Dans un monde bleu profond, sur une terre jaune marron entachée de vert, j’ai franchi les lignes rouges pour me bagarrer contre le noir. C'est ici que commence mon histoire, en ces jours chauds et précoces de l’été ; une fin de mai. La vie n'était pas facile, ni simple, ni bonne. Rien n'était comme il fallait l’être, comme je le voulais et pourtant dans le bonheur je baignais, j’étais même comblé. Aucun souci, absolument rien … ni familial, ni sentimental, ni affectif, ni sensuel, ni financier, ni relatif à la santé.
Les plus mauvais moments ont toujours été issus de mes mauvais choix pris consciemment dans l’optique de défier le destin, de tenter l’impossible et de frôler l’interdit. Mon entourage familial a toujours compensé tout cela par des meilleurs moments de joie et de bonheur, de rire et de félicité.
Toutes les nuits, tard dans mon lit, à côté de ma femme endormie, je me débats avec mes pensées qui essayent de me persuader de la fausse voie que je prenais. Dès le matin, à peine que je dépose mes enfants dans leurs écoles et que je me retrouve tout seul sans ma voiture, des idées vagabondes et arrogantes commencent à germer dans ma tête et des pensées insolentes j’essaime dans mon cœur.
Je passe mes journées courtoises avec la souffrance d’être autre de ce que je voulais être ; j’en ai marre de refléter l’image idéale qu’ILS voulaient voir de moi : le bon père, le tendre fils, l’affectueux mari, l’employé modèle, l’ami incontournable, le cousin aimable, l’oncle généreux, le voisin poli … et tous les qualificatifs et adjectifs qui font de toi le meilleur de tous les hommes et qui t’accablent, te lient et t’empêchent de respirer. Mais moi, depuis des longues années, j’ai fait ma propre révolte en douceur sans que personne ne s’en aperçoive, même le plus proche des amis et j’ai crée mon propre monde, ma double vie.
Tout simplement, les convoitises et les perversions deviennent acceptables quand ils émanent d’un besoin interne creux. Et de quel besoin creux et de quel vide je parle ?. Mentir à soi-même et créer un vide artificiel pour chercher à le combler.
La liste de mes qualificatifs apparents est longue et moi je me pose des questions courtes, bêtes et simples " Quel est le but d’une vie sans douleur ? » ; « A quoi servent les limites, si ce n’est d’être franchies ?» ; « S’il existe un interdit et que quelqu’un devait le gouter ?, pourquoi pas moi ? » ;
Perdu dans la mer de ma propre consternation, je savais que pour être heureux, à ma façon, il me fallait un changement. Tout changement est bon, peu importe ce que cela pourra générer.
Après des jours de justes et mauvaises réflexions, j’ai pavé le chemin de mes conclusions par des décisions. J’ai choisi d’échanger ma vie de quiétude par une vie d’aventure et de solitude masquée. Je vais flirter avec les interdits de la vie, franchir les limites du concevable, gouter à l’âpreté des douleurs et compter sur les probabilités mathématiques pour s’en sortir indemne, c’est une question de hasard et la chance ne me manque pas du tout. Comme à la langue cela devient très ennuyeux de jouer en solo, cette fois-ci j’oserai le faire en duo.
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