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Dame, Le métier le plus vieux du monde tu as choisi
Exposer tes charmes, courbes voluptueuses meurtries
Avec tes dessous de soie, satin, faux Guess et Gucci
Et ton parfum nauséabond à bon marché Nina Ricci
Femme pécheresse évocatrice des plus suaves envies
Fardée fade, étalant sans vice ses dentelles à bas prix
En flottaison dans la brise nocturne de l’amère agonie
Négocie et compose son destin avec l’aigre-douce vie
Dame caméléon, monstre délicieux ou victime, qui es-tu ?
Insolente, tu prétends l’innocence et tu parcoures les rues
Tu savoures ton capuccino sur les terrasses de l’Avenue,
Guettant une proie, habitué ou passager, le premier venu
Suppliant l’adoration éphémère des yeux d’un inconnu
Tu enlèves ta culotte et tu soulèves tes jambes menues
Et en échange de l'argent, de la honte, d’un plaisir indu
Tu oublies, le corps piétiné et l'âme souillée chaque nuit
Et à l’aube, tu t’éclipses sans laisser de visage ou de trace
Le Rire volatile, le cœur stérile de joie et le corps vorace
Répugnante, tu portes en toi l’odeur des hommes rapaces
Ainsi, tu te caches à l'intérieur de ton ombre, tu t’effaces
Prostituée saignante, souffrance dans le cœur de la société.
Elle égare chaque jour sa vie à cause de ses propres plaies
S’accrochant aux rêves, qu’un lendemain pourrait apporter
Elle s’abandonne à sa douleur et se morfond dans le regret
Pitié pour cette fille, brise nocturne, marginale, pâle et sale
Elle oublie qu’elle est vivante et elle s’immole au feu mâle
Au-delà de sa déchéance, de ses mensonges de vile femme
Elle s’offre en oblation à la société encore malade et infâme
Le choix
Il y a 11 mois
10 commentaires:
fille de joie au XXIème siècle.
Petite fille à l'age des fleurs. Visage d'enfant encore innocent. Serrée dans tes habit de dix ans. Un string rouge qui dépassai et qui révélai tes intentions.
Maquillée par tous les produits piqués à ta maman.
Debout sur le bort de la route sous un soleil brulant.
Chassant dans les voitures un prétendu client.
De tous les ages il est toujours prenant.
Pour un diner ou une soirée ou un peu d'argent.
Tu es prête à lui donner toutes les satisfactions...
Alors qui a tort, toi, tes parents ou ce vieux client?
ton poème m'a rappelé une note postée il y a quelques temps et dont l'auteur parlait de la lutte contre la prostitution????
voici mon commentaire:
...""De quelle prostitution parles tu ?
Celle des "travailleurs de sexe" qui peut concerner aussi bien les femmes que les hommes et même bien les jeunes enfants qui sont quant à eux exploités
On peut distinguer aussi la prostitiution professionnele , occasionnelle que peuvent pratiquer certaines gens, supposées être "honnêtes gens" .
QUELLE EN EST LA CAUSE ?
quelles seraient les mesures à prendre pour la combattre?
r ailleurs , quel est ou bien comment peux tu apprécier l'ampleur de ce phénomène ?
Quel est en la matière , le baromètre approprié?
par contre, une chose est certaine : nous savons tous que la "prostitution légale" n'existe que dans les maisons de tolérance qui sont autorisées, contrôlées . Elles sont d'ailleurs plantées un peu partout même dans la ..profonde.
On peut poser toutes les questions se rapportant à la prostitution et nous ne pouvons lutter contre cet asservissement seulement si on arrive on comprendre ce qui se passe dans la tête du demandeur et du donneur. Depuis l'ère du temps cette pratique a existé !
Ce que je pose comme questions en revanche, qu'est ce qui a été le déclencheur premier le demandeur ou le donneur, le client ou le(la) prostitué(e); quelles sont les vraies causes à ce phénomène de société ???!!!
C'est un sujet long et large, beaucoup s'y sont penchés sans y trouver une seule réponse tellement c'est compliqué !
L'avis d'un sociologue serait un précieux éclaircissement pour nous.
Bakhta
@Illusions:
Bien dit ... moi qui habite auprès du foyer des filles du Bardo, je ne peux que confirmer
@Zahraten & Bakhta:
La prostitution contre l'argent a existé depuis la nuit du temps et les raisons sont multiples.
La débauche sans raison, pour le plaisir, pour la vengeance, pour tuer l'ennui a aussi toujours existé et parfois sans réelle raison.
Elles supputent. Mais comme tu le sais il n'y a pas de sot métier. Tolérance...qu'on appelait ces maisons.
@MALI
maintenant ILS supputent et ELLES spéculent, raisonnent et meditent...
Permettez moi des propos mysogynes mon cher (ma chère ?) Zahraten.
Elles spéculum, résonnent et médisent. Pour reprendre votre écrit.
Une auto-stoppeuse est une jeune femme, généralement jolie et court vêtue, qui se trouve sur votre route quand vous êtes avec votre femme.
[Woody Allen]
@ Mali
c'est bien normal :elles et..
SPECULUM !!! c'est peut être bon pour les contrôles médicaux (obstetriques) afin d'eviter les risques de contagion ...
Elles resonnent ? allusion aux percussions des trompettes de la renommée..
@ teme.....pour te regaler!
LES TROMPETTES DE LA RENOMMEE de Brassens
Je vivais à l'écart de la place publique,
Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique...
Refusant d'acquitter la rançon de la gloir',
Sur mon brin de laurier je dormais comme un loir.
Les gens de bon conseil ont su me fair' comprendre
Qu'à l'homme de la ru' j'avais des compt's à rendre
Et que, sous peine de choir dans un oubli complet,
J' devais mettre au grand jour tous mes petits secrets.
{Refrain:}
Trompettes
De la Renommée,
Vous êtes
Bien mal embouchées !
Manquant à la pudeur la plus élémentaire,
Dois-je, pour les besoins d' la caus' publicitaire,
Divulguer avec qui, et dans quell' position
Je plonge dans le stupre et la fornication ?
Si je publi' des noms, combien de Pénélopes
Passeront illico pour de fieffé's salopes,
Combien de bons amis me r'gard'ront de travers,
Combien je recevrai de coups de revolver !
A toute exhibition, ma nature est rétive,
Souffrant d'un' modesti' quasiment maladive,
Je ne fais voir mes organes procréateurs
A personne, excepté mes femm's et mes docteurs.
Dois-je, pour défrayer la chroniqu' des scandales,
Battre l' tambour avec mes parti's génitales,
Dois-je les arborer plus ostensiblement,
Comme un enfant de chœur porte un saint sacrement ?
Une femme du monde, et qui souvent me laisse
Fair' mes quat' voluptés dans ses quartiers d' noblesse,
M'a sournois'ment passé, sur son divan de soi',
Des parasit's du plus bas étage qui soit...
Sous prétexte de bruit, sous couleur de réclame,
Ai-j' le droit de ternir l'honneur de cette dame
En criant sur les toits, et sur l'air des lampions :
" Madame la marquis' m'a foutu des morpions ! " ?
Le ciel en soit loué, je vis en bonne entente
Avec le Pèr' Duval, la calotte chantante,
Lui, le catéchumène, et moi, l'énergumèn',
Il me laisse dire merd', je lui laiss' dire amen,
En accord avec lui, dois-je écrir' dans la presse
Qu'un soir je l'ai surpris aux genoux d' ma maîtresse,
Chantant la mélopé' d'une voix qui susurre,
Tandis qu'ell' lui cherchait des poux dans la tonsure ?
Avec qui, ventrebleu ! faut-il que je couche
Pour fair' parler un peu la déesse aux cent bouches ?
Faut-il qu'un' femme célèbre, une étoile, une star,
Vienn' prendre entre mes bras la plac' de ma guitar' ?
Pour exciter le peuple et les folliculaires,
Qui'est-c' qui veut me prêter sa croupe populaire,
Qui'est-c' qui veut m' laisser faire, in naturalibus,
Un p'tit peu d'alpinism' sur son mont de Vénus ?
Sonneraient-ell's plus fort, ces divines trompettes,
Si, comm' tout un chacun, j'étais un peu tapette,
Si je me déhanchais comme une demoiselle
Et prenais tout à coup des allur's de gazelle ?
Mais je ne sache pas qu'ça profite à ces drôles
De jouer le jeu d' l'amour en inversant les rôles,
Qu'ça confère à ma gloire un' onc' de plus-valu',
Le crim' pédérastique, aujourd'hui, ne pai' plus.
Après c'tour d'horizon des mille et un' recettes
Qui vous val'nt à coup sûr les honneurs des gazettes,
J'aime mieux m'en tenir à ma premièr' façon
Et me gratter le ventre en chantant des chansons.
Si le public en veut, je les sors dare-dare,
S'il n'en veut pas je les remets dans ma guitare.
Refusant d'acquitter la rançon de la gloir',
Sur mon brin de laurier je m'endors comme un loir.
Paroles Mania
@Zahraten:
Choquantes ses trompettes !!! :) que j'adore :)
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