Après environ 5 heures de voyage et 3 heures de décalage horaire l’avion atterrit à l’Aéroport International de Dubaï qui était superbe, immense et d’une propreté exemplaire. Le personnel d’accueil "Autochtone" est bien charmant est souriant.
Un chauffeur Hindou dépêché par l’Hôtel Crowne Plaza du Dubai Festival City nous attend. Bien poli et silencieux il nous ramène en voiture particulière à l’hôtel. La nuit, toute la ville paraissait superbe avec des tours illuminés qui percent le ciel noir.
Lundi matin après le petit déjeuner je m’installe au hall de la réception. Tous les employés sont dans la plupart bien jeunes, à priori moins de 30 ans pour le plus âgé. J’appelle une serveuse pour me servir un thé, c’est une Tunisienne !!!, la fille au desk est Marocaine, le reste du personnel est pratiquement asiatique.
Avec un retard de 15 minutes, notre correspondant est venu nous récupérer à l’hôtel ; c’est un Tunisien qui travaille dans une multinationale et qui est bien content de vivre à Dubaï. Il parait qu’il y a 4 000 Tunisiens qui vivent et travaillent à Dubaï.
Nous prenons la route vers la Zone Franche Djebel Ali, plutôt autoroute à 6 voies. De loin, les tours paraissent enveloppés d’une légère brume et la beauté de la nuit disparut pour laisser apparaître des gigantesques bâtisses en verre et en béton entre lesquels se sont élevées des grues mais qui sont immobiles depuis quelques semaines en raison de la crise financière qui a secouée surtout le marché de l’immobilier.
A ma droite la voie aérienne du fameux métro de Dubaï est complètement construite et à divers endroits des travaux sont en cours pour finir les stations à design "Futuristique".
Des voitures à grandes cylindrées nous dépassent entre autres des X6, des Bugatti, des Maserati ; nous dépassons à notre tours des petites voiture, des bus transportant des travailleurs étrangers, surement des Hindous, des Bengalis ou des Sri-lankais.
Mon regard croise les yeux de plusieurs d’entre eux et leurs visages paraissent sans aucune expression avec un fond de tristesse. Quelques uns me fixent avec leurs petits yeux noirs. Je ne peux pas supporter leurs regards intenses et accusateurs ; je me détourne d’eux.
Après 5 heures de travail à la file notre Tunisien nous ramène à l’hôtel et en raison de l’embouteillage, le retour nous a pris le double du temps qu’à l’allée.
Encore des ouvriers dans les bus qui rentrent des chantiers et la vitesse lente avec laquelle on roulait m’a permis cette fois-ci de scruter des visages graves, affaiblis et fatigués.
Pourquoi tant de mains d’œuvre étrangère qui ne parle même pas l’arabe dans un pays arabe alors que dans d’autres pays de la même région les chômeurs ne trouvent pas le moindre travail à faire ???
Avec du recul c’est une réflexion influencée par un certain sentimentalisme panarabe régionaliste qui risque de faire naître du racisme ; je fais marche arrière dans mes pensées mais par contre j’ajoute, que ces étrangers, spécialement des sud-asiatiques sont d’excellent employés, qui font bien leurs besognes et qui ne savent dire que YES SIR, THANK YOU SIR, une obéissance totale.
Par contre nos concitoyens à nous, sont des fainéants, des opportunistes, qui bâclent leurs travaux sans tenir compte de la qualité de la tache auquelle ils s’affairent et ne savent dire que NON, JE T’EMMERDE, JE M’EN FOUS DE VOS QUATRE SOUS …
Pour le diner de ce premier soir, j’essaye pour la première fois un restaurant Iranien au complexe touristique de Joumeirah. J’ai oublié de noter le nom du restaurant qui signifie Grenadier dont il parait que l’origine est perse.
Après la salade, j’ai bien apprécié une soupe aux pistaches et comme plat principal j’ai pris du Hammour Grillé qui consistait en une variété de mérou du Golfe Arabique ou Persique (ça dépend de quel côté vous vous positionnez), de chair bien ferme et savoureuse. Il est servi avec quelques légumes cuites au vapeur et un monticule de riz dont la blancheur contrastait avec le rouge rubis des grappes de grenadiers parsemés dans le plat.
La seconde matinée a été consacrée au travail et vers midi nous primes notre déjeuner au restaurant de l’hôtel. Les employés sont très sympas, bien serviables et toujours le sourire aux lèvres. Comme généralement je ne mange que du poisson, Rakesh le cuisinier indien m’a composé des plats selon mes désirs et suivant ses compétences. : Ils étaient succulents.
Après le déjeuner, je suis allé faire un tour au centre commercial juste à côté de notre Hôtel, c’est Le Dubaï Festival City. Il était presque vide ; très étonnant pour une saison des soldes. J’ai discuté avec certains vendeurs, ils ont annoncé une catastrophe au niveau du résultat par rapport à l’année dernière. La crise économique les étouffe et leurs patrons risquent de fermer boutique si le gouvernement n’intervient pas pour les aider.
Vers 16:00 h une Toyota Land cruiser 4x4 vint nous prendre de l’hôtel pour un "Desert Safari Tour". Quoi que je sois habitué au Sahara du Sud Tunisien, cette randonnée fut vraiment fantastique.
Nous avons rejoint une Caravane des 4x4 dont les chauffeurs bien expérimentés dans la conduite au Sahara, connaissent à fond leurs pistes. A travers les pistes parallèles, les chauffeurs s’amusaient en zigzaguant dans une parodie synchronisée à travers les dunes. Quoi que ces manœuvres soient dangereuses, notre chauffeur nous affirma qu’en 10 ans de pareille conduite, il n’a jamais eu ou vécu un accident.
Le chauffeur accélère, le moteur du 4x4 frémit et le véhicule avec toute sa puissance remonte aisément la dune de sable. Pareil à un toboggan, le monstre 4x4, s’élance dans l’air pour redescendre avec douceur sur le sable fin grâce à ses doubles amortisseurs hydrauliques. Les conducteurs appellent cette manœuvre « The Dune Bashing »
Avant le coucher du soleil, nous arrivons à un camp bédouin aménagé en oasis 5*. On nous sert le café traditionnel accompagné de dattes tan disque des bédouines se sont mises à terre à côté de nous pour esquisser des Harkouss aux femmes qui accompagnaient notre convoi.
Le soir le camp bédouin fut illuminé par des torches mais aussi par des lampes électriques masquées dans le décor et on nous sert un délicieux repas autour d’un BBQ de mouton.
La soirée se poursuit tard la nuit animée par des troupes bédouines et surtout par des délicieuses et jeunes danseuses du ventre.
La troisième journée fut exclusivement réservée au travail et après avoir conclu notre contrat, notre concédant nous invita à une soirée dans un restaurant Libanais La Mijana au "Meridien Village". Soirée très culturelle comme c’est toujours le cas à Dubaï, surtout par la présence de la danseuse Lucy qui nous fit une superbe démonstration physique sur la dynamique corporelle du fessier inférieur par rapport au bustier supérieur.
4ème matinée à l’Hôtel Joumeirah Beach Hôtel avec pleine vue sur le fameux Bordj El Arab : mise au point des derniers détails de notre mission. A 14:00 tout a été finalisé et je suis libre pour découvrir le pays et surtout les Emiratis dont je n’ai rencontré personne jusqu’à cet instant.
Que faire ? ou aller ?
Je me souviens du "Shopping List" obligatoire pour ma femme et mes enfants. On me conseille le Deira City Center qui est un immense centre commercial, contenant un Hypermarché Carrefour, des boutiques de Luxe mais surtout qui se distingue par la présence des principales enseignes internationales (spécialement anglaises) tel que : Benetton, Zara, Massimo Dutti etc …. Il contient aussi plusieurs salles de cinémas et plusieurs dizaines de restaurants et des cafés.
La qualité des vêtements exposés dans Carrefour est très médiocre et j’en passe sur la mode et les couleurs. Dans les boutiques, le fameux solde de Dubaï était de l’intox, je n’ai trouvé que des vêtements d’hiver, d’origine chinoise et qu’on trouve pareil dans les souks de la Médina de Tunis. A chaque fois que quelque chose me plaisait, on m’informait que s’était la nouvelle collection et qu’elle n’était pas soumise au solde.
Le centre était bien animé par des visiteurs de toute race et de toute teinte : blonds, jaunes, blancs, bruns, noirs, métissés …. des femmes voilées, d’autres en mini-jupe, certaines avec des jolis piercings au nombril discrètement apparents.
Des hindous avec leurs turbans, des égyptiens avec leurs djellebiah et bien sûr des "Golfois" et des arabes avec leurs keffieh ou ch’magh, tous dans leurs tohu bohu sont les citoyens permanents ou provisoires de ce pays de contraste ou la tolérance est la règle et l’argent et l’influence font la loi.
… enfin une belle paire de chaussures pour femmes, je découvre que c’est du Geox. La boutique n’affiche pas les prix mais elle mentionne sur des affiches des remises allant jusqu’à 75%. Je discute avec le vendeur : …. “In my country this shoes costs less than your discounted price”. Je mentais bien sûr J.
“From which country do you come?” répliqua le beau jeune homme.
“From Tunisia”
Un rire fou de la part du vendeur : “Fi Touness el Geox arkhess min hné !!!! ” (en tunisie le Geox est moins cher qu’ici !!!!)
Le vendeur était Tunisien J ; finalement après des échanges et des blablabla sur le pays, il m’accorda un bon prix.
Ce shopping obligatoire m’a pris beaucoup de temps qu’il était déjà tard pour visiter les quelques lieux importants de cette ville. Dommage j’aurais bien aimé découvrir des lieux attirants de ce pays qui cherche à se racheter une identité autre que celle de son origine.
Jalousie et émerveillement m’envahissent encore pour ce cet émirat qui a bien su investir une partie de ses richesses financières et qui a su construire une plateforme internationale à travers laquelle il a pu attirer les plus grandes entreprises de la planète.
Le choix
Il y a 11 mois