jeudi 16 août 2007

Le Berbère et le Défi de la Nature

Quoi que je sois originaire du Djérid que je connais à fond et quoi que j’aie déjà visité cette région du Sud Tunisien, il y a de cela une vingtaine d’année, je redécouvre un nouveau milieu complètement différent à ce qu’on a l’habitude de voir.

C’est un milieu assez particulier qui s’est développé dans une région assez particulière qui semble être figée depuis la préhistoire et qui a poussé l’homme, la faune et la flore à s’adapter différemment pour pouvoir survivre.

Dans la région des Ksours et tout alentour de Ghomrassen, l’eau est très rare et il pleut très peu annuellement par contre le soleil et de plomb et le souffle du sud "Chhihli" peut en quelques jours anéantir toute verdure.

Dans ce milieu aride et très rude, entre la Montagne (djebel) et la Plaine, dans les Canyons ou les Ravins, les Vallées ou les Cuvettes la vie et l’Homme ont défié la nature et régulièrement on peu voir des îlots de verdure : quelques oliviers, figuiers et palmiers dans l’attente d’une unique averse annuelle pour survivre et d’un surplus d’eau (année pluvieuse) pour récompenser l’homme avec ces jus et fruits.

Outre la construction de citernes (majen) pour le stockage d’eau de pluie et le forage de puits traditionnels pour sa propre survie, le génie berbère a su maitriser les eaux de ruissellement par la construction de multiples mini-barrages appelés Jesser ou Tabia, pour récupérer les eaux torrentielles (ainsi que les sédiments) et les retenir aux pieds des arbres.
Par la technique qui consiste à enfouir les rameaux des oliviers sous terre pour leur permettre de faire pousser des racines et ainsi pomper le maximum d’eau on peut voir des oliviers prendre des tailles inhabituelles, parfois un seul arbre génére un micro-forêt. Ainsi on me raconta qu’un olivier du côté de Tataouine a produit en une seule récolte plus que 1000 litres d’huiles !!!!.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour produire 1000l d'huile il faut que la production soit entre 8000 et 6000 Kg d'olives (selon la qualité des olives). Si c'est exact il faut le publier au livre des records, cet Olivier Latin. Et surtout il faut tutériser les branches sinon elles casseraient sous le poids. Ce ne serait pas une histoire à la Marius ?
MALI

Téméraire a dit…

@Mali :
J'ai vu pareils oliviers et je pense que l'histoire est crédible.
A partir d'un SEUL OLIVIER et à forcer d'enfouir ces branches sous le sol on obtient à partir de cet "olivier mère", une dizaine, vingtaine et même plus d'arbres, accolés les uns aux autres.
Ce fameux olivier dont j'ai parlé existe bel est bien et il porte le nom de "KHATMA" et il est situé à quelques kilomètres au sud-est de Tataouine sur la route d'Ezzahra.
Pour entrer dans le Guiness Book, l'information devrait être vérifié par un comité ou reponsable de ce livre !!!

Anonyme a dit…

Là, c'est plus d'un seul olivier qu'il s'agit même si certaines racines sont communes . Vu qu'il y a apparemment plusieurs troncs qui sortent de terre .

Téméraire a dit…

@Mataadi:
Ils restent toujours un seul arbre liés entre eux

Anonyme a dit…

J'invite tous ceux qui sont interessés ,par ce sujet , à lire un document intitulé "Les systèmes agricoles oasiens dans le sud tunisien" par Mustapha Lasram (Institut National de la Recherche Agronomique de Tunisie) -
http://ressources.ciheam.org/om/pdf

Téméraire a dit…

@Zahraten :
Merci pour lien, que je corrige par celui-là:
http://ressources.ciheam.org/om/pdf/a11/CI901480.pdf

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