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Solitaire la Syrèna, sur son île du désespoir et de l’abandon
Immortelle avec sa voix et son chant loquace et exubérant
A l’attente d’un mortel qui la délivre de son enchantement
Implorant les marins, harponnant leurs cœurs avec aversion
Douleurs enthousiastes et malheurs sans fin qui l’enterrent
Avec la couleur de ses yeux, et par ses larmes trop amères
Elle inonde les atolls, saline les océans et teint l’eau de mer
Et avec le triste regard elle peint le ciel d’un azur éphémère
Parfois, elle se déchaine et souffle un vent fort et orageux
Qui ne se calme que par ses souvenirs sereins et onéreux
Des fois elle charme le cœur de tous les marins aventureux
Mais cet amour fourvoyé est introuvable chez aucun d’eux
Elle gémit,
sur la brise alizée avec émoi,
« Mon bienaimé, revient à moi »
« Revient me prendre encore une fois »
« Si tu peux m’entendre et sentir ma voix »
« Ne me laisse plus seule, emmène-moi avec toi »
« Contre mon gré, contre notre destin et toutes les lois »
Sa voix mielleuse, comme un nectar, envoûte les entichés
Par son chant harmonieux, son racontar, doux et aiguisés
Elle transperce comme un dard les cœurs et âmes happés
Même les périlleux loubars, à son piège ils ont succombé
Chaque marin la raffole et prend le large sur son voilier
En cadrant la rosace de sa boussole vers la voix cadencée
Mettant le cap vers l’aventure, dans une course effrénée
Avec une larme qui l’immole, il n’est plus le prédestiné
A l’appel de la pérenne, Ulysse résiste avec douleur et peine
Il vague en périples pour échouer sur les rivages de sa sirène
Assise sur son rocher, Syréna l’attend, pour devenir humaine
A son baiser brasier, son cœur diamant se fond, se déchaine
Elle devient femme et illumine une nuit sans lune et étoiles
Laisse tomber ses écailles et à son soupirant elle se dévoile
Émotions inconnues, dans le plaisir et l’extase ils partagent
Mais la sirène n’oublie pas sa souffrance, sa peur et présage
« Pourquoi ? »
« Tu as démuni mon cœur, tu as navigué si loin de mon âme ? »
« Tu m’as promis de revenir mais tu as disparu, je te réclame ! »
« Tu m’as laissé dans mes rêves et tu as faillis à ta promesse ? »
« Le cœur brûle, l’âme se noie, je ne peux que crier détresse !»
« Je suis condamnée à te quérir partout, dans tous les lieux »
« Aucun homme ne peut soulager mon cœur, aucuns vœux »
« Je ne peux plus plonger dans les eaux mais dans tes yeux »
« Sans toi je suis statue, je te respire et je vis un deuil creux »
« Si tu m’oublies, tu ignores mes cris, tu négliges mes désirs »
« Les marins et Hommes de ton espèce, je séduirai à mourir »
« Et dans les profondeurs de mon monde océan je les noierai »
« De mon cœur je t’enlèverai, pour toute la vie je te pleurerai »
Le choix
Il y a 11 mois
5 commentaires:
Je ne savais pas que ta dulcinée se trouve à Copenhague ?
Apparemment tu n'as ramené que la copie ...
@Zahraten:
Justement à Copenhague, c'est la copie. L'original est là, je me le suis approprié :)
oupss! alors toi et ma douce moitié avez la même !
et lorsque notre chauffage est en panne et pour se rechauffer, il frotte ses mains sur son buste ::))
et toi, qu'est ce que tu fais ?
elle est là tout juste devant moi:)
@Zahraten:
Pauvre mari :( .... moi je me frotte carrément sur l'original :)
oOOOOOOOOOOOOOOOOH que non!
3andou ma khir :))
il n'a plus besoin d'allumettes puisqu'il a le briquet!
zahraten
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