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Je porte un masque, deux ou même trois ou peut-être une douzaine et parfois plus. J'ai peur d’enlever celui-ci mais je préfère mettre l’autre, il est là-bas et parfois je suis forcé, de porter celui là. Je ne prétends pas avoir une deuxième nature mais je ne sais pas ce que je fais, ne croyez pas en moi, je risque de vous leurrez. Je donne l'impression que je suis calme et serein et sans masque je deviens impétueux et volcan. Je joue mon jeu artificiel … un jeu superficiel, pour cacher sous mon masque l’enfant tremblant qui a peur de la vérité.
Avec mon masque, je parle de tout ce qui n'est vraiment rien et de rien qui est vraiment vrai et une telle apparence est mon seul espoir pour un bonheur simulé et je suis pris de panique à l’idée de l’enlever mais en même temps je me demande qu'est-ce qui peut me libérer des murs de cette prison que j’ai moi-même construite, des barrières que j'ai élevées avec un grand soin ?
Personne ne me comprend, le masque vous permet de me voir autrement, tel que je le désire et non pas tel que je le suis réellement. Vous ne comprenez pas que je ne me cache pas derrière mon masque mais je vis dedans pour cacher mon expression, refléter une autre impression et dissimiler mes réelles intentions, mes secrets, mes mensonges … le tout dans une inerte discrétion.
Sous mon masque des mensonges, dans ma coquille brillante mais fissurée de l’intérieur, je glisse tout doucement dans la douleur. Jour après jour, je ne sais plus où aller alors que je souhaite partir … non, être porté loin, très loin.
Jour après jour je me pose des pourquoi ? Pourquoi porter autant de masques et lutter contre la vie, contre tous les autres, et contre moi-même ? Pourquoi lutter contre ceux que je ne peux pas battre? Pourquoi fuir de ce que je ne peux pas échapper? Mon destin.
J’aurais bien aimé me laisser aller et nager sans me noyer. J’aurai désiré flotter sur la surface de mes rêves, la tête dans les nuages, pour pouvoir regarder le ciel et l’infini mythe de ma vie et laisser le soleil fondre mon masque et éclairer mon visage.
Je suis raisonnable !, en dépit de tous mes masques et les facettes que je suis capable de montrer, je sens qu’il y a dans mon intérieur uniquement deux Moi, un qui est bon et vrai et cet autre côté de moi, l’égoïste, celui qui aime lutter avec méchanceté contre son destin et qui se croit tout se permettre sans foi, ni loi.
Les masques que je porte, suivant l’occasion, dissimulent mes douleurs, mes péchés naturels et coupables si bien reconduit par la convoitise et la luxure. Je suis caché habituellement, jouant bien provisoirement le rôle du mari, de l’amant ou de l'ami ; paraître accommodant et sourire à tous les passants et les nouveaux arrivants sur le quai de ma vie. Oui, je me cache derrière mes masques secrets, je dis ce que je ne sens pas et je sens ce que je ne dis pas mais parfois, mon masque glisse et le vrai Moi émerge, à mon insu avec consternation.
Je traîne à travers ce désordre horrible de ma vie en blessant et en apportant involontairement des larmes fraîches aux yeux innocents de ceux qui ont cru en moi … alors que paradoxalement, dès le début ils savaient réellement que je suis illusion.
Et si je me consens à enlever mon masque ?, révéler mon vrai moi, lequel d’ailleurs ? Qu'est-ce que je trouverai ? Est-ce que j’aimerai cette personne que je suis devenue ? Peut-être pas !
Attendez !!! Qui est-ce que je suis, vous vous demandez ?, je vais vous décevoir … je suis chaque homme que vous n’avez jamais rencontré et chaque femme que vous n’avez jamais vue. Je suis ta réalité, toi, elle, lui … vous tout simplement. Recherchez-vous, vous allez vous retrouver en partie en Moi.
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Il y a 7 mois
3 commentaires:
Je n'en ai pas et je ne joue aucun rôle. Suis-je normale docteur ?
Si tu ne mets pas de masque et tu ne t'habilles pas avec ton beau vêtement dans la société, m'a t-on dit un jour, c'est comme si tu te promènes toute nue et tu n'as aucune pudeur !!! Je suis restée bouche bée et je n'ai rien compris !
C'est à creuser !
Bakhta
MERCI
Personnellement, je ne porte pas de masque. Ce n'est pas que je n'en veux pas; au contraire cela m'arrangerait. Mais c'est juste que Je suis incapable d'en avoir. Je suis bien trop émotive pour pouvoir gérer mes rougissements, mes états d'excitation et mes emportements. Même une bonne couche de fond de teint ne me serait d'aucun secours. Mon regard et ma voix me trahiraient.
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