Des sommets d'Ain-Drahem et des chemins en corniche qui relient cette capitale incontestable de la Khroumirie à Babouche et Tabarka vers le nord, à Hammam Bourguiba, vers l’Ouest, à Fernana vers le sud et finalement à Zahret Medien et Béja vers l’est, on jouit d'une vue immense, pittoresque et impressionnante, du moins pour moi, qui suis originaire d’un Bled plat, jaune et saharien.
Les vastes plateaux peuplés de grands bois qui peuvent être comparés aux plus belles forêts d'Europe, offrent à notre vue, dans le cercle immense de l'horizon, un océan sans fin de verdure. De brusques ravins, d'étroites vallées peuplées de broussailles et d'oliviers sauvages, s'ouvrent en labyrinthes dans ces montagnes, parcourues de ruisseaux qui alimentent soit l’Oued el Kébir qui se déverse à Tabarka, soit notre Nil, le fameux Medjerda.
Au fond des gorges, dans des vallons, sur la lisière des plateaux ou mêmes sur des sentiers forestiers se sont installés depuis bien longtemps de nombreux Douars. Plusieurs sont desservis par les commodités de la vie moderne : électricité, eau potable (de source) et réseau téléphonique GSM.
Dans certains Douars, qui peuvent être considérés bien loin des centres urbains il y a même des écoles primaires qui regroupent les élèves de toute une tribu ou "Machyakha مشيخه".
Mais avec ce minimum de confort, au pays Khroumir la vie est très dure.
Abdallah qui porte le nom du Saint Protecteur des Khroumir Sidi Abdallah Ben Djamel est un Fellah qui dispose d’un petit lopin de terre et de deux enfants. Son fils aîné est très chanceux, il trouvé un travail de maçon à Tabraka et il aide son père à entretenir son frère handicapé.
Abdallah raconte « Même si on se réveille tôt le matin notre journée est toujours très courte et on arrive difficilement à achever nos taches journalières et gagner notre pain quotidien».
« On arrive difficilement à ramassez le bois et chauffer la Tabouna pour préparer le pain, à traire les vaches et à faire le fromage, à paître les bêtes et les garder, à travailler la terre et cultiver le potager et aussi à écarter et chasser loin de notre territoire le sanglier qui saccage nos terres et détruit nos cultures».
Sur l’une des pistes aménagées on a rencontré Nabila, Marwa et Radhia. Toutes les trois ont 11 ans et elles sont en 5ème année primaires. Elles paraissent avoir 8 ou 9 ans et les signes de carences en vitamines sont clairement visibles sur leurs visages.
Dans certains Douars, qui peuvent être considérés bien loin des centres urbains il y a même des écoles primaires qui regroupent les élèves de toute une tribu ou "Machyakha مشيخه".
Mais avec ce minimum de confort, au pays Khroumir la vie est très dure.
Abdallah qui porte le nom du Saint Protecteur des Khroumir Sidi Abdallah Ben Djamel est un Fellah qui dispose d’un petit lopin de terre et de deux enfants. Son fils aîné est très chanceux, il trouvé un travail de maçon à Tabraka et il aide son père à entretenir son frère handicapé.
Abdallah raconte « Même si on se réveille tôt le matin notre journée est toujours très courte et on arrive difficilement à achever nos taches journalières et gagner notre pain quotidien».
« On arrive difficilement à ramassez le bois et chauffer la Tabouna pour préparer le pain, à traire les vaches et à faire le fromage, à paître les bêtes et les garder, à travailler la terre et cultiver le potager et aussi à écarter et chasser loin de notre territoire le sanglier qui saccage nos terres et détruit nos cultures».
Sur l’une des pistes aménagées on a rencontré Nabila, Marwa et Radhia. Toutes les trois ont 11 ans et elles sont en 5ème année primaires. Elles paraissent avoir 8 ou 9 ans et les signes de carences en vitamines sont clairement visibles sur leurs visages.
Elles nous ont saluées avec un sourire infantile … L’une deux répondit à nos questions « Nous sommes toutes les trois cousines, nous sommes élèves dans la même école et pendant les vacances nous amenons le troupeau familial, constitué de moutons et de chèvres, aux pâturages ». « Nous passons la journée à jouer, à courir derrières les bêtes et à ramasser des morceaux de bois s’il y en a ; ensemble on s’ennuie jamais ». « Maman nous apportera quelque chose à manger vers midi et on rentre chez nous juste avant le coucher du soleil»
La ballade dans la nature continue sous le gazouillement des petits oiseaux …. quelques passants, à pieds, sur un âne ou sur un mulet nous scrutent, étonnés de voir un couple de citadins errer sur leurs terres ; parfois un chien Arabe (Kelb 3arbi) avec son crane trapu, sort de d’entre les Tabia (طابيه) de Figues de Barbarie ou d’entre quelques maisonnettes parsemées ici et là et aboie sans arrêt pour aviser son maître de la présence d’étrangers.
Notre randonnée nous amena aux abords du barrage Barbra (سد بربره) dans le croisement qui desserte Hammam Bourguiba, Sidi Abdallah et Adissa et en tournant 360° sur moi-même je me suis trouvé dans une scène du film « Fi Bilad Ettarananni »
A ma gauche, un épicier en blouse bleu/gris crasseuse remplissait des bidons en huile devant sont magasin au bord duquel des hommes, debout ou couchés sur le sol, causent sérieusement et tranquillement.
A ma droite, un petit bâtiment au bord du lac, autour duquel des ouvriers, s’activent frénétiquement et chargent la remorque d’un tracteur agricole avec des drapeaux et des banderoles (demain c’est le 7 Novembre !!!). A proximité d’eux, une chienne, couchée fait téter trois petits, véritables boules de laine blanche, et montre les dents à tout ce qui l'approche.
A côté de moi passe un enfant de 3 ans, d’une saleté dégoutante. Ses mains étaient toutes teintes en bleu, je parie que c’est du bleu de méthylène qui est parfois utilisé, comme antiseptique, sur des animaux domestiques.
Nous reprenons la caillasse de gauche, on remonte quelques kilomètres et on passe sur un sentier rocailleux, aux flancs des coteaux où s'accrochent des troupeaux de chèvres et de moutons et où des Fellahs tenaces labourent des pentes abruptes avec une paire de bœufs et au moyen de charrue traditionnelle en bois menue d’une dent métallique.
Hadj Hassine, accompagné de son petit fils Obeid, nous expliqua que dans pareilles pentes, c’est uniquement les bœufs qui peuvent avoir la force pour labourer pareille terre tout en gardant bien leur équilibre. Les autres animaux tels que le mulet ou l’âne risquent de perdre l’équilibre et de tomber.La ballade dans la nature continue sous le gazouillement des petits oiseaux …. quelques passants, à pieds, sur un âne ou sur un mulet nous scrutent, étonnés de voir un couple de citadins errer sur leurs terres ; parfois un chien Arabe (Kelb 3arbi) avec son crane trapu, sort de d’entre les Tabia (طابيه) de Figues de Barbarie ou d’entre quelques maisonnettes parsemées ici et là et aboie sans arrêt pour aviser son maître de la présence d’étrangers.
Notre randonnée nous amena aux abords du barrage Barbra (سد بربره) dans le croisement qui desserte Hammam Bourguiba, Sidi Abdallah et Adissa et en tournant 360° sur moi-même je me suis trouvé dans une scène du film « Fi Bilad Ettarananni »
A ma gauche, un épicier en blouse bleu/gris crasseuse remplissait des bidons en huile devant sont magasin au bord duquel des hommes, debout ou couchés sur le sol, causent sérieusement et tranquillement.
A ma droite, un petit bâtiment au bord du lac, autour duquel des ouvriers, s’activent frénétiquement et chargent la remorque d’un tracteur agricole avec des drapeaux et des banderoles (demain c’est le 7 Novembre !!!). A proximité d’eux, une chienne, couchée fait téter trois petits, véritables boules de laine blanche, et montre les dents à tout ce qui l'approche.
A côté de moi passe un enfant de 3 ans, d’une saleté dégoutante. Ses mains étaient toutes teintes en bleu, je parie que c’est du bleu de méthylène qui est parfois utilisé, comme antiseptique, sur des animaux domestiques.
Nous reprenons la caillasse de gauche, on remonte quelques kilomètres et on passe sur un sentier rocailleux, aux flancs des coteaux où s'accrochent des troupeaux de chèvres et de moutons et où des Fellahs tenaces labourent des pentes abruptes avec une paire de bœufs et au moyen de charrue traditionnelle en bois menue d’une dent métallique.
……
Nous continuons notre escapade un sentier sinueux en pleine forêt Khroumire illuminé par un soleil anormal pour un mois de Novembre. Nous nous arrêtons parfois et nous fermons nos yeux dans un enchantement complet pour n’entendre que le chant des oiseaux et la murmure des eaux qui coulent tout autour de nous.
Guidé uniquement par notre sens de l’orientation, notre chemin nous mena vers un cimetière carrelé par des tombes blanches dont les locataires se reposent sous l’ombre d’un immense olivier aux abords d’une route goudronnée qui annonce l’approche de la civilisation ...
Khroumirie, Ö beau pays,
Khroumirie pourquoi on t’oublie ?
et pourquoi même tes enfants te fuient ?
.....