran/Text/Mss/vowel.html)
Ce récit de la révélation du Coran en "sab‘at ahruf” par Omar a été rapporté par Ma’mar Ibn Rashad (46) (décédé 153H/770) dans son "Jami’", Malek Ibn Anas (décédé 179AH/795) dans son "Mouwatta" (47), Al-Shafi (décédé 204H/819) dans son "Musnad", Ibn Hanbal (décédé 241H/855) dans son "Musnad", Boukhari (décédé 256H/870) dans son "Sahih", Mulim (décédé 261H/874) dans son "Sahih", Abu Dawoud (décédé 275H/888) dans son "Sunan", Al-Tirmidhi (décédé 279H/892) dans son "Sunan" et Al-Nasaî (décédé 303H/915) dans son "Sunan".
Le faisceau d'Isnad montre que la plus ancienne occurrence connue de ce hadith est dans une collection Ma’mar Ibn Rashad. En d'autres termes, ce hadith était déjà connu et en circulation dans la première moitié du deuxième siècle de l’Hégire, si nous considérons la mort de Ma’mar comme "terminus post quem".
Il est également intéressant de noter que l’Isnad de Ma’mar se réfère à l’auteur Mohamed Ibn Muslim connu sous le nom d'Ibn Shihab Al-Zuhri (décédé 124H/741). Il est le lien commun. Ceci est également confirmé en étudiant aussi bien l'Isnad que par comparaison des différents "Matns" (c.-à-d., le texte du hadith) comme c’est l’usage dans les diverses collections (48). Un "Matn" très court à propos du hadith du sab‘at ahruf existe également et qui a, Al-Zuhri comme lien commun.
On peut bien prétendre qu'Al-Zuhri pourrait avoir inventé le récit du Hadith du "sab‘at ahruf" et l'avoir fait largement circulé car il était le lien commun (49). Cependant, il y a des arguments qui contredisent cette hypothèse (50). C'est parce qu'il a reçu l'information non seulement d’Ourwa Ibn Al-Zubayr (décédé 94H/712) mais également d’Oubaydallah Ibn Abdallah (décédé 126H/743).
Ourwa a reçu le hadith d'Abd Al-Rahman Ibn Abd Al-Qari et Al-Mansour Ibn Mokhramah ; tous les deux l'ont entendu d’Omar Ibn Al-Khattab. D’autre part Oubaydallah, l’avait entendu d’Abdallah Ibn Abbas. Par conséquent nous avons deux récits d'Al-Zuhri nous parvenant de deux compagnons différents du prophète, sur deux chaines de transmission différentes. En outre, si nous comparons les deux récits de la révélation du Coran dans le "sab‘at ahruf" d’Obay et d’Omar, Al-Zuhri est absent dans l'Isnad du premier.
Ceci confirme encore que Al-Zuhri, qui était le lien commun dans le hadith d’Omar, ne pourrait pas avoir été le faussaire du hadith de la révélation du Coran "sab‘at ahruf". En d'autres termes, nous pouvons sans risque conclure que les hadiths de la révélation du Coran en "sab‘at ahruf" étaient déjà en circulation dans le premier siècle de l’Hégire avant la mort d’Ourwa Ibn Al-Zubayr (décédé 94H/712).
Si nous comparons la datation de ce Hadith avec le résultat de la méthodologie heuristique de Luxenberg proposant que le "sab‘at ahruf" est relié aux sept signes des voyelles Syriaque, le système d'écriture développé par Jacob d'Edessa (décédé 708), nous constatons que la liaison entre le "sab‘at ahruf" et les sept voyelles Syriaques est évidemment fausse. Qu'est-ce que la récitation d'un livre dans sept modes a à faire avec les sept voyelles Syriaues? Rien. En outre, l'arrangement des voyelles par Jacob d'Edessa n'a eu aucune notoriété parmi les Syriens occidentaux et il est resté inutilisé jusqu'à Bar Hebraeus (décédé 1286).
" Les sons précis des voyelles dans l'arrangement de Jacob a cependant continué d’être inutilisé dans l’écriture des Syriens occidentaux. Ses innovations, comme il avait lui-même prévu, n'ont pas été acceptées dans l'alphabet conventionnel. Ils n’ont apparu en aucun manuscrit, excepté ceux de son propre grammaire, et ils sont restés ignorés jusqu'à la période de Bar Hebraeus.
Pourquoi l'expérience de Jacob n’a jamais été plus qu’un courageux intervalle ? Nous ne pouvons que seulement supposer. Peut-être le conservatisme Syrien s'est rebellé contre l’altération de la forme traditionnelle du texte biblique, qui était la base même de toute la littérature, pareil à toute activité théologique en Syriaque. Peut-être le nouveau système aurait perturbé trop violemment la structure fondamentale des formes basiques verbales et nominales…." (51)
Sommes-nous censés accepter qu’un arrangement de voyelles qui n'a pas même gagné de notoriété en Syrie occidentale au temps (même de son inventeur) de Jacob pourrait avoir influencé la tradition de la révélation du Coran dans le "sab‘at ahruf" ? En contemplant l’ensemble des preuves disponibles, la réponse est clairement non !
Il serait utile de mentionner aussi que l'arrangement d’Abou Al-Aswad a été transmis par Yahya Ibn Ya’mar (décédé 90H/708), Nasr Ibn ‘Asim Al-Laythi (décédé 100H/718) et Maymoun Al-Aqran. C'était Al-Khalil Ibn Ahmad Al-Farahidi (décédé 170H/786) qui a finalement remplacé le modèle des points avec des formes spécifiques pour les trois voyelles courtes ; un petit و pour la voyelle "ou", un petit ا pour la voyelle "a", et une petite partie de ي pour la voyelle "i. Il a également changé le signe du "shadda", en utilisant un petit س. L’arrangement d’Al-Khalil a obtenu rapidement une grande popularité comme le mentionne Versteegh :
« La réforme d’Al-Khalil, le système d'orthographe arabe a été presque accompli et, indépendamment de très peu signes additionnels, il est demeuré depuis, essentiellement le même » (52)
Comme nous l’avons observé, la standardisation du système de vocalisation en Syrie occidentale et orientale était moins rapide que celui de l'arabe.
3.3 Les Points dans les premiers manuscrits Coraniques:
Puisque les marques diacritiques étaient déjà fixées avant la première moitié du premier siècle de l’Hégire et les signes des voyelles ont été inventés un peu plus tard par Abou Al-Aswad Al-Douali, il ne serait pas étonnant de constater que les musulmans employaient déjà les manuscrits pointillés vers la fin du premier siècle de l’Hégire. Abou Amr Al-Dani a rapporté deux récits qui jettent de la lumière sur ce fait.
« Il nous a était à relaté qu'Ibn Sirine a possédé un Mushaf (livre de Coran) qui a été pointillé par Yahya Ibn Y’amor (décédé 90H/708). Et Yahya était le premier à avoir mis les points. Ces trois personnes sont parmi les successeurs éminents de Bassora... » (53).
Le second récit, dit :
« Khalaf Ibn Ibrahim a dit : Ahmad Al-Makki m'a indiqué : Al-Qasim m'a indiqué : Abd Al-Rahman Ibn Mahdi m'a indiqué de Hammad Ibn. Zayd ; de Khalid al-Hadda': J'avais l'habitude de suivre un Mushaf (livre de Coran) d'Ibn Sirine qui a été pointillé » (54)
Il serait utile d’ajouter, qu’au début, chaque centre (culturel) semble avoir pratiqué une convention légèrement différente. Par exemple, Ibn Oshta signale que le Mushaf d’Isma’il Al-Qust (100-170H/718-786), l'Imam de la Mecque porte un arrangement de points différent (en comparaison) avec celui employé par les Irakiens (55).
Les Savants de Sanaa ont suivi encore un autre modèle (56). Cependant, à la fin du premier siècle, la convention de Bassorah est devenue si populaire que même les Savants de la Médine l'ont adoptée (57).
Ce n’est pas étonnant donc de voir que certains manuscrits Coraniques du 1er et 2nd siècle de l’Hégire montrant la preuve de l’utilisation du modèle de voyelles instauré par Abou Al-Aswad Al-Douali. La fréquence des points diacritiques et des signes des voyelles est variable (dans les textes) et même dans des manuscrits écrits totalement avec des voyelles on peut trouver des textes dans lesquels les points diacritiques ont été omis.
(3ème Partie : Luxenberg et la Présence Araméenne en Arabie)
Bibliographie:
[25] M. M. al-A‘zami, The History Of The Qur'anic Text From Revelation To Compilation: A Comparative Study With The Old And New Testaments, 2003, UK Islamic Academy: Leicester (UK), pp. 135-136.
[26] Please see B. Moritz, "Arabic Writing", Encyclopaedia Of Islam (Old Edition), 1913, E. J. Brill Publishers, Leyden & Luzac & Co. London, p. 384. He claims that the vowels signs in Arabic were borrowed from the Syriac script; S. Morag, The Vocalization Systems Of Arabic, Hebrew, And Aramaic: Their Phonetic And Phonemic Principles, 1962, Mouton & Co.: Gravenhage, p. 46. He says that the Syriac vocalization "possibly" influenced Arabic system; C. H. M. Versteegh, Arabic Grammar And Qur'anic Exegesis In Early Islam, 1993, E. J. Brill: Leiden, New York, Köln, p. 31-32. Versteegh says that the Arabs borrowed both the diacritical dots as well as vowels from Syriac. But he casts doubts on his own statement by saying that their terminology that we know of early Syriac grammarians is derived from reports of later writers such as Bar Hebraeus. It is very well possible that their terminology reflects Arabic influence; S. al-Munajjid, Dirasat fi Tarikh al-Khatt al-‘Arabi Mundhu Bidayatihi ila Nihayat al-‘Asr al-Umawi (French Title: Etudes De Paleographie Arabe), 1972, Dar al-Kitab al-Jadid: Beirut (Lebanon), p. 128. He has shown some reservations about attributing the origins of skeletal dots to Syriac; Abu ‘Amr ‘Uthman bin Sa‘id al-Dani (ed. Dr. ‘Izzat Hasan), Al-Muhkam fi Naqt al-Masahif, 1997 (1418 AH), Dar al-Fikr: Damascus (Syria), pp. 28-29. Dr. ‘Izzat Hasan attributes the vowel marks in Arabic due to Syriac influences.
[27] For Mingana see refs. 5 and 6.
[28] C. Luxenberg, Die syro-aramäische Lesart des Koran: Ein Beitrag zur Entschlüsselung der Koransprache, op cit., p. 18. He says:
(bei letzterem bis auf das ܕ / d und ܪ / r, die sich wegen ihrer Gleichförmigkeit durch einen Punkt unter bzw. über dem Buchstaben voneinander unterscheiden, was wiederum als Muster für das später eingeführte und weiter entwickelte Punktationssystem der arabischen Schrift gedient haben mag)
[29] The mendacity of Arabs borrowing numerous dots from the Syriac has been recognized quite early. Please see E. J. Revell, "The Diacritical Dots And The Development Of Arabic Alphabet", Journal Of Semitic Studies, 1975, Volume XX, No. 2, p. 184. Revell says:
Arabic tradition states that the diacritical points were borrowed from the Syrians. This cannot be true of the signs themselves, since the requirements of Arabic were quite different from those in Syriac.
[30] C. Luxenberg, Die syro-aramäische Lesart des Koran: Ein Beitrag zur Entschlüsselung der Koransprache, op cit., p. 19. He says:
Die islamische Tradition ist jedenfalls außerstande, irgendein Datum zur endgültigen Fixierung der Koranlesung durch Einführung der diakritischen Punkte zu nennen, so daß man auf die allgemeine Feststellung angewiesen ist, daß dieser Prozeß sich über etwa drei Jahrhunderte erstreckt hat.
Johannes J. G. Jansen, who reviewed Luxenberg's book (Bibliotheca Orientalis, LX N° 3-4, mei-augustus 2003, Columns 477-480), claims that the earliest occurrence of diacritical dots is in an inscription from 58 AH! We can't expect such poorly informed "scholars" to be a source of "distress" to "many pious Muslims".
[31] B. Gruendler, The Development Of The Arabic Scripts: From The Nabatean Era To The First Islamic Century According To The Dated Texts, op cit., p. 127.
[32] J. F. Healey, "Nabataean To Arabic: Calligraphy And Script Development Among The Pre-Islamic Arabs", Manuscripts Of The Middle East, op cit., p. 45. Healey says that the orderly usage of diacritics may have come from Syriac which we have shown to be false; Also Nabia Abbott had surmised long time ago by studying early Islamic coins and papyrus PERF No. 558 that the diacritical dots originated from pre-Islamic times, N. Abbott, The Rise Of The North Arabic Script And Its Kur'anic Development, With A Full Description Of The Kur'an Manuscripts In The Oriental Institute, op cit., p. 38.
[33] See ref. 5 and 6.
[34] C. Luxenberg, Die syro-aramäische Lesart des Koran: Ein Beitrag zur Entschlüsselung der Koransprache, op cit., p. 16 for discussion on borrowing of Arabic vowels from Syriac. He says:
der Duktus geht von rechts nach links, die Buchstaben bezeichnen im Prinzip die Konsonanten, wobei nur zwei Buchstaben zur Wiedergabe der Halb- bzw. Langvokale w/u و und y/i ي als sog. matres lectionis dienen. Später haben die Araber das Alif ا, das im Aramäischen nur in bestimmten Fällen im Auslaut als langes a dient, als dritte mater lectionis generell auch im Kontext eingeführt. Sofern diese Schreibreform auch im Korantext durchgesetzt wurde, konnten Konsequenzen für bestimmte Lesarten nicht ausbleiben. Eine erste Bezeichnung der Kurzvokale a, u und i durch Punkte, ebenfalls nach dem Vorbild des früheren syro-aramäischen Vokalisations-systems - wonach die vokalhellere Aussprache (a) durch einen Punkt über, die vokaldunklere Aussprache (e/i) durch einen Punkt unter dem Konsonanten angedeutet wird, denen im Arabischen ein mittlerer Punkt zur Bezeichnung des u hinzugefügt wurde -, soll unter ‘Abd al-Malik ibn Marwan (685-705) als erste Lesehilfe eingeführt worden sein.
For the ahruf please see full discussion in pp. 23-24. As for the five ahruf Luxenberg says:
Sofern Tabari auch die Variante ... (fünf Buchstaben / Lesezeichen) erwähnt, wäre damit möglicherweise ein entsprechender Hinweis auf die bei den Westsyrern eingeführten fünf griechischen Vokalzeichen gegeben.
[35] B. Davidson, Syriac Reading Lessons: Consisting Of Copious Extracts From The Peschito Version Of The Old And New Testaments And The Crusade Of Richard I From The Chronicles Of Bar Hebraeus, 1851, Samuel Bagster And Sons: London, p. iii. He says:
There are two sets of vowels. One is the invention of Jacob, bishop of Edessa, in the seventh century, consists of points placed in various positions; the other is the invention of the famous scholar Theophilus, of Edessa, in the eight century, consisting of the Greek vowels in a reversed direction.
[36] J. B. Segal, The Diacritical Point And The Accents In Syriac, 1953, Oxford University Press: London. For naming of vowels in Eastern Syria, please see pp. 33. See pp. 44-47 for discussion on the Greek vowels. Theophilus of Edessa [d. 785 CE] was supposed to have invented the Greek vowels. However, there is difference of opinion among the Syriac grammarians on this issue. Also see S. Morag, The Vocalization Systems Of Arabic, Hebrew, And Aramaic: Their Phonetic And Phonemic Principles, op cit., p. 49, footnote 16..
[37] op cit., pp. 152-153. The diagram is taken from these pages and slightly modified by us. This diagram gives an excellent summary of development of vowels in Eastern and Western Syria.
[38] B. Dodge (Editor and Translator), The Fihrist Of Al-Nadim: The Tenth Century Survey of Muslim Culture, 1970, Volume I, Columbia University Press: New York & London, pp. 87-88.
[39] Abu ‘Amr ‘Uthman bin Sa‘id al-Dani (ed. Dr. ‘Izzat Hasan), Al-Muhkam fi Naqt al-Masahif, op cit., pp. 6-7; Also see K. Versteegh, The Arabic Language, op cit., p. 56.
[40] J. B. Segal, The Diacritical Point And The Accents In Syriac, op cit., p. 22; S. Morag, The Vocalization Systems Of Arabic, Hebrew, And Aramaic: Their Phonetic And Phonemic Principles, op cit., p. 46.
[41] S. Morag, The Vocalization Systems Of Arabic, Hebrew, And Aramaic: Their Phonetic And Phonemic Principles, op cit., p. 46; J. B. Segal, The Diacritical Point And The Accents In Syriac, op cit., p. 12-15;
[42] S. Morag, The Vocalization Systems Of Arabic, Hebrew, And Aramaic: Their Phonetic And Phonemic Principles, op cit., pp. 13-14 and also p. 20.
[43] ibid., p. 15.
[44] C. Luxenberg, Die syro-aramäische Lesart des Koran: Ein Beitrag zur Entschlüsselung der Koransprache, op cit., full discussion in pp. 20-25.
[45] The isnad bundles were drawn using Hadith Sharif software by al-Sakhr.
[46] The reports from Ma‘mar b. Rashad are collected by ‘Abd al-Razzaq b. Hammam al-Sana‘ni. The matn and isnad of this report can be found here. Studies on the Musannaf of ‘Abd al-Razzaq were done by Harald Motzki. See H. Motzki, "The Musannaf Of ‘Abd al-Razzaq Al-San‘ani As A Source of Authentic Ahadith of The First Century A.H.", Journal Of Near Eastern Studies, 1991, Volume 50, pp. 1-21; H. Motzki, "The Author And His Work In The Islamic Literature Of The First Centuries: The Case Of ‘Abd al-Razzaq's Musannaf", Jerusalem Studies In Arabic And Islam, 2003, Volume 28, pp. 171-201.
[47] G. H. A. Juynboll, "Hadīth And The Qur'ān", in J. D. McAuliffe (ed.), Encyclopaedia Of The Qur'an, 2002, Volume II, Brill: Leiden, p. 386. Juynboll analysis goes back only till Malik's Muwatta'.
[48] This kind of isnad-cum-matn analysis can be found in many of Motzki's publications. See H. Motzki, "The Collection Of The Qur'an: A Reconsideration Of The Western Views In Light Of Recent Methodological Developments", Der Islam, 2001, Volume 78, pp. 1-34.
[49] That the common link was the inventor of a hadith, was championed by G. H. A. Juynboll. This is simply an apriori assumption without any basis. See G. H. A. Juynboll, "Some Isnād-Analytical Methods Illustrated On The Basis Of Several Women-Demeaning Sayings From Hadīth Literature", Al-Qantara, 1989, Volume 10, pp. 343-384. A critique of such position on common links was made by Harald Motzki, "Dating Muslim Traditions: A Survey", Arabica, 2005, Volume LII, No. 2, pp. 226-230.
[50] H. Motzki, "Der Fiqh des Zuhri: die Quellenproblematik", Der Islam, 1991, Volume 68, pp. 1-44. Revised English edition of this paper is called "The Jurisprudence Of Ibn Shihab az-Zuhri. A Source Critical Study" and is available online.
[51] J. B. Segal's, The Diacritical Point And The Accents In Syriac, op cit., p. 44.
[52] K. Versteegh, The Arabic Language, op cit., p. 57.
[53] Abu ‘Amr ‘Uthman bin Sa‘id al-Dani (ed. Muhammad al-Sadiq Qamhawi), Al-Muqni‘ fi Rasm al-Masahif al-Amsar ma‘ Kitab al-Naqt, 1978, Maktabat al-Kulliyat al-Azhar: Cairo (Egypt), p. 129.
[54] Abu ‘Amr ‘Uthman bin Sa‘id al-Dani (ed. Dr. ‘Izzat Hasan), Al-Muhkam fi Naqt al-Masahif, op cit., p. 13.
[55] ibid., pp. 8-9.
[56] ibid., p. 235.
[57] ibid., p. 7.
8 commentaires:
J'ai eu beaucoup de mal à lire...et je n'ai pas compris grand chose. Peux tu être plus bref et moins académique ? merci. MALI
@Mali: Résumé ultra-rapide:
Luxenberg a suppose que les origines des marques diacritiques (points) et des voyelles proviennent du Syriaque et ont été instaurés après l’évènement de l’Islam.
Cette étude démontre en se référant à des chercheurs occidentaux et des éléments archéologiques (inscriptions, papyrus …) que les points diacritiques existaient bel et bien avant l’Islam et au début de l'Islam.
Pareil, Luxenberg suppose que les voyelles aient été empruntées au Syriaque, cette étude démontre encore une fois que les voyelles Arabes et Syriaques sont d’une part très différents et d’autre part les voyelles arabes ont été développées par un système complètement différent au Syriaque.
Les auteurs démontrent aussi que les voyelles Syriaques développées juste au début du XIIIème siècle par Jacob d’Edesse n’ont été prises en considération qu’au XIIIème siècle par Bar Hebraeus. Entre les deux dates, ces voyelles n’ont jamais été utilisées.
A la fin, Luxenberg ce réfère a un Hadith de Tabari, pour relier les voyelles Syriaques au "sab‘at ahruf” (7 modes de lectures).
Les auteurs de la note démontrent que le récit de ce Hadith remonte à une date beaucoup avant la création des voyelles syriaques.
Conclusions : les assertions de Luxenberg ne tiennent pas debout.
REPONSE PREMIERE PARTIE
(je n'ai pas lu encore la deuxième, je reviendrais pour voir ça)
I. LES SIGNES DIACRITIQUES ONT-ILS EXISTES DANS LES CORANS PRIMITIFS ?
Je vais commencer par la THESE PRINCIPALE de ton texte, à savoir que les inscriptions que tu cites prouvent largement l'adoption ancienne des signes diacritiques. Les écrits arabes comporteraient ces signes bien avant le Coran selon ces inscriptions.
1) Les inscriptions :
a) Il y a d'abord litige sur l'interprétation d'un certains nombres de ces inscriptions. nabatéen ? Arabe ? etc.
b) Il est curieux que ce soit des inscriptions sur pierre. Les photos ne montrent rien, il faut être spécialiste pour comprendre.
c) CECI NE PROUVE RIEN. Je m'explique. L'utilisation (ici trop rudimentaire pour permettre de conclure quoique ce soit) de points diacritiques dans une inscription ne prouve nullement que ce système d'ajout de voyelles est performant, stabilisé, généralisé.
- Ca peut être le début d'une évolution qui aurait pris plusieurs siècles à s'imposer.
- Un système diacritique pourrait rester d'usage restreint pendant plusieurs siècles avant d'être généralisé et adopté par tout le monde.
- Il pourrait demeurer réservé à certains types d'écriture (les inscriptions sur pierre), à certains types de documents mais interdit à d'autres, pour des raisons sacrées par exemple.
- Il pourrait être limité à un secteur géographique. Beaucoup de cas sont envisageables et sûrement Luxenberg, qui a consulté les auteurs que tu cites, ne l'ignore pas.
d) C’est un système d’écriture, donc un système à part, qui ne permet pas de conclure sur l’état de langue ou sur l’origine de la langue. En linguistique, langue et système d’écriture sont deux systèmes parallèles et on ne peut pas conclure de l’un à l’autre. Par exemple, si le ssytème d’écriture est d’origine nabatéenne ou phénicienne, ça ne veut vraiment pas dire que cette langue est d’origine nabatéenne ou phénicienne. Et ce n’est pas Chomsky ou Jean Calvet qui me contredirait là-dessus. C’est cette confusion entre les deux qui permet des conclusions idéologiques genre islam awarness.
Conclusion : ces inscriptions sont des traces de la naissance lente et progressive d'un système d'écriture et non pas la preuve que ce système a existé éternellement et de façon fixée, stable, généralisée, depuis l'époque anté-coranique, dans toute l’Arabie, utilisés dans toutes les sphères de l’activité sociale. Un système d’écriture qui ne s’est développé qu’avec les grammairiens arabes pourrait très bien avoir des origines lointaines, qui remonteraient à des inscriptions sur pierre !
2) CONTRE-ARGUMENT DECISIF :
Simplement, ton site tendancieux, Islamawarness, 1) évite non seulement de citer les comptes-rendus élogieux du livre de Luxenberg, ce qui est partial et malhonnête intellectuellement 2) mais évite de donner une information capitale à ses lecteurs à savoir que :
TOUS LES CORANS PRIMITIFS DONT NOUS POSSEDONS LA TRACE MATERIELLE SONT SANS SIGNES DIACRITIQUES !!!
Je dis "primitifs" car les Corans tardifs montrent biensûr des débuts de chakl, puisqu'il s'est imposé progressivement.
1) Le Coran de la BNF VIIème siècle dont une photo est exposée sur cette page (infra) n’est qu’un tracé fort primitif sans chakl, sans voyelles, sans signes diacritiques. C’est un véritable squelette consonantique.
Je cite la description de la BNF :
"Les fragments coraniques les plus anciens conservés remontent à la deuxième moitié du VIIe siècle. Ils témoignent d'un état du texte aux nombreuses ambiguïtés. Les lettres de même forme ne sont pas encore différenciées par des points diacritiques et les voyelles brèves ne sont que très imparfaitement notées. Les manuscrits des siècles suivants montrent que le passage à une écriture plus complète ne s'est fait que très progressivement. Mais la disposition des sourates et la séparation des versets reste la même. "
http://www.portail-religion.com/FR/dossier/islam/livres_de_culte/coran/coran.php
2) Le Coran de la mosquée de Sanâa : Puin a fait des clichés de ce vieux Coran, avant que les autorités yéménites ne l'empêchent de continuer ses recherches. Ces clichés, on peut les voir sur Internet, à la page : http://www.rationalisme.org/french/raquin_mahomet_02.html
(je n'aime pas le site mais c'est le seul malheureusement qui donne ce cliché)
Aucun point diacritiques sur les clichés, en plein 7eme siècle !
3) Le manuscrit de la British Library : http://www.imagesonline.bl.uk/britishlibrary/controller/subjectidsearch?id=9577&startid=14119&width=4&height=2&idx=1
Pas de signes diacritiques (ou presque), en plein VIIIème siècle !!!
Conclusion :
Que fait-on de ces faits matériels ? Doit-on les taire comme islam awarness ? Que pèsent ces inscriptions en comparaison avec des Corans anciens, primitifs, matériels, trouvés dans la zone même où le Prophète (saws) a prêché ?
C’est un fait matériel indiscutable et admis par tous les spécialistes. Islamawarness n’a pas le droit de taire ces informations capitales à leurs lecteurs !
PS/
Voici la liste des manuscrits coranique anciens existants :
- un manuscrit à la Bibliothèque de Tachkent en Ouzbékistan A priori, ce manuscrit serait assez tardif, il daterait du VIIIe siècle.
- un manuscrit au musée de Topkapi, à Istanbul daterait de 650 (d'après Abul Taher du quotidien The Guardian, Tariq Ramadan)
- un manuscrit daté de la fin du VIIe siècle ou du VIIIe siècle, conservé à la British Library de Londres.
- Les manuscrits de Sanaa dont la calligraphie serait originaire du Hijaz (région où vivait Mahomet) dateraient de 680 (d'après Abul Taher du quotidien The Guardian, Anas de www.maison-islam.com)
- un manuscrit à la mosquée Jumma Masjid de Delhi en Inde (d'après Anas de www.maison-islam.com) peut-être du premier siècle de l'islam
- un manuscrit à la Bibliothèque Nationale Egyptienne (d'après Tariq Ramadan) qui daterait de 688.
- un manuscrit très ancien, peut-être le plus ancien puisqu'il daterait du milieu du VIIe siècle se trouve à la Bibliothèque Nationale de France BNF.
II. LUXENBERG N'A JAMAIS CHANGE LE CORAN :
- "En réclamant que les documents arabes antérieurs manquent des points diacritiques et marqueurs des voyelles, Luxenberg a pris la liberté de changer les points diacritiques et les voyelles à volonté."
>>> Ca me parait normal, naturel, non sacrilège, vu que le Coran originel ne comporte pas ses points diacritiques. Il n'a donc rien "changé" comme tu le dis, il n'a pris aucune liberté, il a juste "ajouté" des points diacritiques que le Coran originel ne comportait pas. Il a déchiffré le Coran écrit dans un ancien système d’écriture en utilisant notre système d’écriture à nous. Il a fait cela parce qu'il est conscient que ceux qui ont ajouté ces points dans la Tradition ont fait une première opération interprétative : ils ont interprété dans le sens humain que eux veulent donner au texte !!!
III. LUXENBERG N’EST PAS UN ORIENTALISTE
- "Selon quelque uns parmi eux, l'histoire de l'Islam et des Musulmans serait probablement un Grand Mensonge..."
>>> C'est normal, tu as beau jeu de critiquer des gens (Mingana) qui ont existé il y a 80 ans : c'est facile à faire. Quant aux savants occidentaux contemporains, qui ne sont pas orientalistes, mais sociologues, philologues, paléographes, etc., ils ne rentrent absolument pas dans ce moule idéologique que tu leur construis. Le livre d'Edward Saïd a définitivement mis fin à ce débat, il a remis les pendules à l'heure.
- En ce qui concerne le Coran, ils considèrent qu’il n’y avait pas eu de révélation au Prophète, mais simplement une compilation massive de textes liturgiques emprunté aux Judéo-chrétiens et aux traditions Zoroastriennes.
>>> Grosso modo, tu demandes à des savants de considérer le texte coranique comme étant d'origine divine. Je t'ai expliqué que ça, c'est pas possible pour un savant parce que lui, il a un code de déontologie épistémologique : il ne peut s'exprimer que sur les choses de notre monde, saisissables par sa Raison. Il n'a pas à s'exprimer sur des questions métaphysiques ou sur Dieu. C'est aux philosophes peut-être de le faire et aux religieux. En revanche, le savant peut faire des hypothèses sur les rapports entre textes islamiques, bibliques, etc. et il est sûr à ce moment-là que ces textes sont empiriques.
c) Les savants ne peuvent pas faire leurs tes postulats de croyant. Tu t'entêtes à leur demander explicitement d'être des croyants pour qu'ils puissent étudier le Coran. Du coup, tous les non croyants qui s'intéressent au Coran te semblent être des malveillants soucieux avant tout de discréditer ce texte sacré. C'est un pur fantasme de persécution...
>>> Mingana est un savant de son époque, qui a eu le mérite de montrer une influence du syriaque sur la langue coranique. C’est déjà beaucoup pour son époque, où les sciences sociales étaient encore balbutiantes ! Tu le caricatures à l'extrême en précisant qu'il est avant tout "révérend", c'est à dire en mettant en avant sa foi religieuse alors que ses limites, il ne les doit pas à sa foi, il les doit à son intelligence et à son époque.
Ensuite, tu essayes de montrer que Luxenberg n'est que le continuateur de ces Chrétiens malveillants qui cherchent à nuire au Coran. Or, c'est un parti pris religieux que tu prends. Voici ce qu'un observayeur objectif pense des Rapports Mingana/Luxenberg, Lulling/Luxenberg :
" Mais là s’arrête, dirons-nous, la comparaison avec l’entreprise de Lüling [et de Mingana], car celle de Luxenberg est à la fois uniquement philologique et dépourvue de toute visée théologique ou polémique, et méthodologiquement plus rigoureuse que celle de son prédécesseur." (Claude Gilliot).
>>> Tu veux noyer Luxenberg dans un océan d'orientalistes et l'entacher en l'assimilant de force à toutes les idées de Mingana, du moins à son esprit religieux chrétien. Ce n'est pas possible pour la simple raison que Luxenberg vient après Edward Saïd, qu'il est impensable qu'il tombe dans les travers dénoncés par Saïd. Ensuite, tu voudrais prouver que Luxenberg est lié à une polémique islamophobe chrétienne sans apporter la moindre des preuves qu'il est chrétien ou qu'il est islamophobe. Tout semble au contraire qu'il est irréligieux, que c'est un Arabe et qu'il n'a aucune intention malveillante envers l'islam, qu'il respecte en tant que religion. Mais biensur, la différence entre un islamophobe et un irréligieux doit être si mince aux yeux de certains...
>>> Mingana ne conteste pas l'existence d'un arabe à la Mecque dans le passage que tu cites, il dit juste que le caractère de son écriture de l'époque était rudimentaire, ce qui ne fait aucun doute quand on regarde les clichés de Puin ou ceux de la BNF. Il parle aussi de l'influence syriaque, en contestant certaines idées des grammaiiriens arabes. Or, tu veux nous faire croire que tout son péché est là, il n'a pas à contester des grammairiens arabes sur la langue arabe. Or, en science, on critique, on n'avale pas tout. Quoiqu'il en soit, Mingana a raison de discuter et de critiquer ses sources, cela fait honneur au travail d'historien qu'il a mené. Il y a des gens qui préfèrent sacraliser les sources et obéir aveuglément à leur esprit, c'est leur problème...
- "la langue principale de l'écriture était le syro-araméen ou Syriaque. Ce qui le poussa de supposer que les origines de l'arabe littéraire et du Coran doivent être cherchées dans les communautés Araméenne et chrétiennes."
>>> La manière dont tu interprètes sa thèse est fausse. Ce qu'il appelle de l'arabo-araméen, pour souligner l'influence prépondérante de l'araméen sur cette langue, toi tu l'appelles de "l'arabe classique". Point final. Ce qui diffère, c'est le nom et la reconnaissance de cette influence. Le problème de l'écriture est à part. Quant à l'origine, Luxenberg ne parle pas des origines, il parle des mots araméens qui existent encore dans le Coran, témoignage vivant et vérifiable de ce qu'il avance. N'importe quel musuman peut prendre un dictionnaire d'araméen/syriaque pour vérifier si le mot "khoumour" existe dans cette langue et déchiffrer ce qu'il signifie. Simple et clair. Pour les passage que tu cites, je ne comprends pas l'allemand.
>>> La preuve la plus eclatante de l'existence d'un arabe trop influencé par l'araméen (arabo-araméen), c'est la langue même du Coran, truffée de mots araméens. Quant aux traditions de l'exstence d'une langue ancieenne, une espèce de proto-arabe, quand tu auras trouvée une tradition qui parlerait de l'indo-européen, on pourra envisager d'en chercher une pour l'arabo-araméen...
Bien des langues du proche et moyen orient sont disparues sans laisser aucune trace, les linguistes pensent que des familles entières de langue sont ainsi décimées.
- "Quant à Luxenberg, il a supposé ce qui suit :
« Quand le Coran a été composé, l'Arabe n'a pas encore existé comme langue écrite ; ainsi il m’a semblé évident qu'il était nécessaire de prendre en compte, surtout, l'Araméen"
>>> Non, c'est toi qui suppose que l'arabe a toujours été un et immuable, seule langue éternelle parlée par tous les Arabes de l'époque, ce qui est une fiction. Luxenberg au contraire se fonde ici sur des données sociolinguistiques mille fois vérifiées dans le monde, à savoir qu'il n'existe pas de communauté linguistique monolingue et homogène. Alors, s'il y a plurilinguisme, il est normal qu'il pense aux langues répandues à l'époque, donc à l'araméen et même à l'hébreu...
La vision mythique se trouve de ton côté, pas du sien mais tu inverses les rôles.
>>> Tu joues sur l'ambiguité du mot 'alim qui ne signifie pas "savant" mais "théologien". Un océan sépare le savant des théologiens et si Luxenberg est un savant, Tabari ne l'est certainement pas.
CONCLUSION GENERALE :
Il y a un proverbe de chez nous qui dit : « tu veux attraper le loup à mains nues ». C’est ce que ce site (silamawarness) et toi-même essayent de faire. Or, de deux choses l’une :
a) soit tu méconnais vraiment ce qu’est un islamologue européen, peut-être n’as –tu jamais tu n’as jamais assisté à une conférence ou à un séminaire qu’ils donnent. Ce qui expliquerait ta naïveté qui consiste à vouloir les piéger sur des points mineurs, connus par tout le monde. Tu peux le faire avec Renan sans doute, puisqu’il a existé il y a plusieurs siècles, ou avec Bernard Léwis, parce que de l’avis des ses collègues c’est un idéologue politicien, mais je doute qu’avec des connaissances aussi communes, aussi rudimentaires, tu puisses piéger Maxime Rodinson ou Luxenberg car simplement ils sont les premiers à être informés de tout ce qui concerne leur domaine. Quand les connaissances deviennent des nouveautés publiques, elles sont déjà périmées chez ces véritables bêtes de bibliothèque. Il faut chercher beaucoup plus loin, je t’assure !
b) Soit tu es complètement prisonnier d’une représentation diabolisée de l’orientaliste (même disparu) (représentation que les islamo-conservateurs distillent à tours de bras) et que ton identitarisme te pousse à rejeter toute recherche non musulmane sur le Coran. Ce qui est une pure posture idéologique. La science n’a pas de frontières, ni ethniques, ni religieuses.
. Il a fait cela parce qu'il est conscient que ceux qui ont ajouté ces points dans la Tradition ont fait une première opération interprétative
Je rêve du jour où naravas comrendrait ENFIN que le mos7af (livre contenant le coran) servait SEULEMENT à définir un référentiel pour empêcher tout ajout ou suppression de versets au coran ; et que le coran a été et sera tjs inchalah transmis ORALEMENT
bel3arbi, ceux qui ont ajouté na9et ale3rab au début (puis na9et ale3jem) n'ont rien interprété ils ont juste retransmis ce qu'ils ont appris!!!
PS : Ce n'e sont pas mes paroles.. Ce sont les paroles de tout cheikh qui fait apprendre le coran aux petits enfants : "Le jour où le sanad (de 9aloun par exemple) sera coupé, tu n'auras pas le droit (I.E 7RAM) de lire le coran d'un mos7af (9aloun)"
@ islam ayeh :
Je ne crois pas en ta théorie de transmission orale, je t'ai expliqué pourquoi. J'ai bien compris mais ça ne tient pas debout. Tu campes sur tes positions, moi aussi. Sauf que toi, tu crois avoir la divinité de ton côté, ce qui rend ta vérité plus forte ;-)
Bonne nuit !
Je t'assure que quand je discute avec toi, j'essaie tjs de te donner des preuves objectives... J'aurais pu te dire dès le début :
إِنَّا نَحْنُ نَزَّلْنَا الذِّكْرَ وَإِنَّا لَهُ لَحَافِظُونَ الحجر(9)
comme ça l'affaire est réglée pour moi!!!
Ce que tu n'arrives pas à comprendre, c'est le fait que tu es entrain de nier une vérité historique juste parce que ça ne te convient pas! Sache aussi que plusieurs récitations ne sont plus lues car MALHEUREUSEMENT la chaine de transmission s'est brisée.. amma zeyed! la3ned wa7la!!
Sinon, Témé, il y a un truc dont j'ai oublié de parler (pourtant c t évident) Il existe une science à part entière appelée : 3elem alrassem al9or2éni, qui s'intéresse à la manière d'écrire le coran! car, même si l'écriture de l'arabe a évolué.. l'écriture du coran est restée "backward compatible" ;-) en fait on a tjs gardé le 1er "rassem 3othméni" auquel on a ajouté d'autres signes..
Ce qui est intéressant, c'est que tu peux y trouver les raisons pour lesquels on n'a pas placé qques moudoud au début comme :
رحمن
إله
pkoi emra2a est écrite des fois avec te2 marbouta d'autres fois maftou7a...
pkoi le mot ibrahim est écrit par tout :
ابراهيم
sauf à sourate alba9arah :
ابراهم
bref, 3alem ekher!!!
@NARAVAS:
NRV : a) Il y a d'abord litige sur l'interprétation d'un certains nombres de ces inscriptions. nabatéen ? Arabe ? etc.
Tmrr : Tu dis « litige sur un certain nombre » alors qu’il n’y a de litige que sur uniquement la première inscription.
Les Inscriptions de Raqush (Jaussen-Savignac 17): Les plus anciennes inscriptions Arabes Préislamiques (date 267)
« Il y a eu un certain désaccord au sujet de la nature de cette inscription. Cantineau l'a catalogué comme texte Nabatéen (1). Gruendler l’a classé également comme texte Nabatéen. Cependant, elle note cela : « Le texte est remarquable pour ses nombreux Arabismes. O'Conner le décrit comme mélange excentrique de Nabatéen et d'arabe… Blau le désigne comme un dialecte intermédiaire… » (2).
Cependant, Healey et Smith disent que c'est un texte arabe avec des archaïsmes Araméennes. Ils l'ont qualifié de document arabe le plus ancien (3). »
Constat : Nous avons 6 éminents Professeurs.
Cantineau et Grundler le classent en tant que texte Nabatéen.
O'Conner, Blau, décèlent une origine Arabe.
Healey et Smith, confirment que c’est le texte arabe le plus ancien.
[1] J. Cantineau, Le Nabatéen (Choix De Textes, Lexique), 1932, Volume II, pp. 36-39 for full discussion.
[2] B. Gruendler, The Development Of The Arabic Scripts: From The Nabatean Era To The First Islamic Century According To The Dated Texts, 1993, Harvard Semitic Series No. 43, Scholars Press: Atlanta (GA), p. 10.
[3] J. F. Healey & G. R. Smith, "Jaussen-Savignac 17 - The Earliest Dated Arabic Document (A.D. 267)", Atlal (The Journal Of Saudi Arabian Archaeology), 1989, Volume 12, pp. 77-84. For picture see Pl. 46.
NRV : b) Il est curieux que ce soit des inscriptions sur pierre. Les photos ne montrent rien, il faut être spécialiste pour comprendre.
Tmrr : Exactement se sont des spécialistes, Professeurs et Eminents Archéologues qui ont étudiés ces éléments archéologiques tel que :
- Jérôme Murphy O'Connor, dominicain, est professeur à l'École biblique et archéologique française de Jérusalem.
- John F. Healey, Professeur des Etudes Sémitiques à l’Ecole des Langues, Littérature et Culture, Université de Manchester.
- G. Rex Smith, Professeur Académicien d’Arabe à l’Université de Manchester.
- Joshua Blau, Professeur Emérite d’Arabe à l’Université Hébraïque de Jérusalem et spécialiste des langues sémitiques.
NRV : c) CECI NE PROUVE RIEN. Je m'explique. L'utilisation (ici trop rudimentaire pour permettre de conclure quoique ce soit) de points diacritiques dans une inscription ne prouve nullement que ce système d'ajout de voyelles est performant, stabilisé, généralisé.
- Ca peut être le début d'une évolution qui aurait pris plusieurs siècles à s'imposer.
- Un système diacritique pourrait rester d'usage restreint pendant plusieurs siècles avant d'être généralisé et adopté par tout le monde.
- Il pourrait demeurer réservé à certains types d'écriture (les inscriptions sur pierre), à certains types de documents mais interdit à d'autres, pour des raisons sacrées par exemple.
- Il pourrait être limité à un secteur géographique. Beaucoup de cas sont envisageables et sûrement Luxenberg, qui a consulté les auteurs que tu cites, ne l'ignore pas.
Tmrr : Tu as raison de penser à cela, mais moi je pencherai à l’avis plutôt d’un spécialiste (et qui n’est pas Musulman) Nabia Abbott.
Nabia Abbott, dans son livre “The Rise Of The North Arabic Script And Its Kur'ânic Development” et après avoir étudié plusieurs documents et notamment le fameux Papyrus évoqué dans la note se pose la question suivante « Si l'arabe écrit était si primitif et rare dans sa propre patrie à l'heure de la mort de Mohamed, comment expliquons-nous son utilisation pratique en Egypte seulement une douzaine d’années après cet événement ? »
A rappeler que ce livre bien acclamé est devenu une sorte de manuel standard pour les étudiants de l'histoire de la calligraphie Arabe.
NRV : d) C’est un système d’écriture, donc un système à part, qui ne permet pas de conclure sur l’état de langue ou sur l’origine de la langue. En linguistique, langue et système d’écriture sont deux systèmes parallèles et on ne peut pas conclure de l’un à l’autre. Par exemple, si le système d’écriture est d’origine nabatéenne ou phénicienne, ça ne veut vraiment pas dire que cette langue est d’origine nabatéenne ou phénicienne. Et ce n’est pas Chomsky ou Jean Calvet qui me contredirait là-dessus. C’est cette confusion entre les deux qui permet des conclusions idéologiques genre islam awarness.
Tmrr : de UN, Islam Awarness se sont justifiés avec des références Occidentales qui n’ont émis aucunes conclusions idéologiques.
De Deux : Quoi que cette partie ne traite pas de la langue mais uniquement critique les prétentions de Mingana et Luxenberg sur le côté graphique, je pourrais avec plaisir te dire que ta remarque et bien correcte et va de soi avec les hypothèses de Luxenberg qui va même prétendre que la Mecque n'était pas une colonie Arabe (sans apporter aucune preuve historique) mais plutôt une colonie Araméenne et que les résidants de la Mecque ont parlé un mélange d’Aramo-arabe (ou Arabo-araméen) et le plus MIRACULEUX que cette langue, apparemment non connue ou non comprise en dehors de la Mecque (?), est bientôt tombée dans un état d'oubli et aucune tradition fiable n'a existé pour prouver son existence.
Cette question sera débattue en détail ultérieurement, lors de la publication du chapitre relatif à la relation langue Arabe / langue syro-araméenne.
NRV : Conclusion : ces inscriptions sont des traces de la naissance lente et progressive d'un système d'écriture et non pas la preuve que ce système a existé éternellement et de façon fixée, stable, généralisée, depuis l'époque anté-coranique, dans toute l’Arabie, utilisés dans toutes les sphères de l’activité sociale. Un système d’écriture qui ne s’est développé qu’avec les grammairiens arabes pourrait très bien avoir des origines lointaines, qui remonteraient à des inscriptions sur pierre !
Tmrr : C’est votre avis personnel, je le respecte quoi qu’il n’est pas scientifique et contredit celui James A. Bellamy, Professeur Emérite (en littérature Arabe Médiévale, criticisme des textes Arabes, papyrologie Arabe), qui dit ce que suit à propos des inscriptions préislamiques : « la grammaire en ces inscriptions est indéniablement de l'arabe classique ». Il ajoute « la langue de ces inscriptions est plus près de l'Arabe moderne que la langue de Shakespeare est à l'anglais moderne ».
(J. A. Bellamy, "Two Pre-Islamic Arabic Inscriptions Revised: Jabal Ramm And Umm Al-Jimal", Journal Of The American Oriental Society, 1988, Volume 108, pp. 369-372.)
NRV : 1) évite non seulement de citer les comptes-rendus élogieux du livre de Luxenberg, ce qui est partial et malhonnête intellectuellement
Tmrr : Cette note en anglais critique le livre sur certains points essentiels. S’il y a des comptes-rendus élogieux relatifs aux points critiqués, tu peux les inclure dans les commentaires, elles seront publiées de facto.
NRV : 2) mais évite de donner une information capitale à ses lecteurs à savoir que :
TOUS LES CORANS PRIMITIFS DONT NOUS POSSEDONS LA TRACE MATERIELLE SONT SANS SIGNES DIACRITIQUES !!!
Tmrr : Est-ce que tu peux cerner Primitif, ç-a-d la date max, pour voir si je peux te répondre.
NRv : 1) Le Coran de la BNF VIIème siècle dont une photo …………
2) Le Coran de la mosquée de Sanâa ………
3) Le manuscrit de la British Library ……….
Conclusion :
Que fait-on de ces faits matériels ? Doit-on les taire comme islam awarness ? Que pèsent ces inscriptions en comparaison avec des Corans anciens, primitifs, matériels, trouvés dans la zone même où le Prophète (saws) a prêché ?
C’est un fait matériel indiscutable et admis par tous les spécialistes. Islamawarness n’a pas le droit de taire ces informations capitales à leurs lecteurs !
Tmrr : Islam Awarness ne niait pas l’existence des copies du Coran sans signes diacritiques, d’ailleurs, j’en parle dans la 3ème partie.
La note était pour discréditer les assertions de Luxenberg sur les origines des Voyelles et des signes diacritiques qui prétendait qu’elles sont d’origine syro-araméenne !!!!
Toutefois pour ton info personnelle, je dispose d’un manuscrit (qui n’est pas du Coran) qui date du Xème siècle (non confirmé par un spécialiste) et qui est complètement sans signes diacritiques !!!!.
Donc même avec l’introduction des signes diacritiques certaines régions ont continué à utilisé ce type de graphie. (Je publierais peut-être ce soir, la 3ème partie avec une copie de ce document).
NRV : II. LUXENBERG N'A JAMAIS CHANGE LE CORAN :
Tmrr : Je préfère te répondre ultérieurement sur ce point lorsque j’aborderai le chapitre correspondant aux changements des points diacritiques par Luxenberg.
PS : je te montrerai, preuve à l’appui qu’il a triché.
Tmrr : - "Selon quelque uns parmi eux, l'histoire de l'Islam et des Musulmans serait probablement un Grand Mensonge..."
NRV : C'est normal, tu as beau jeu de critiquer des gens (Mingana) qui ont existé il y a 80 ans : c'est facile à faire. Quant aux savants occidentaux contemporains, qui ne sont pas orientalistes, mais sociologues, philologues, paléographes, etc., ils ne rentrent absolument pas dans ce moule idéologique que tu leur construis. Le livre d'Edward Saïd a définitivement mis fin à ce débat, il a remis les pendules à l'heure.
Tmrr : Efface le mot Orientaliste et met la terminologie qui te plait. Mingana n’est pas mort, ces livres sont vivants et ses porte-drapeaux continuent sont travail.
Tmrr : : En ce qui concerne le Coran, ils considèrent qu’il n’y avait pas eu de révélation au Prophète, mais simplement une compilation massive de textes liturgiques emprunté aux Judéo-chrétiens et aux traditions Zoroastriennes.
NRV :Gosso modo, tu demandes à des savants de considérer le texte coranique comme étant d'origine divine. Je t'ai expliqué que ça, ……
Tmrr : Montre-moi une seule phrase dans cette note qui demande aux savants de considérer le coran comme origine divine !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!.
NRV : Les savants ne peuvent pas faire leurs tes postulats de croyant. Tu t'entêtes à leur demander explicitement d'être des croyants pour qu'ils puissent étudier le Coran…….
Tmrr : Montre-moi dans cette note, une seule phrase dans laquelle, je leur demande d’être des croyants.
NRV : Mingana est un savant de son époque, qui a eu le mérite de montrer une influence du syriaque sur la langue coranique. C’est déjà beaucoup pour son époque, où les sciences sociales étaient encore balbutiantes ! Tu le caricatures à l'extrême en précisant qu'il est avant tout "révérend".
Tmrr : C’EST FAUX, MINGANA EST UN VRAI REVERAND, tu peux trouver l’information soit sur wikipedia soit en cherchant sur google les mots suivants ensemble (Alphonse Mingana reverend)
NRV : Ensuite, tu essayes de montrer que Luxenberg n'est que le continuateur de ces Chrétiens malveillants qui cherchent à nuire au Coran. Or, c'est un parti pris religieux que tu prends.
Tmrr : Vraiment tu n’es pas honnête Naravas, c’est provocant de jouer à ce jeu. Dans quelle partie de cette note il a été question de Chrétiens malveillants ou termes semblables.
NRV : Tu veux noyer Luxenberg dans un océan d'orientalistes et l'entacher en l'assimilant de force à toutes les idées de Mingana, du moins à son esprit religieux chrétien. Ce n'est pas possible pour la simple raison que Luxenberg vient après Edward Saïd, qu'il est impensable qu'il tombe dans les travers dénoncés par Saïd.
Tmrr : Pourtant, il est tombé dans une supercherie plus grande. Patience Naravas, le coup de grâce je le laisse pour la fin.
NRV : Ensuite, tu voudrais prouver que Luxenberg est lié à une polémique islamophobe chrétienne sans apporter la moindre des preuves qu'il est chrétien ou qu'il est islamophobe. Tout semble au contraire qu'il est irréligieux, que c'est un Arabe et qu'il n'a aucune intention malveillante envers l'islam, qu'il respecte en tant que religion. Mais biensur, la différence entre un islamophobe et un irréligieux doit être si mince aux yeux de certains...
Tmrr : Ou est ce que tu as tiré toutes ces conclusions « islamophobe chrétienne », je te défie de faire sortir la moindre insinuation dans ma note. Mais malheureusement incapable de défendre le vrai problème tu t’es détourné à la théorie de la victime.
NRV : Mingana ne conteste pas l'existence d'un arabe à la Mecque dans le passage que tu cites, il dit juste que le caractère de son écriture de l'époque était rudimentaire, ce qui ne fait aucun doute quand on regarde les clichés de Puin ou ceux de la BNF.
Tmrr : voilà mot-à-mot ce que dit Mingana « Notre ignorance de la langue arabe dans les premières périodes de son évolution est telle que nous ne pouvons pas même savoir avec certitude si elle avait sa propre forme écrite à la Mecque et à Médine. Si un genre d'écriture existait dans ces deux localités il doit avoir été quelque chose très semblable à l’Estrangelo (c-à-d, Syriaque) ou à caractères hébreux »
Je pense que tu sais différencier entre langue et écriture. IL PARLE BIEN DE LANGUE et non pas d’écriture.
NRV : Il parle aussi de l'influence syriaque, en contestant certaines idées des grammairiens arabes. Or, tu veux nous faire croire que tout son péché est là, il n'a pas à contester des grammairiens arabes sur la langue arabe. Or, en science, on critique, on n'avale pas tout. Quoiqu'il en soit, Mingana a raison de discuter et de critiquer ses sources, cela fait honneur au travail d'historien qu'il a mené. Il y a des gens qui préfèrent sacraliser les sources et obéir aveuglément à leur esprit, c'est leur problème...
Tmrr : Mingana, n’a pas critiqué les idées des grammairiens arabes. Il a dit texto « . Les avis des auteurs arabes, sur ce point, sont trop sans valeur pour être cités… Si nous pouvons avancer notre propre opinion, nous pensons qu'un traité complet et systématique sur ces voyelles n'a pas été élaboré jusqu'à la dernière moitié du VIIIème siècle, et nous croyons qu'une telle tentative pourrait avoir été faite avec succès seulement sous l'influence de l'école de Baghdâd à ses débuts. »
Donc après rejeté l’avis des auteurs arabes qui sont sans valeurs (quelle modestie scientifique). Il avance son PROPRE OPINION dans laquelle IL PENSE et IL CROIT.
Minagana n’a même pas critiqué les Grammairiens Arabes, pour couper court, il a éradiqué et éliminé ceux qui gênaient sa théorie.
Tmrr : "la langue principale de l'écriture était le syro-araméen ou Syriaque. Ce qui le poussa de supposer que les origines de l'arabe littéraire et du Coran doivent être cherchées dans les communautés Araméenne et chrétiennes."
NRV : La manière dont tu interprètes sa thèse est fausse. Ce qu'il appelle de l'arabo-araméen, pour souligner l'influence prépondérante de l'araméen sur cette langue, toi tu l'appelles de "l'arabe classique".
Tmrr : Je ne peux me prononcer sur ce point, j’ai fait la traduction du document et comme toi je n’ai pas encore lu le livre. Donc je laisse en suspens cette question en raison du JEU DE TERMINOLOGIE et qu’il faudrait revenir au document original pour trancher.
NRV : Quant à l'origine, Luxenberg ne parle pas des origines, il parle des mots araméens qui existent encore dans le Coran, témoignage vivant et vérifiable de ce qu'il avance. N'importe quel musulman peut prendre un dictionnaire d'araméen/syriaque pour vérifier si le mot "khoumour" existe dans cette langue et déchiffrer ce qu'il signifie. Simple et clair. Pour les passages que tu cites, je ne comprends pas l'allemand.
Tmrr : Je suis tout a fait d’accord sur la possibilité d’existence de termes Araméen dans l’arabe et dans le Coran sauf que tu veux ignorer quelque chose de très important dans la linguistique, c’est que les termes prennes le sens qu’on leur assigne communément et non pas le sens d’origine sémantique.
Par exemple (je reprends encore ce fichu exemple) : Tabouna, (peut importe son origine arabe ou berbère) signifie Pain et Tunisie et paire de fesses au Maroc.
Au Maroc, je ne vais pas m’amuser à demander au boulanger une Tabouna. Il comprendra autre chose. Est c’est ce que Luxenberg cherche à faire.
De même le mot "Tass" signifie pot pour enfant à Sfax et Tasse à Tunis.
NRV : La preuve la plus éclatante de l'existence d'un arabe trop influencé par l'araméen (arabo-araméen), c'est la langue même du Coran, truffée de mots araméens. Quant aux traditions de l'existence d'une langue ancienne, une espèce de proto-arabe, quand tu auras trouvée une tradition qui parlerait de l'indo-européen, on pourra envisager d'en chercher une pour l'arabo-araméen...
Bien des langues du proche et moyen orient sont disparues sans laisser aucune trace, les linguistes pensent que des familles entières de langue sont ainsi décimées.
Tmrr : Combien de mots d’origine araméenne Luxenberg a-t-il trouvé dans le Coran ???.
D’autre part, je peux me prêter à son jeu, mais il faut que le sens tienne toujours sans exceptions et qu’il ne soit pas du n’importe quoi. Et pour ce point je reviendrai plus tard avec force.
D’autre part suivant ton second commentaire, chacun de nous peut prétendre l’existence d’une langue (sans justificatifs) et dire qu’elle a disparue comme l’Indo-Européen. C’est franchement très Drôle, je me sens inventer une dizaine de langues préhistoriques, rien que pour mon quartier et personnes ne pourra me contredire.
Tmrr : "Quant à Luxenberg, il a supposé ce qui suit :
« Quand le Coran a été composé, l'Arabe n'a pas encore existé comme langue écrite ; ainsi il m’a semblé évident qu'il était nécessaire de prendre en compte, surtout, l'Araméen"
NRV : Non, c'est toi qui suppose que l'arabe a toujours été un et immuable, seule langue éternelle parlée par tous les Arabes de l'époque, ce qui est une fiction. Luxenberg au contraire se fonde ici sur des données sociolinguistiques mille fois vérifiées dans le monde, à savoir qu'il n'existe pas de communauté linguistique monolingue et homogène. Alors, s'il y a plurilinguisme, il est normal qu'il pense aux langues répandues à l'époque, donc à l'araméen et même à l'hébreu...
La vision mythique se trouve de ton côté, pas du sien mais tu inverses les rôles.
Tmrr : Tu me fais bien rire, ne cherches pas les jeux de mots. Luxenberg est catégorique « Quand le Coran a été composé, l'Arabe n'a pas encore existé comme langue écrite » : Ce qui est faux, comme l’a démontrée cette note. On ne parle pas d’immuabilité de Langue on parle d’écriture en graphies Arabes.
NRV : Tu joues sur l'ambigüité du mot 'alim qui ne signifie pas "savant" mais "théologien". Un océan sépare le savant des théologiens et si Luxenberg est un savant, Tabari ne l'est certainement pas.
Tmrr : C’est un point de vue qui ne défend en rien les fausses assertions de Luxenberg.
Les Savants d’Antan, ne sont pas pareil aux savants d’aujourd’hui.
NRV : a) soit tu méconnais vraiment ce qu’est un islamologue européen, peut-être n’as –tu jamais tu n’as jamais assisté à une conférence ou à un séminaire qu’ils donnent. Ce qui expliquerait ta naïveté qui consiste à vouloir les piéger sur des points mineurs, connus par tout le monde.
Tmrr : C’est une grande bêtise de juger les gens sans les connaître. En Plus, Luxenberg s’est fait piégé sur ses Thèses principales et non pas les points mineurs.
NRV : Tu peux le faire avec Renan sans doute, puisqu’il a existé il y a plusieurs siècles, ou avec Bernard Léwis, parce que de l’avis des ses collègues c’est un idéologue politicien, mais je doute qu’avec des connaissances aussi communes, aussi rudimentaires, tu puisses piéger Maxime Rodinson ou Luxenberg car simplement ils sont les premiers à être informés de tout ce qui concerne leur domaine.
Tmrr : Wallhi, je déteste qu’on me débite des noms à droite et à gauche, je suis capable de faire mieux. Quant à Luxenberg, on souhaiterait bien l’entendre se défendre contre la mise à nue d’Islam Awarness.
NRV : Quand les connaissances deviennent des nouveautés publiques, elles sont déjà périmées chez ces véritables bêtes de bibliothèque. Il faut chercher beaucoup plus loin, je t’assure !
Tmrr : JE TE PROMET LA SURPRISE A LA DERNIERE NOTE. Ainsi tu saurais mieux m’évaluer.
NRV : b) Soit tu es complètement prisonnier d’une représentation diabolisée de l’orientaliste (même disparu) (représentation que les islamo-conservateurs distillent à tours de bras) et que ton identitarisme te pousse à rejeter toute recherche non musulmane sur le Coran. Ce qui est une pure posture idéologique. La science n’a pas de frontières, ni ethniques, ni religieuses.
Tmrr : Un Proverbe de chez nous « Khanetha dhra3ha kalet Mashoura » Incapable de se défendre, elle a répondu qu’elle a été ensorcelée.
Je viens de lire ta réponse. J'attendrai ta bombe. Mais t'inquiète, on discute, je n'ai pas étendu mes jugements à ta personne, je parlais de certains de tes raisonnements, qui contiennent notamment une évaluation implicite de la compétence des orientalistes. Moi, j'ai eu l'occasion d'approcher quelques uns, ce n'est pas pour les magnifier mais crois moi, ce sont des bêtes de bibliothèque. Les vrais "orientalistes" (on les appelle sociologues, philologues, etc. depuis Saïd) se trompent sûrement comme tout le monde mais à mon avis, il faut vraiment être fûté pour les avoir. Et quand ça arrive, c'est sur des points très avancés ou très érudits. C'est simplement cette idée que je voulais rappeler, sans te juger aucunement.
Pour ta thèse principale, à savoir que les signes diacritiques étaient déjà là, généralisés et fixés, au moment même de la révélation, j'avoue avoir été désarmé, car il ne m'est jamais venu à l'esprit qu'une chose aussi bien admise dans les revues spécialisées soit fausse. Entre spécialistes, ces choses là se savent; Ce serait vraiment une révolution radicale dans la connaissance de l'Orient islamique que l'on puisse prouver, contre plusieurs dizaines d'années de travail philologique, que le Coran a toujours porté des signes diacritiques. Comment se peut-il qu'un Alfred Louis de Prémare, spécialiste mondial de la question, se soit trompé ?
Je n'ai pas trop le temps en ce moment, mais je replongerai dans son livre, pour revoir ses preuves.
Moi je dis, après tout, c'est pas impossible mais il faut être capable de le prouver, surtout contre les preuves MATERIELLES déjà accumulées. A ce moment là, je te conseillerai de publier ta recherche ou ton raisonnement. En attendant, je continue à penser que la chose est un aquis dans le domaine et que les Corans matériels inférieurs au VIIIème siècles sont sans voyelles.
PS/
Pour ton manuscrit, ce serait bien que tu le publies, oui. Il y'en a que ça pourrait intéresser ;-)
Pour ma lecture du livre de Luxenberg, je t'ai répondu.
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