vendredi 22 janvier 2010

Le Monde de TOIetMOI

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Posséder la nuit, te posséder … posséder ton cœur, ton âme, ton corps et toutes tes courbes lisses, sentir ton souffle sur mon buste quand tu t’endors avec ta joue contre ma poitrine et te faire l'amour alors que tu dors en plein sommeil. Envahir tes rêves et te réveiller tard la nuit sous la vigilance de la lune, par la chaleur de mes baisers qui embrasent doucement ton corps et me sentir effrayé de te brûler par la chaleur de mes lèvres. Embrasser ta bouche tendrement tout en se noyant dans tes yeux et un sursaut de plaisir qui me sauve de tes eaux profondes. Sans dire mots ton regard me confirme ton désir ainsi que ton corps qui se refugie contre le mien en reddition à ta convoitise languissante.

Le temps se fige, la terre arrête sa rotation, tout disparait autour de nous et nos deux mondes entrent en collision pour n’en créer qu’un seul, le refuge de nos âmes, le monde de TOIetMOI où on n’y entend que l’écho de nos chuchotements. Toute la planète se met dans le silence, non pas l’instant d’un baiser mais pour tous les moments pendant lesquels nous sommes ensemble ... et comme chaque fois, nous essayons de faire taire les souvenirs dans un dessin compliqué ... de vide … et la sérénité nous engloutis

Vouloir, pour toujours rester à l'intérieur de nos murs pour t’absorber, pour te tenir entre mes bras et te faire tournoyer et t'emmener à des places que tu ne penses pas visiter. C’est uniquement nos corps qui conversent, qui dansent et qui composent une sérénade dans laquelle moi et toi sommes une seule note musicale ayant un seul rythme, un seul tempo. Pas d’hier, pas de demain, dans notre monde, tout est seulement ici et maintenant, à cet instant. Pas de futur, trop de passé, on se restreint au présent et ton âme devient la mienne, la mienne est tienne, sans aucune autorisation.

T’envelopper par tous mes sens pour te faire sentir les émotions les plus extrêmes et créer une tempête dans ton corps et un ouragan sur ta peau que j’arrose par mon imagination que je transforme en réalité. Je t’invoque, provoque et enflamme ta passion sous les draps en coton.

Explorer patiemment ton corps comme une terre inconnue, apprivoiser tes mouvements et tout en exigeant de découvrir chaque centimètre carré de ton anatomie, prendre plaisir à effleurer ta peau avec les bouts de mes doigts et à lécher ta poitrine et tes seins jusqu’à te voir se tordre de plaisir … et le goût de ta sève qui s’attarde sur mes lèvres.

… Tu frissonnes comme une fébrile et nous entamons le voyage dans le monde qui nous appartient, le monde de TOIetMOI. Mon corps se réunit au tien et nous ne faisons qu’UN. Ta respiration devient profonde, nos souffles se synchronisent et nos mouvements se rythment. J’entends des battements, sont-ils ceux de ton cœur ou du mien ? …

...

Même scène, vécue maintes fois … très tôt, l'aube vient de l'extérieur frapper à notre porte. Vouloir désespérément rester encore plus longtemps ; besoin d’un peu plus de temps. Demander silencieusement au visiteur de ficher le camp. Mais il insiste et il risque de briser la porte. Tes yeux rencontrent les miens, c’est l’heure de quitter notre monde et de retourner à la réalité. L’Obscurité qui a garni le monde de TOIetMOI prend fin et cède la place à un éternel soleil matinal, qui ayant dépensé des heures infinies à attendre sa revanche, est venu caresser le monde tangible avec sa lumière.

Sur le pas de la porte, avant de sortir, tu t’accroches à mon cou, tu restes vague un assez long moment … pas de mots, pas de pleurs, un chagrin. Je jette un dernier regard sur le lit défait et sur le salon, enclos de notre romance.
Des raviers avec quelques cubes de fromage et des olives vertes, des verres vides et les bouteilles désordonnées qui prennent de la place ainsi que des taches de vin rouges sur la dentelle du napperon de ta table. La cendre noire qui macule les taches rouges et la nappe blanche et les mégots des cigarettes qui ont brûlé ta moquette. Dans un coin, sur une tablette dans un vase oblong, les fleurs sont fanées, seras-tu capable de les jeter ? Pas de musique mais une odeur faible de bougies parfumées tarde dans l'air et les restes de la cire chaude et brûlée qui ont suintées sur ta table de nuit à côté de tes faux bijoux… c’est tout ce qui reste de nous deux ce matin … toi et cette scène de romance périmée.

Partir pour te revenir plus tard … sur le chemin du retour … le dessin incompréhensible du vide libère mes souvenirs pour y inclure notre dernière nuit majestueuse et je me laisse envahir par le plaisir de revivre tous les beaux moments ensemble et à la fin le désordre de notre romance et ton lit défait qui portera toujours mon odeur mais dans lequel tu ne sentiras plus ma chaleur jusqu’à la prochaine fois. Quand ?, je ne sais pas … on a jamais su quand est-ce qu’on devrait se voir la fois suivante.

Je confesse comme d’habitude, que nous avons passé d’agréables moments ensemble, et que tu m’as gâtée comme ton petit Prince mais en partant, en se séparant tu me laisses en détresse. Une romance fantastique et puis la séparation désoriente mon cerveau et crée ma confusion. Les charades transitoires de l'amour soutiennent mon cœur et une injection de douleurs, chaque fois qu’on se sépare … Sois patiente, je reviens avec des fleurs, comme chaque fois.
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4 commentaires:

zahraten a dit…

ya soumou al Emir essoughaiyer."la pire façon de sentir le manque de quelqu'un est de s'asseoir à son côté et de savoir qu'il ne sera jamais à toi"

Anonyme a dit…

que dieux puisse garder ce monde de qui vous réuni et pour toujours.

Téméraire a dit…

@Zahraten:
Grande Prêtresse ... et c'est pour cela que je suis toujours en manque d'elle.

@Anonyme:
Merci pour ton gentil message

Mayday a dit…

Intense et langoureusement pénétrant. J'aime le fond.

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