Enfin la rentrée tant attendue à Nabeul, encore un nouveau univers : le foyer et l’école. Cette fois-ci le cordon ombilical va être réellement coupé, il n’y aurait plus de contrôle familial, l’indépendance absolue.
En plus, avec Kamilia, nous réjouirons de beaucoup plus de liberté et nous pourrons être ensemble autant que ne le voudrons.
Nous nous sommes trouvés bien sûr dans la même classe et les premiers jours étaient fantastiques. Longues marches sur la plage de Merazka, tenant ma "dolcita" par sa main, ainsi que des câlins et caresses discrètes.
Malheureusement se bonheur ne dura pas longtemps et le comportement de Kamilia commença à changer. Prétextant l’intensité des cours et les révisions (en partie, elle avait raison), nous avons suspendus complètement nos sorties et à a part nos retrouvailles en classe ou au restaurant, nos rencontres sont devenues très rares.
Je sentais qu’elle n’est plus la même, on communiquait très mal et nos conversations ne dépassaient plus le cadre des études. Je devenais aberrant et je n’arrivai pas à avoir une réponse satisfaisante de sa part.
Selon elle, c’est le changement, elle n’arrive pas à s’adapter loin de sa famille ; c’est aussi des problèmes familiaux qui la tracassent et le plus important, elle avait peur de ne pas réussir.
Mais moi, ou suis-je par rapport à tout çà ?
J’ai voulu la soutenir, connaître encore plus de détail sur ses soucis, ses problèmes et sur sa famille dont elle ne parlait que très rarement. J’étais prêt à être disponible autant qu’elle le voulait pour la soutenir dans les études mais surtout qu’elle ne m’ignore pas, qu’elle ne me laisse pas tomber. Rien à faire, sa défense par rapport à ces problèmes était de se retirer et de s’enfermer sur elle-même. INCOMPRHEENSIBLE.
A peine deux semaines que nous sommes à Nabeul et nous voilà séparés et déchirés. Elle a fait un choix que je devais assumer et dont je n’était pas du tout préparé. J’étais complètement perdu et désespéré et j’avais conscience que cette situation influait beaucoup sur mes résultats scolaires.
Un jour que je jouais avec son bracelet qu’elle venait d’enlever, elle me demanda de le lui rendre, j’ai refusé dans le sens de la taquiner, elle insista d’une façon qui ma déplut et violemment elle l’arracha de main et repartie en courant. S’était le coup de grâce, je ne méritais pas ce qu’elle me faisait subir.
Au début j’ai décidé de ne pas lui adresser la parole jusqu’à ce qu’elle vienne me consoler, mais comme elle tardait à venir je me suis déterminé à l’ignorer.
J’étais presque malade, incapable de penser ou de faire n’importe quoi et chaque soir je prenais la décision d’aller lui parler le lendemain mais mon entêtement m’empêchait de le faire.
Voir Kamilia plusieurs fois par jour sans qu’elle me parle me tuait, je devenais agressif et je me retenais péniblement pour ne as se bagarrer avec les garçons qui rodaient autour d’elle. Heureusement qu’elle les ignorait aussi.
Je me suis versé dans les boites et les sorties nocturnes pour me détourner d’elle et l’oublier. Comme tout adolescent qui se respecte je me suis réconcilié avec les cigarettes et m’engloutis dans les sèves de Bacchus, heureusement que mes finances étaient limités, sinon j’aurais pu devenir facilement un ivrogne et alcoolique. Lorsque ma bourse s’est épuisée, je me suis remis aux études pour rattraper le retard accumulé.
J’ai décidé de me libérer d’elle, c’est elle qui devait venir me demander des excuses.
Il m’a fallut une semaine pour que le hasard me fasse rencontrer "Diva", que j’ai décidé de séduire afin de rendre Kamilia jalouse qui malheureusement s’est obstinée à toujours m’ignorer. J’ai été touché aussi bien dans mon Amour que dans mon orgueil, c’est la première fois qu’une fille me laisse tomber. Je dois m’en habituer maintenant.
Ma nouvelle amitié avec Diva (qui sera mon 3ème Amour) m’a fait peu à peu oublier Kamilia.
A suivre ....
Le capitalisme est-il mauvais pour la santé ?
Il y a 7 mois
3 commentaires:
Téméraire,j'aime cette contre-montée ici.
C'est douloureux l'indifférence , n'est-ce pas ?
Et, bien sûr, ça nous fait travailler très fort l'orgueil.
Je croyais etre le seul à avoir vecu cette même d'experience (pas avec la même Kamilia, bien evidement). Eh bien, je viens d'avoir la preuve que l'amour se vit presque pareil pendant la periode de l'université. Ton histoire me console en quelque sorte.
@NinaLouve : Les rêves se heurtent à la Réalité INATTENDUE et "tout" devient contre nous.
Quant à l'indifférence "outil" que j'utilise et que je déteste subir.
L'Orgueil, c'est justement lui qui nous méne contre le courant et qui cause notre malheur. Mais franchement l'orgueil ne devrait pas se manifester dans une relation amoureuse, il risque de la détériorer.
@Takkou : Toutes les histoires d'amours sont pareilles, seuls les personnages qui changent et qui voient leurs histoires particulières et différentes des autres.
Enregistrer un commentaire