jeudi 16 août 2007

Al Qaïda en Irak : faut-il croire George Bush ou ses généraux ?

Alors que le président Bush met en garde ses concitoyens contre le danger « d’Al-Qaïda en Irak » qui formerait des cellules pour attaquer les États-Unis, des officiers supérieurs états-uniens ont admis que cette organisation n’existait pas. Les généraux Casey et Kimmitt ont reconnu qu’Al-Zarkaoui était une fabrication de leurs services de guerre psychologique et le général Bergner a déclaré que son successeur, Al-Baghdadi, était un acteur.

Il est communément admis que les relations internationales sont entrées dans une nouvelle ère le 11 septembre 2001. Cependant les politologues divergent sur l’analyse de cette période selon leur lecture des attentats qui en marquent le début.
* Les atlantistes se réfèrent à la version gouvernementale : ils auraient été organisés par Al-Qaïda depuis son repère afghan. Ils en concluent que le principal danger de notre époque est le terrorisme islamique, et approuvent les opérations militaires en Afghanistan et en Irak.

* Les partenaires plus lointains des États-Unis envisagent que l’administration Bush ait eu connaissance à l’avance des attentats et les ait laissé commettre pour les instrumenter à des fins politiques. Ils évoquent le précédent du désastre de Pearl Harbor, que l’état-major US laissa bombarder pour entrer dans la Seconde Guerre mondiale contre le Japon et l’Allemagne. Ils en concluent que si le péril islamique est bien réel, il convient cependant de ne pas suivre les États-Unis dans toutes leurs aventures. Ils admettent que l’attaque de l’Afghanistan était une riposte légitime, mais restent dubitatifs devant l’opération irakienne.

* Enfin les politologues des pays non-alignés réfutent la version gouvernementale et considèrent que les attentats ont été organisés par le complexe militaro-industriel anglo-saxon. Ils évoquent l’incident fabriqué du Golfe du Tonkin ou l’opération Northwood [1]. Ils en concluent que le péril islamique est une construction artificielle et que le vrai danger, c’est l’impérialisme anglo-saxon. Pour eux, les attaques de l’Afghanistan et de l’Irak sont toutes deux des guerres d’agression.

Sur la scène internationale, j’ai été le premier politologue à remettre en cause la version bushienne des attentats du 11 septembre et à pronostiquer l’instauration d’un régime militaro-policier aux USA et la multiplication des aventures militaires [2]. Depuis lors, le Réseau Voltaire que je préside a développé sur cette base un suivi constant et une analyse permanente des relations internationales.

J’ai souvent expliqué qu’Al-Qaïda était une création commune de services de renseignement états-uniens, britanniques, saoudiens et pakistanais dont il sert les intérêts. Au cours des six dernières années, j’ai affiné la connaissance que nous pouvions avoir de ce phénomène à la fois à partir de ses manifestations successives et aussi au regard d’opérations précédentes comme celles du Gladio.

Cependant la politique de l’administration Bush commence à rencontrer des limites dans son propre camp.
* En premier lieu, l’équilibre interne en Arabie saoudite s’est modifié avec l’accession au trône du roi Abdallah et le rappel à Riyadh du prince Bandar, le « fils adoptif » des Bush. En définitive, le roi a interdit à son neveu de continuer à financer des cellules combattantes labellisées Al-Qaïda. La première conséquence de cette rupture aura été la révolte des mercenaires du Fatah al-Islam au camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared. Cet épisode a confirmé d’une manière certaine qu’Al-Qaïda au Liban était une manipulation de MM. Bush, Bandar et Hariri [3].

* En second lieu, il est difficile à terme de maintenir le cloisonnement d’Al-Qaïda, en tant que réseau opérationnel secret, alors que l’on veut en faire d’un autre côté une organisation politique globale. Ainsi les responsables de l’Intelligence Bureau pakistanais, qui sont en charge depuis longtemps de la formation idéologique et des publications des Talibans, a empiété sur le rôle de l’Inter Services Intelligence (ISI), chargé de la formation militaire des mercenaires d’Al-Qaïda, toujours avec des financements anglo-saxons gérés par le prince Bandar. En outre, l’Intelligence Bureau a apporté son soutien aux séparatistes ouighours du Xingkiang chinois, alors que pour des raisons politiques évidentes, dans ce dispositif, seul le MI6 britannique est habilité à traiter Al-Qaïda-Chine. Du coup Pékin a exigé une clarification immédiate. Pour éviter la guerre, le président Pervez Musharraf a été obligé d’éliminer tous les cadres de sa police impliqués en ordonnant à ses rangers de donner l’assaut de leurs bureaux de la Mosquée rouge.

*Un troisième épisode vient de lever un coin du voile : le général Kevin J. Bergner, conseiller spécial de George Bush pour l’Irak, a justifié l’incapacité des forces US à arrêter le chef d’Al-Qaïda en Irak en révélant que ce personnage n’existait tout simplement pas.

Je voudrais revenir en détail sur cette nouvelle révélation.

La fabrication d’Al-Qaïda en Irak
Abou Moussab Al-Zarkaoui et Ansar al-Islam

Pour justifier leur intention d’envahir l’Irak, les Anglo-Saxons ont choisi d’utiliser une seconde fois l’argument du 11 septembre qui avait si bien marché à propos de l’Afghanistan. Les opinions publiques occidentales ignorent toujours que l’attaque de Kaboul avait été décidée en juillet 2001 et que les troupes britanniques et états-uniennes avaient été pré-positionnées sur zone avant les attentats du 11 septembre 2001 [4]. Elles ont donc facilement avalé le gros mensonge selon lequel les « terroristes » auraient ourdi leur complot dans l’ombre d’une grotte sous la protection des Talibans.

Appliquant la même recette à l’Irak, le général Colin Powell vint solennellement mentir devant le Conseil de sécurité des Nations Unies. Pour relier l’Irak laïque aux attentats du 11 septembre attribués aux wahhabites d’Oussama Ben Laden, les États-Unis mirent en scène un jihadiste jordanien protégé par Saddam Hussein. Ainsi Colin Powell déclarait :
« Ce que je veux porter à votre attention aujourd’hui, c’est la connexion, éventuellement bien plus sinistre, qui existe entre l’Irak et le réseau terroriste al-Qaïda, connexion qui allie les organisations terroristes classiques aux méthodes modernes d’assassinat. L’Irak héberge aujourd’hui un réseau terroriste meurtrier dirigé par Abou Moussab Zarkaoui, partenaire et collaborateur d’Ossama ben Laden et de ses lieutenants d’al-Qaïda (…) Palestinien natif de Jordanie, Abou Zarkaoui avait combattu lors de la guerre d’Afghanistan il y a plus de dix ans. À son retour en Afghanistan, en 2000, il a dirigé un camp d’entraînement de terroristes. L’une de ses spécialités, et l’une des spécialités de ce camp, est le poison. Lorsque notre coalition a chassé les talibans, le réseau d’Abou Zarkaoui a aidé à établir un autre camp de formation des spécialistes du poison et des explosifs et ce camp est situé dans le nord-est de l’Irak. Ce réseau apprend à ses membres à produire du ricin et d’autres poisons (...) De son réseau terroriste en Irak, Abou Zarkaoui peut diriger les activités de ce réseau au Proche-Orient et au-delà (...) Abou Zarkaoui et son réseau ont préparé des actes de terrorisme contre des pays tels que la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et la Russie » [5].

Dès le début de l’invasion de l’Irak, Abou Moussab al-Zarkaoui devient l’ennemi public n°1 [6]. Son groupe armé, Ansar al-Islam, est labellisé « Al-Qaïda en Irak ». On lui attribue l’enlèvement et la décapitation du travailleur humanitaire japonais Shosei Koda (30 octobre 2004) ; des attentats contre des civils à Najaf et Karbala (19 décembre 2004) ; l’exécution de l’ambassadeur d’Égypte Ihab Al-Sherif (juillet 2005) ; l’attentat au marché de Musayyib (16 juillet 2005) ; la torture et la décapitation des deux GI’s Thomas Lowell Tucker et Kristian Menchaca (juin 2006) ; l’enlèvement et l’assassinat de quatre diplomates russes, Fyodor Zaitsev, Rinat Agliuglin, Oleg Fedoseyev et Anatoly Smirnov (juin 2006) et quantité d’autres crimes. Dans l’imaginaire collectif, il prend le visage d’un fanatique sanguinaire après l’égorgement de Nick Berg [7]. Toutes ces opérations servent directement la stratégie néoconservatrice du « chaos constructeur » et elle seule.
Surtout, Zarkaoui élabore une théorie selon laquelle les vrais ennemis des Irakiens sunnites ne sont pas tant les occupants anglo-saxons que les Irakiens chiites. Il fixe cette analyse dans un document de 17 pages publié par le New York Times [8]. Et il l’applique aussitôt en détruisant le dome de la Mosquée chiite d’Al-Askari.
Dépassés par l’ampleur des violences communautaires qui s’ensuivent, les États-Unis décident de faire disparaître leur marionnette. Le mythe Al-Zarkaoui est liquidé le 8 juin 2006 dans le contexte de la formation d’un nouveau gouvernement en Irak. Sa mort intervient comme une page que l’on tourne [9].
Le général George W. Casey Jr., commandant-en-chef des forces US en Irak, décalre lors d’un briefing que le document Zarkaoui appelant aux violences communataires a été fabriqué par ses services qui l’ont remis au New York Times. Tandis que le général Mark Kimmitt, commandant des opérations psychologiques en Irak, reconnaît dans un document interne parvenu au Washington Post que « Le programme Zarkaoui d’opérations psychologiques (PsyOp) est la campagne d’information la plus réussie à cette date » [10].

Abu Omar al-Baghdadi et l’État islamique irakien

La Coalition anglo-saxonne continuant à s’embourber en Irak, il s’avéra nécessaire de trouver un successeur à Al-Zarkaoui.

Le 15 octobre 2006, de nombreuses chaînes de télévision diffusent donc une vidéo annonçant la création d’« Al Qaïda en Irak ». Sur cet enregistrement, un individu masqué se présente comme Abu Omar al-Quraischi al-Hussaini al-Baghdadi, « Commandeur des Croyants » et dirigeant de l’« État Islamique Irakien », récemment instauré par Al-Qaïda avec la bénédiction d’Ousama Ben Laden lui-même. Il appele tous les jihadistes à s’unir derrière lui pour faire la chasse aux impies, aux croisés et aux juifs [11].
Cette initiative coïncide avec la réorganisation administrative de l’Irak et sa fédéralisation imposée par l’occupant. L’« État Islamique Irakien » s’identifie avec la zone à dominante sunnite. Il est tout de suite dénoncé sur Al-Jazeera par le porte-parole de l’association des savants musulmans de Bagdad comme faisant le jeu de la division du pays par les GI’s [12]. Peu importe que les Irakiens ne soient pas dupes, la nouvelle marionnette est destinée à manipuler l’opinion publique états-unienne.

Le 10 novembre 2006, la presse occidentale relayait un communiqué d’« Al Qaïda en Irak » assurant avoir réuni plus de 12 000 hommes et se préparer à en armer 10 000 de plus [13].
Cette nouvelle coïncidait avec le limogeage de Donald Rumsfeld et réduisait l’ardeur des démocrates à réclamer un retrait d’Irak.

Dans les jours qui suivirent, Abu Omar al-Baghdadi, intervenant dans un enregistrement audio diffusé via internet, proposa une « trêve » (sic) aux États-Unis. Ceux-ci ne seraient plus attaqués s’ils organisaient leurs manoeuvres de retrait complet d’Irak [14]. Cette rodomontade fut accompagnée d’un défilé de moujahidins armés dans le centre de Mossoul, le 29 décembre, dont les images firent le tour du monde arabe.
Cependant, la chaîne Al-Jazeera s’interrogeait sur l’authenticité de ces événements et ne parvenait pas à obtenir du gouverneur de Mossoul une explication crédible d’un défile « d’insurgés » en plein cœur de la ville [15].

Le 17 avril 2007, Abu Omar al-Baghdadi annonce dans un enregistrement audio diffusé par internet, que l’« État Islamique Irakien » produit ses propres roquettes, les Al-Quods-1 [16]. Le 30 mai 2007, dans une vidéo fort impressionnante diffusée par Al-Jazeera, son groupe annonce la création de brigades spéciales dotées cette fois de bombes thermiques [17] ; des armes qui seraient produites par l’« État Islamique Irakien », dont la technlogie rivaliserait désormais avec celle des petits États.

Dans la même période, le porte-parole de l’« État Islamique Irakien » annonce sur Al-Jazeera que l’émir Abu Omar al-Baghdadi vient de composer son gouvernement et détaille la liste des dix ministres qui le composent [18].

Dans la foulée, le nouveau « gouvernement islamiste irakien » déclare la guerre à l’Iran, appellant les « vrais croyants » (sunnites) à s’unir contre les impies chiites. À cette occasion le « commandeur » Abu Omar ajoute d’ailleurs « al-Quraishi » à son nom, afin de faire croire à une filiation avec la lignée des Quraishi, la famille du prophète Mahommet, pedigree cher aux yeux de la communauté sunnite.

En un an, « Al Qaïda en Irak » a revendiqué de nombreuses exécutions sommaires. Elles constituent pour la presse occidentale autant de preuves du péril islamique et pour les Irakiens autant de manifestations des escadrons de la mort de la « sale guerre » conduite par l’occupant.

Le 17 juillet 2007, la Maison-Blanche rend publique une courte note d’évaluation de La menace terroriste sur le territoire des États-Unis (voir document intégral joint), réalisée par la direction de supervision de l’ensemble de la Communauté états-unienne du renseignement. On peut y lire : « We assess that al-Qa’ida will continue to enhance its capabilities to attack the Homeland through greater cooperation with regional terrorist groups. Of note, we assess that al-Qa’ida will probably seek to leverage the contacts and capabilities of al-Qa’ida in Iraq (AQI), its most visible and capable affiliate and the only one known to have expressed a desire to attack the Homeland. In addition, we assess that its association with AQI helps al-Qa’ida to energize the broader Sunni extremist community, raise resources, and to recruit and indoctrinate operatives, including for Homeland attacks. »
La dramatisation de ces renseignements et de ces conclusions est renforcée par la publication simultannée d’une vidéo d’Oussama Ben Laden, absent des écrans depuis plus d’un an.
C’est pourquoi George W. Bush signe immédiatement le décret présidentiel 13438 autorisant le secrétaire au Trésor à arrêter discrétionnairement toute personne présentant une menace pour la stabilisation de l’Irak et à confisquer ses biens.

Cependant, il devient de plus en plus difficile d’expliquer que la puissance d’Al-Qaïda en Irak augmente au fur et à mesure que Washington accroit le nombre de GI’s et de mercenaires pour le combattre. Aussi, le lendemain, le général Kevin J. Bergner, assistant spécial du président Bush pour les questions irakiennes, révèle que l’interrogatoire de Mahmud al-Mashhadani, considéré comme l’agent de liaison entre Oussama Ben Laden et ses combattants en Irak, a permi d’établir qu’Abu Omar al-Baghdadi n’a jamais existé, son personnage étant joué par un acteur et l’organisation « Al-Qaïda en Irak » étant une pure mystification [19].

Le château de cartes s’effondre
J’avais déjà fait remarquer qu’Oussama Ben Laden a confirmé sa responsabilité dans les attentats du 11 septembre 2001 dans une vidéo où il les décrit selon la version gouvernementale, alors même que j’ai démontré que l’attentat du Pentagone n’a pas eu lieu de cette manière et que Scholars for 911 Truth a démontré que l’attentat du World Trade Center n’a pas non plus eu lieu de cette manière. En d’autres termes, j’avais fait remarquer que la fonction d’Oussama Ben Laden, c’est de créditer les intoxs de l’administration Bush.

Le processus d’information circulaire continue : l’administration Bush affirme qu’Al-Qaïda est responsable des attentats aux USA et en Irak, puis Al-Qaïda confirme les imputations de l’administration. Les faits décrits dans ces déclarations ne sont jamais vérifiés, on se contente de ce dialogue et d’événements virtuels.

Dans le cas de l’Irak, personne ne semble remarquer que si Abou Moussab al-Zarkaoui et Abou Omar al-Baghdadi sont des personnages mis en scène par le département des opérations psychologiques de l’armée de terre états-unienne, cela implique que les personnes qui ont témoigné de leur existence et de leur affiliation à Al-Qaïda participent du même système d’intoxication.

Or, l’existence et les fonctions de Zarkaoui ont été confirmées par une vidéo d’Oussama Ben Laden, diffusée le 27 décembre 2004, dans laquelle le chef d’Al-Qaïda le déclare « émir d’Al Qaïda en Irak ». Elles ont identiquement été confirmées par Ayman Al-Zawahiri, n°2 du réseau terroriste, dans une vidéo où il lui rend hommage, le 23 juin 2006.

De même, l’existence et les fonctions d’Abou Omar al-Baghadadi ont été confirmées, le 20 décembre 2006, par Ayman Al-Zawahiri, dans une vidéo diffusée par Al-Jazeera. Il l’y félicite pour avoir constitué l’« État Islamique Irakien » [20].

Le moment est venu de vous déterminer : croyez-vous George Bush lorsqu’il stigmatise Al-Qaïda en Irak ou croyez-vous ses généraux qui revendiquent avoir fabriqué cette organisation et inventé ses leaders ?

Notes
[1] « Quand l’état-major américain planifiait des attentats terroristes contre sa population », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 novembre 2001.
[2] Outre de nombreux articles et conférences, voir L’Effroyable imposture et Le Pentagate, Carnot éd., 2002 ; réédition Demi-lune, 2007.
[3] «
Le dossier des mercenaires du Fatah al-Islam est clos », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 23 juin 2007.
[4] Cf. L’Effroyable imposture op. cit.
[5] «
Discours de M. Powell au Conseil de sécurité de l’ONU » (6e partie), Réseau Voltaire, 11 février 2003.
[6] «
Abou Moussab al-Zarkaoui, super-héros du Mal », par Vladimir Alexe, Réseau Voltaire, 19 juillet 2005.
[7] « L’affaire Nicholas Berg », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 18 mai 2004.
[8] « U.S. Says Files Seek Qaeda Aid In Iraq Conflict » par Dexter Filkins », The New York Times, 9 février 2004.
[9] « Mort d’Al-Zarkaoui : l’ironie a voulu qu’elle coïncide avec la formation du gouvernement irakien (Rumsfeld) », Ria-Novosti, 9 juin 2006.
[10] «
Military Plays Up Role of Zarqawi », par Thomas E. Ricks, Washington Post, 10 avril 2006 ; et « Washington Post : L’Armée de terre US reconnaît officiellement que Zarkaoui est une opération de propagande psychologique », par Grégoire Seither, Réseau Voltaire, 12 juin 2006.
[11] « Rebel grouping announces establishment of "Islamic State of Iraq" », BBC Monotoring, 15 octobre 2006.
[12] « Iraqi Muslim scholars rejects Islamic State announcement », BBC Monotoring, 15 octobre 2006.
[13] « Al-Qaeda in Iraq has 12,000 fighters : chief », AFP, 10 novembre 2006.
[14] « Iraqi militant group posts Web offer of truce for U.S. to leave the country », Associated Press, 23 décembre 2006.
[15] « Al-Jazeera TV shows "Islamic State of Iraq" gunmen parading in Mosul », BBC Monitoring, 6 janvier 2007.
[16] « Purported Islamic State Of Iraq Head : Grp Making Own Rockets », Dow Jones, 17 avril 2007.
[17] « Islamic State of Iraq says new brigade formed to attack with thermal bombs », BBC Monitoring, 30 mai 2007.
[18] « "Islamic State of Iraq" announces establishment of 10-minister cabinet », BBC Monitoring, 20 avril 2007.
[19] « Le chef irakien d’Al Qaïda en Irak, un personnage de fiction ? », Reuters, 18 juillet 2007. « U.S. Says Insurgent Leader It Couldn’t Find Never Was » par Michael R. Gordon, The New York Times, 19 juillet 2007.
[20] « Al-Jazeera says Zawahiri urges support of "Islamic state of Iraq" », BBC Monitoring, 20 décembre 2006.


Par : Thierry Meyssan: journaliste et écrivain, président du Réseau Voltaire.

14 commentaires:

Anonyme a dit…

* le virus NH5 est une fabrication des complexes industrils des produits pharmaceutiques
*les groupes armmés en Algérie est une fabrication de l'armée
*les attentats à caractère confessionnelle au Pakistan ,au Yemen,en A.Saaudite...sont de s fabrications de services des renseignements
*le globe terrestre est une fabrication des U.S.A poir mener ses guerres.

Téméraire a dit…

@Comploteur :
* Tiens belle remarque à propos des groupes armés en Algérie qui ont poussé ce pays à faire des GRANDS CONTRATS D'ARMEMENTS, devine en faveur de qui ???.

Tu penses sérieusement que :
* le virus NH5 est une fabrication des complexes industrils des produits pharmaceutiques
*les groupes armmés en Algérie est une fabrication de l'armée
*les attentats à caractère confessionnel au Pakistan ,au Yemen, en A.Saaudite...sont de fabrication des services des renseignements
*le globe terrestre est une fabrication des U.S.A pour mener ses guerres.

Faut pas être trop paranoiaque, cher Ami, je te conseille le Millepertuis, s'il ne fonctionne pas, tu peux remonter au Prozac.

Téméraire a dit…

@Comploteur:
Oublie toute la note et lit uniquement les passages marqués en rouge qui sont les aveux des Responsables Militaires Américains.

Anonyme a dit…

"Faut pas être trop paranoiaque, cher Ami, je te conseille le Millepertuis, s'il ne fonctionne pas, tu peux remonter au Prozac."

En effet, il faut SEULEMENT être paranoïaque à l'égard des JUIFS et les YANKEES. C'est bien connu, voyons!

Les USA sont devenus une dictature militaire, c'est bien connu et évidemment Al Qaïda n'existe pas! Car son vrai nom c'est le Front islamique mondial.

Quand au réseau Voltaire, des humanistes voyons (puisqu'ils luttent contre le complot américano-sioniste, qu'on vous dit!). Ils ne sont pas d'extrême-droite noooon, c'est encore un mensonge éhonté des youpins...

Mirage, on aurait pu s'attendre à plus de jugeote de ta part mais 3arbi 3arbi: avec tout l'intelligence du monde, il justifierai toujours sont a3wej.

NB: L'Algérie achète russe.
PS : Dsl d'être anonyme mais de toute manière, on ne se connaît pas. On va dire que je suis visiteur 2007 dorénavant (si jamais je remet les pieds ici).

Anonyme a dit…

@visiteur 2007
pourquoi utilise tu les mots "youpin" et "juifs" ."youpin" est une insulte raciste. "juif" est un qualificatif de race.il s'agit ici de politique.et tu n'y changera rien israel "ommek el hanina" est bel et bien une entite raciste et violente.quand aux usa c'est un euphemisme(va voir dans un dico)de de traiter ce pays de calamite imperialiste( ki jrab minras el ras).

samsoum a dit…

Je crois que tout les historiens de la WWII se sont mis d'accord que les USA n'avaient pas laisse l'attaque de Pearl Harbor se derouler, mais que c'est Churchill qui a eu vent de l'attaque (les anglais ont craque leur code) et n'a pas informe les US pour qu'ils declarent la guerre. Il reste toujours qq uns pour dire le contraire mais je crois qu'ils ont tort.

Anonyme a dit…

Ceux qui ont coupé les têtes des diplomates arabes en irak sont des guerriers gurkhas , ce sont des soldats népalais intégrés aux troupes britaniques que ça vous plaise ou non c'est la vérité .

Pour les autres, je ne sais pas, on a vus des gens portant des cagoules . Ils peuvent ou l'on peut leur faire dire ce qu'ils veulent en arabe durant l'exécution cela ne change rien .

Mais peu importe la vérité apparaitra un jour ou l'autre, il suffit juste d'être patient .

Comme par exemple l'affaire du lusitania qui causa l'entrée en guerre des usa durant la première guerre mondiale .
Dans les bouquins d'histoire, le lusitania est un simple navire civile et l'image des allemands en est fortement ternie .

"7 mai 1915
Le torpillage du Lusitania
Le 7 mai 1915, au début de la Première Guerre mondiale, le paquebot britannique Lusitania, en provenance de New York, est coulé par un sous-marin allemand.

Fuite en avantA la fin de l'année 1914, les Européens en guerre les uns contre les autres avaient perdu l'espoir d'une fin rapide du conflit. Les Anglais et les Français tentent le tout pour le tout et entreprennent un blocus maritime de l'Allemagne et de l'Autriche.

Forte de sa supériorité maritime, la flotte britannique se saisit des navires des pays neutres à destination de l'Allemagne. Mais cette dernière riposte en proclamant la guerre sous-marine contre les navires de commerce ennemis, à l'instigation de l'amiral Alfred von Tirpitz, le créateur de la Kriegsmarine.

C'est ainsi qu'est coulé le Lusitania près des côtes irlandaises par un sous-marin U20. Les Allemands se justifient en prétextant que le paquebot transportait des munitions, ce que les Anglais nient farouchement.

Il faudra attendre 1972 pour que les archives démontrent la mauvaise foi des Anglais. Le Lusitania convoyait en effet des munitions en contrebande. Il était au surplus armé de 12 canons.

Mais le paquebot transportait aussi 1959 passagers. 1198 disparaissent dans le naufrage. Parmi eux 128 Américains. Le président américain Woodrow Wilson prend prétexte du drame pour menacer l'Allemagne et exiger réparation.

Berlin s'inquiète de l'irruption d'un nouvel ennemi aussi puissant que les États-Unis et suspend la guerre sous-marine.

De neutraliste, l'opinion publique des États-Unis devient peu à peu favorable à un engagement militaire contre les Puissances centrales, aux côtés de l'Entente.

André Larané"

Anonyme a dit…

"British Prime Minister Winston Churchill knew, from British intelligence, that Hitler had given up on his invasion plans for an amphibious assault on England. But he also knew that unless the United States came into the war, Great Britain would never be able to defeat Nazi Germany on its own. Either America came to the rescue or Britain would have to make a compromise peace with Germany. This Churchill was unwilling to do. America, Churchill had determined, had to be brought into the war.

In spite of an American population seventy-five to eighty percent opposed to American entry into the war, President Roosevelt was equally determined to drag the United States into the Second World War. Several attempts by Roosevelt to provoke military engagements between American and German naval vessels in the North Atlantic had failed. Hitler would not take the bait. Hitler was determined not to give Roosevelt an excuse for intervening into the war in Europe."

Anonyme a dit…

suite

"Both Roosevelt and Churchill turned their eyes to the Pacific, determined to use a conflict with Japan as a "back door to war." The United States made uncompromising demands upon the Japanese to withdraw Japanese occupation forces from China and French Indochina. When the Japanese refused to submit, the U.S., in July 1941, froze all Japanese assets in America and persuaded the Dutch to stop selling Indonesian oil to Japan. (Indonesia at this time was a Dutch colony.) Rather than face economic strangulation, the Japanese chose to run the risk of a war with America for their national survival. And the plans for the attack on Pearl Harbor were set in motion.

Betrayal at Pearl Harbor by James Rusbridger and Eric Nave traces the history of the American and British breaking of the Japanese secret codes. They show how, from the 1920s on, both the British and Americans were able to intercept and translate most of the Japanese diplomatic and military messages. Therefore, Britain and the U.S. had direct and inside information about practically all the Japanese plans and strategies leading up to the attack on Pearl Harbor.

But the British had been able to break some codes that the Americans had not. As a result, the British were able to track both the departure of the Japanese fleet that had left the Kurile Islands for the attack on Pearl Harbor and its refueling point in the North Pacific half-way to Hawaii. It was clear to both the British intelligence agents reading the codes and to Winston Churchill (who received all the Japanese code information every day) that the Japanese were planning to attack, that the attack would be against Pearl Harbor, and that the attack would be on the weekend of December 7. This information was not passed on to either Roosevelt or U.S. military intelligence.

Passing on this information might very well have provided the time for the U.S. to prepare defensive measures — including a counterattack — against the Japanese. And if these defensive plans, in turn had been discovered by the Japanese, they might have precipitated a decision by the Japanese to call off the attack. War thereby would have been prevented or delayed in the Pacific, and the "back door" to America's entering the war as Britain's ally may have been closed shut.

Thus, the British kept the information to themselves; the Japanese attacked; and Winston Churchill got what he wanted — but at the cost of thousands of American lives. "

Anonyme a dit…

"Il était hanté par une crainte : que le Japon, dont l’intention d’entrer en guerre à partir du 29 novembre était connue, à Londres comme à Washington, par les décryptements " Magic ", n’attaque que des colonies européennes (anglaises et hollandaises), ou encore la Thaïlande, et que l’Angleterre se retrouve avec une guerre de plus sur les bras, sans soutien militaire américain. Il s’efforçait vainement d’obtenir de Roosevelt un clair avertissement que son pays ne resterait pas les bras croisés devant une telle agression. Dans ces conditions, lui qui depuis la chute de la France soignait particulièrement ses relations avec les Etats-Unis et se faisait un plaisir de les alerter sur tout comportement agressif de l’Allemagne ou de ses alliés, aurait eu une raison de plus de le faire, s’il avait eu vent de la mise en route des porte-avions nippons vers Hawaï : cela aurait résolu son problème, et le plus tôt était le mieux.

Le vrai mystère de Pearl Harbor, dont les Etats-Unis n’ont pas fourni l’explication qu’on leur a, il est vrai, peu demandée, réside dans le motif de leur brusque rupture, le 26 novembre, de négociations avec les ambassadeurs japonais Nomura et Kurusu qui semblaient en très bonne voie. Il était question d’un " modus vivendi " de trois mois pendant lequel les Japonais n’auraient mené aucune offensive, moyennant une levée partielle de l’embargo sur le pétrole. Le secrétaire d’Etat Hull durcit tout-à-coup les bases de la négociation, sans dire pourquoi, et le clan pacifiste de Tokyo, encore très pugnace, fut désarçonné sur l’heure.

Il semble que Roosevelt, dont la marge de manoeuvre était de toute façon très étroite, ait sous-estimé l’audace des Japonais, attendant bien plutôt leur assaut aux Philippines, s’ils s’en prenaient à une possession américaine. Or aux Philippines ils pouvaient frapper, depuis Taiwan, dès le lendemain de la rupture des négociations. Mais comme ils avaient décidé de frapper à Hawaï, il leur fallait pour acheminer leurs forces un délai de 11 jours, dont personne ne comprit la signification, et que Roosevelt prit sans doute pour un signe de faiblesse. Il y avait à cet égard un précédent : au lendemain de la chute du premier ministre pacifiste Konoye (25 octobre), lui-même victime du refus de Roosevelt de lui accorder une rencontre au sommet (à Hawaï !) après lui avoir laissé à cet égard des espoirs, tout le monde s’attendait à ce que son successeur, le martial général Tojo, attaque tout de suite, or il avait renoué les négociations. Roosevelt s’attendait vraisemblablement à une évolution analogue et avait d’ailleurs repris certains contacts. "

Ca rappelle l'époque des pourparler entre tarek aziz et james baker .

Même en supposant que les usa ne soit pas informé de l'attaque elle-même sur pearl harbor, ce dont je doute, leur attitudes dans les négociations est pour le moins assez ambiguë .
On retrouve toujours le fameux embargo dans la panoplie us .

Anonyme a dit…

"The main American naval forces were shifted to the Pacific region and an American admiral made a strong declaration to the effect that if war were to break out between Japan and the United States, the Japanese navy could be sunk in a matter of weeks. Further, the British Prime Minister (Churchill) strongly declared his nation's intention to join the fight on the side of the United States within 24 hours should war break out between Japan and the United States. Japan therefore faced considerable military threats as well.

Japan attempted to circumvent these dangerous circumstances by diplomatic negotiation, and though Japan heaped concession upon concession, in the hope of finding a solution through mutual compromise, there was no progress because the United States would not retreat from its original position. Finally, in the end, the United States repeated demands that, under the circumstances, Japan could not accept: complete withdrawal of troops from China, repudiation of the Nanking government, withdrawal from the Tripartite Pact (signed by Germany, Italy and Japan on September 27, 1940). At this point, Japan lost all hope of reaching a resolution through diplomatic negotiation.

Since events had progressed as they had, it became clear that to continue in this manner was to lead the nation to disaster. With options thus foreclosed, in order to protect and defend the nation and clear the obstacles that stood in its path, a decisive appeal to arms was made.

War was decided upon at the Imperial Conference on December 1, 1941, and the shift to real operations was made at this point. However, even during the preparations for action, we laid our plans in such a manner that should there be progress through diplomatic negotiation, we would be well prepared to cancel operations at the latest moment that communication technology would have permitted."


Les bonnes vielles méthodes sont toujours utilisé par l'oncle sam comme on l'a vu pour l'irak .
je ne sais pas s'ils vont y parvenir avec l'iran cette fois ci .

Anonyme a dit…

المتعدّي ظاهر فيه اصبح معتدي وما هوش باش يتعدّى أصل. يا متعدّي فوت ما أثقلك.ياالله ماشيك صنيعة مخابرات كيف ما القاعدة؟

Téméraire a dit…

@Visiteur2007 :
Je suis désolé que les circonstances t’on poussé à mettre les pieds ici, de toute façon tu n’étais pas obligé de le faire et merci pour la liberté d’expression.
Ma réponse ironique Millepertuis et Prozac était en rapport avec le commentaire moqueur, néanmoins j’ai répondu encore par un second commentaire à Comploteur.

D’ailleurs ce second commentaire résume toute la note. Cela ne veut pas dire que la note de Thierry Meyssan est parfaite ou correcte à 100% mais je me restreins aux aveux des militaires américains pour comprendre qu’il y beaucoup de flou et qu’il y a énormément de manipulations par les services secrets militaires.

Publier une note n’est pas synonyme de justification d’un point de vue ou d’une position, c’est aussi d’attirer l’attention sur un point particulier, sur une situation singulière sans pour autant toujours l’approuver.

Pour d’autres, sortir d’une ligne tracée par une vision figée, c’est absolument inadmissible, il faut accepter et gober automatiquement tout ce que l’oncle Sam et ses acolytes nous font bouffer.


@samsoum :
Je ne suis pas tout à fait d’accord avec tous les détails de la note et les positions et analyses de Thierry Meyssan sont bien connues.
Ce qui je trouve intéressant dans la note c’est les confessions des militaires US à propos de la manipulation médiatique par leurs services secrets et de la théorie de la filiation d’Al Qaida aux services de renseignements américains dont la relation et la coopération éraient étroites à un certain moment de leur histoire commune.

@Mataadi :
La manipulation a toujours fait part de l’art de la guerre, donc on ne peut pas blâmer la GB ou les US qui ont toujours utilisé cette technique qu’il finisse par reprocher aux Syriens et Iraniens !!!

Anonyme a dit…

Ya l'anonyme on est mieux que tous les services du monde ensemble réunis .
Fama fillage fi7é des surdoués, Kol wa7ed 3andou 3ala9a be jmaat al 4 ém dimension (men na7kich 3al dimension mtaa le temps) .
Ya3ni khedmet l'y7oude nekhdmo7e be tari9e okhra . Bon je sais alli anti ma tef7em chaye men 7dithi ama c'est pas ton problème, même moi j'y comprends rien .Contentes toi d'observer, cela suffira bien .

Qu'est ce que je me marre avec tous ces marioles .

Bien évidemment tout ce que j'ai dit est faux, juste notlbou Rabi et c'est largement suffisant pour contrer tous les salauds .
C'est juste une simple impression d'avoir quelques dons, mais je dois reconnaitre, qu'il y en a qui on été vu à l'oeuvre maa jmaat la 4émé dimension et c'est assez impressionant .C'est juste que Dieu le leur permet .Zaama le sionistes y najmou yatakyou al fillage adha ? Je crois pas, sauf si Dieu le leur permet bien entendu . Bon je sais alli jennettekom bel languages code ama tant que je me marre c'est le principal et en ce moment j'arrête pas sur tous les blogs .

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