Ces montagnes qui sont boisées jusqu'aux sommets avec de très belles forêts de chêne à glands (البلوط), de chêne liège (الفلين), de pin (الصنوبر), de hêtre (الزان) et de frêne sont aussi entrecoupées de gorges profondes, ravinées dans tous les sens, escarpées et partout d'un abord extrêmement difficile, accordèrent à leurs Hôtes des forteresses naturelles qui y vécurent pendant longtemps en maîtres absolus des lieux, imposant leur liberté à tous les conquérants qui ont dominé leur pays.
Ce sont évidement les KHROUMIRS ou Kroumirs ( الخميرية أو اولاد خمير ) qui ne sont autre qu’une Alliance de tribus berbère qui se sont fédérés dans le but de défendre leur territoire.
Cette Alliance se constitue principalement des Ouled Amor, les Ouled Saïd, les Ouled Cedra, les Sloul, les Slelma et les Houamdia, qui eux-mêmes se subdivisent en nombreuses Grandes Familles (عروش).
Ce sont évidement les KHROUMIRS ou Kroumirs ( الخميرية أو اولاد خمير ) qui ne sont autre qu’une Alliance de tribus berbère qui se sont fédérés dans le but de défendre leur territoire.
Cette Alliance se constitue principalement des Ouled Amor, les Ouled Saïd, les Ouled Cedra, les Sloul, les Slelma et les Houamdia, qui eux-mêmes se subdivisent en nombreuses Grandes Familles (عروش).
Brave Soldats, et Guerriers Invisibles sur leur terrain, ils se sont imposés face à tous les dominateurs depuis les carthaginois, jusqu’aux vandales et enfin les Arabes qui ont fini par en adopter la religion l’Islam tout en gardant fièrement leurs berbérité.
Cette fierté ne tint pas longtemps.
Aujourd’hui, l’identité berbère a pratiquement disparue de la région, et la citadelle naturelle qui n’a jamais été correctement exploité sur le plan économique et/ou touristique est devenue un handicap pour le développement de cette région. Le fier Khroumir s’est retrouvé en pauvre petit Fellah cultivant le plus petit coin de terre disponible, le moindre pli de montagne qui soit utilisable pour pouvoir vivre et résister contre un nouveau conquérant potentiel : La Pauvreté.
En manque de moyens mécaniques, le Khroumir a beau manier patiemment la pioche et la charrue, il ne peut rien contre l'aridité du sol, contre la raideur des pentes et enfin contre la violence des eaux qui viennent trop souvent raser ses récoltes.
La dominance de la forêt réduit la surface des terres exploitables pour l’arboriculture et le Khroumir le sait bien et ne se hasarde pas trop à investir dans ces plantations qui risquent de ne pas être rentable commercialement. Pourtant des superbes figuiers surplombent quelques clairières qui sont plantées avec des poiriers, des pommiers, des pêchers et surtout et encore des oliviers superbement féconds dont le diamètre à la base atteint même les 2 mètres.
Si les Khroumirs arrivent encore à résister, c’est grâce au nombre relativement considérable de petits troupeaux de bétail constitués essentiellement de moutons et de chèvres et dont ils ne tirent pas réellement un grand profit, par manque de moyens pour acheminer eux-mêmes leurs petites bêtes aux souks et aux marchés de bétails. Ils les cèdent habituellement aux intermédiaires.
Cette fierté ne tint pas longtemps.
Aujourd’hui, l’identité berbère a pratiquement disparue de la région, et la citadelle naturelle qui n’a jamais été correctement exploité sur le plan économique et/ou touristique est devenue un handicap pour le développement de cette région. Le fier Khroumir s’est retrouvé en pauvre petit Fellah cultivant le plus petit coin de terre disponible, le moindre pli de montagne qui soit utilisable pour pouvoir vivre et résister contre un nouveau conquérant potentiel : La Pauvreté.
En manque de moyens mécaniques, le Khroumir a beau manier patiemment la pioche et la charrue, il ne peut rien contre l'aridité du sol, contre la raideur des pentes et enfin contre la violence des eaux qui viennent trop souvent raser ses récoltes.
La dominance de la forêt réduit la surface des terres exploitables pour l’arboriculture et le Khroumir le sait bien et ne se hasarde pas trop à investir dans ces plantations qui risquent de ne pas être rentable commercialement. Pourtant des superbes figuiers surplombent quelques clairières qui sont plantées avec des poiriers, des pommiers, des pêchers et surtout et encore des oliviers superbement féconds dont le diamètre à la base atteint même les 2 mètres.
Si les Khroumirs arrivent encore à résister, c’est grâce au nombre relativement considérable de petits troupeaux de bétail constitués essentiellement de moutons et de chèvres et dont ils ne tirent pas réellement un grand profit, par manque de moyens pour acheminer eux-mêmes leurs petites bêtes aux souks et aux marchés de bétails. Ils les cèdent habituellement aux intermédiaires.
(A suivre ...)
15 commentaires:
bon retour Téméraire ,ca fait un bail :)
Je ne connaissais pas du tout ni cette partie de notre histoire ni ces personnes fières dont tu parles.
Bon retour Témé....:+))
Ca fait plaisir de te relire Khalido, bon retour.
hé bien tu t décidé enfin à pointer le bout du nez ?!
bon retour parmi nous
et merci pour cette note fort enrichissante.
Je suis bien contente que t'es de retour
@ Tous : Aymen / Renzo / Khil we Lil / Kaiser / Psynaj & Lili :
Merci de votre accueil qui réchauffe réellement mon coeur.
@Aymen à Kaiser :
J'étais pas si loin, je faisais des passages plus au moins réguliers autour de la Blogosphère Tunisienne mais je n'arrivais plus à écrire faute de temps et de concentration :).
@Renzo :
La Khroumirie : pays et territoire oublié par tous et en premier lieux par les autorités compétentes.
Doit-on les blâmer pour ne pas avoir su s'adopter aux temps modernes ou blâmer nos gouvernements qui ont développé notre pays à deux rythmes en privilégiant le littoral contre l'intérieur ?
@Khil we Lil:
Salut Cher Ami : J'ai cru lire quelque part que tu vis une Nouvelle Histoire d'Amour; ne me dit pas que c'est de l'intox :)
@Psynaj :
Pourvu que ça continue :)
@Lili :
Salut Notre Lili, tu es parmi celle que je lis le plus, tout simplement parce que je suis abonné dans ta newsletter et je reçois par e-mail notification de tes publications ... et ... parce que j'adore de lire aussi.
c'est intéressant cette partie de l'histoire que je connaissais vaguement. Merci d'en avoir parler et bon retour.
ça me manquait de lire tes postes
Welcome back !
Salut Khalid,
Franchement j’étais inquiet (disparition de un an on peut tout imaginer) et je suis fort impressionné même ému de te relire. Tu as laissé un gouffre. Mais tu es là à nouveau et tant mieux.
Pour revenir à la culture Berbère : comme tu le sais les autochtones se sont réfugiés dans les montagnes lors de l’invasion arabe. Le problème c’est qu’il y a peu de montagnes en Tunisie…et le peu qu’il y a, a été ravagé par « la civilisation arabe». Pour avoir visité quelques forets de Sardaigne et de Sicile (pays les plus proches) je peux te dire que notre Kroumirie est ridicule question foret, richesse florale. L’Arabe a presque tout détruit notamment le peu de culture Tamazigh. Alors mis à part les quelques panneaux qui te demandent de ne pas jeter ta cigarette, il n’y a plus rien. Et j’en suis désolé. Peut être faudrait il réintroduire les berbères en Tunisie comme on essaye de réintroduire l’ours dans les Pyrénées. A ce propos, tu sais d’où vient le mot Pyrénées : de « baranis » pluriel de burnous : Quand les arabes ont vu pour la première fois ces chapes de neige blanches au sommet des montagnes ils les ont comparés à des burnous pour protéger contre le froid. Baranis a donne Pyrénées.
Concernant la culture Tamazigh en Tunisie je suis hyper pessimiste. A demain. MALI
@Almaz & Sosso :
ça me manquait aussi d'écrire et de m'exprimer :) et puis un peu de courage pour retourner
@Mali :
Mon Cher ami, toujours avec d'enrichissant commentaires à ta façon. Pourvu que tous les lecteurs arrivent à comprendre tes insinuations entre les lignes.
Tes poèmes me manquent aussi.
Envoi moi un mail Perso, j'ai perdu le tien :(, je serai en France la 3ème semaine de Décembre on pourra se voir)
hêtre (الزان)
je pense que c'est plutot le Chêne zéen qui donne des glands comestibles et non amers connus sous le nom de Balloute et dont on faisait farine et bouillies.
quoique les faînes du hetre soient aussi commestibles
faudrait un bon dico axé sur la sylviculture ou la nature ..
Quand aux 3ourouche, il ne faut pas oublier la puissante tribu berbère juive des Hannencha qui survécut en Kroumirie
@Anonyme:
merci pour le complément d'info; je ne suis pas de la région donc j'ai tiré la plupart des infos en discutant avec des vieux de la région.
Salut;V5.0
Vous avez bien écrit sur une région des plus belles du nord ouest de la Tunisie avec un style par lequel vous savez retenir votre lecteur;
Certe;une petite faute d'orthographe qui ne dimunie rien de votre talon:il s'agit de la paragraphe:Abdallah qui porte le nom...Son fils aînéest trés chanceux;il a trouvé un travail.Au lieu de:il trouvé
Excusez cette remarque.Bonne continuité. Ridha OUERTANI
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