jeudi 8 février 2007

Croisière en Felouque sur le Nil (4ème partie)

Sur le rebord du Nil, le même paysage recommence à défiler devant nos yeux, les villages se succèdent et de temps autre nous rencontrons des fellahs, des femmes ou des enfants accroupis par terres et suçant des cannes à sucre.

De loin, à travers les palmiers qui verdissent sur la rive, on pouvait voir des tours carrées qu'on prendrait pour des forteresses et qui sont simplement des pigeonniers dont les mâles, mêlés aux colombes sauvages, flottent çà et là dans l'air.

Tout au long du voyage, nous nous sommes arrêtés sur la rive plusieurs fois afin de visiter des vestiges pharaoniques qui défient encore le temps et narguent nos architectes qui ne peuvent pas faire mieux.
Kom Ombou, Idfou, Isna ont été parmi les sites superbes que nous avons bien rencontré tout au long de cette croisière des pauvres.

Les 2 derniers jours du voyage étaient très ressemblants. Nous nous sommes arrêtés comme d’habitude pour nous approvisionner dans des endroits qui sont des points d’ancrages connus par les Raîs et ou se relaient les dealers du "Sa3îd".
On nous proposa "Al madhrha المضغة", c’est une drogue en forme de barrette marron noirâtre qui se mâche et une autre variété (dont j’ai oublié le nom) qui semble être une pate molle constituée de tabac et d’une autre substance visqueuse. Comme d’habitude, Paul moi, achetâmes chacun sa dose, bien sûr la mienne couta moitié prix.

La journée est monotone, le silence habituel naturel rompu par le bruit d’un bateau de croisière et par ces vagues furieuses qui viennent balancer notre felouque, sinon le chant rythmé de notre Raîs, qui de temps en temps remplit son godet de l’eau du Nil et en boit en penchant sa tête en arrière comme s’il s’enivrait de cette eau bénite par les dieux.

Je passais la plus part de mon temps à m’allonger sur le pont avant pour profiter d’un soleil très doux et de rêver sous le mouvement berceur de la felouque. Parfois je me mettais à lire un livre sur les secrets des pyramides sinon je m’amusai avec les chinois en jouant aux cartes.

Les couchers de soleil du Nil sont superbes ; je les préfère bien au coucher de soleil du sud tunisien monotone sans jeu de lumières au ciel.

Ici, quand il y a des nuages, ils se teignent des couleurs les plus somptueuses, du pourpre et du carmin au rose pâle et à l'orangé.
Les couchers de soleil en Egypte sont d’une éclatante variété ; une poudre d'or lumineuse se répand sur tout le ciel, une lueur rose teint les montagnes lointaines, et à l'endroit où Râ vient de s'engloutir, une large bande rouge raie l'horizon pour, quelques minutes après, être remplacé par une écharpe violette dont le reflet s'étend et se miroite sur la surface du Nil, et tout cela est délicieux, pur, enchanteur.

La dernière nuit on l’a passé à quelques kilomètres de Louxor. Cette nuit la on a mâché "Al madhrha" et je suis tombé dans un sommeil profond plein de cauchemars sombres et lugubres. J’ai été même incapable de me mettre dans mon sac à couchage.
Le matin mon corps était engourdi de froid, ma tête lourde comme un bloc de plomb et un affreux mal de tête qui dura toute la journée. S’était la dernière fois que j’ai essayé une drogue, en général je n’ai pas apprécié du tout. Plus jamais je ne serai tenté d’y gouter encore.

Nous avons salué et quitté notre Raîs qui tout au long de ce voyage m’a sidéré par son silence et par son absence par rapport aux conneries qu’on a commise.

Nous avons continué ensemble un bon bout de temps jusqu’à notre séparation.

Notre aventure s’est arrêté là, mais l'histoire a continué autrement.

4 mois après, chacun des mâles Moi, Paul, Tong et Léon a reçu une lettre de Suzan l'informant qu'elle est enceinte, mais ceci est une autre histoire, un autre Post, une autre fois

2 commentaires:

Anonyme a dit…

mmmmm, alors les "Mâles", Souzi était enceinte de ki?
Je suis qq de très , comment dire, rationnel dans mes relations et j'ai un sens de l'éthique presque protestant (j'insiste sur le presque) mais en Egypte je ne sais pas prq je deviens une proie facile, pire que des histoires de passade, moi j'y laisse des plumes (assez importante quantité) mais j'ai tjs étais assez chaste. Sinon pr elmadhgha, je connais un truc indien dont le nom m'échappe, bon ça m'a jamais attiré, voir les gens qui crache tout en mâchant m'écoeurait. Mais je sais que je vais essayer le qat, je me suis promis ça, reste à trouver à avoir qq choses à faire au Yemen.

Téméraire a dit…

@Sosso :
Souzi était enceinte de ki? : Elle a couché avec tous les Mecs, je laisse encore le doute planer. La Réponse une autre fois ::)).

On ne peut pas résister aux charmes des Egyptienens avec leurs "Langues de Miel", la première venue peut nous embobiner facilement si on ne montre pas de la retenue. Les Tunisiens nous sommes très sensible aux Egyptiennes à causes justement des Femmes Tunisiennes aux "Langues Fourchues", quelques doux mots et nous sommes pris au piège.

Pareil à toi, je n'ai pas essayé le Qat et comme j'ai en tête (dans quelques années peut être) l'idée de visiter Al Yamen Essa3id, je pense que je ne manquerai pas de satisfaire ma curiosité :)

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